C’est l’une des belles initiatives de cette fin d’année : l’opération Winter Time Paris orchestrée par le Comité du Faubourg Saint-Honoré qui a choisi d’allier festivités avec solidarité. En soutien à l’association caritative d’aide à l’enfance « Imagine for Margo », les maisons de la célèbre rue parisienne se mobilisent en fanfare autour d’une tombola digitale ouverte à tous. Le dernier sac Gucci ? Une nuit dans un palace ? La mise est à prix démocratique, soit 10 euros ! Le président du Comité, Benjamin Cymerman, a notamment fait appel à la reine des réseaux sociaux, Léna Situations pour sensibiliser le plus grand nombre. Confidences.
En choisissant Léna Situations comme Marraine de cœur, c’est un peu la « girl next door » que vous désignez. Derrière ce choix, quels messages ?
J’aime beaucoup le ‘personnage’ de Léna. Lorsque l’on m’a suggéré son nom pour endosser le rôle de marraine de notre opération caritative Winter Time Paris, j’ai immédiatement dit oui ! Toutes les belles maisons du Comité du Faubourg Saint-Honoré s’en réjouissaient aussi. Léna Situations incarne le positivisme, la bienveillance et l’authenticité, son fameux livre baptisé « Toujours plus, + = + » véhiculant cette philosophie a d’ailleurs été un best-seller. Il y a aussi ce côté joyeux chez elle qui correspond à notre quartier. C’était donc un coup de cœur, mais aussi une volonté assumée de partir sur un choix différent des personnalités traditionnellement sollicitées. On a l’habitude de voir des chanteurs, des acteurs dans ce rôle, lesquels sont toujours autant appréciés et autour de nous au demeurant. Rien cependant n’empêchait d’élargir le champ et de prendre le contre-pied.
Léna Situations : « Lorsque l’on m’a contacté pour me parler du projet caritatif, j’ai tout de suite accepté même s’il a fallu que je bouscule mon agenda ! Les illuminations de Noël, ça vous met du baume au coeur aussi. »
Il y a également Bernard Laporte dans ce casting.
Bernard Laporte est le parrain de l’association « Imagine for Margo ». Au Comité du Faubourg Saint-Honoré, nous choisissons chaque année, un organisme lié à l’enfance dans le but de l’aider à lever de l’argent. Souvent, le point de départ vient d’une personnalité qui accompagne une association œuvrant dans ce sens : il est important à nos yeux de donner une signification à Noël en maintenant ce lien avec les petits. Très précisément, la genèse de notre action est née il y a sept ans de ma rencontre avec le champion Teddy Riner qui rentrait des Jeux olympiques de Londres. Il m’avait dit à l’époque : « Donne un sens à tes illuminations », et j’ai trouvé ce message très puissant, très beau. Rappelons-nous qu’à ce moment, nous avions tous coutume de lancer nos illuminations de Noël en fanfare sans aider personne. J’ai trouvé effectivement pertinent de réfléchir à un moyen de lever de l’argent dans un esprit philanthropique. Aujourd’hui, l’initiative du Comité est unique puisque nous sommes les seuls à financer des associations et à mobiliser collectivement les maisons membres.
Concrètement, comment des maisons comme Hermès, Cartier ou Heurgon se mobilisent-elles ?
B.C : Cela peut être de différentes manières. D’abord à travers la tombola, il s’agit d’offrir un lot, la mobilisation est donc financière eu égard la valeur des produits ou expériences proposés. Il y a également un engagement en termes d’image puisque ces belles maisons mondialement reconnues mettent à contribution leur notoriété pour rassembler des fonds. Depuis le 18 novembre et jusqu’au 30 janvier 2022, chaque participant désireux de remporter l’un de ces prestigieux cadeaux, se procurera des tickets, qui seront vendus 10 euros l’unité. Ils pourront choisir les lots présentés sur les différentes publications de la page Instagram @wintertimeparis, créée pour l’occasion, et sur le site dédié à l’évènement : www.wintertimeparis.com. Ce format digital permettra au plus grand nombre d’accéder et participer à la tombola, grâce à la puissance des réseaux sociaux, au soutien et à la notoriété des personnalités et des grandes maisons soutenant le Comité du Faubourg Saint-Honoré.
Quelles sont les surprises à la clé ?
B.C : Nous avons presque plus de 70 lots et ce n’est pas fini ! Nous sommes en attente d’une quinzaine d’autres, ce qui nous permettra d’atteindre 85 voire 90 lots. C’est l’objectif que l’on s’est fixé. Parmi « les surprises », beaucoup d’expériences avec des personnalités, mais aussi des cadeaux glamour comme une robe appartenant à Vanessa Paradis offerte par l’artiste. Certaines maisons offrent des sacs, de la joaillerie…Pour vous donner une idée de la valorisation de ces dotations, nous avoisinons les 75 000€. Bien sûr, un cadeaux personnel ou une expérience avec une star ne peut se quantifier ! En misant à peine 10€, autant de fois que l’on veut, on augmente ses chances de remporter un lot exceptionnel. C’est un format inédit. L’association Imagine For Margo se voit directement créditée de chaque ticket acheté, on intervient à aucun moment, en outre l’œuvre de charité ne dépense aucun argent pour cet événement puisqu’il est financé par nous.
Benjamin Cymerman : « On se fixe un temps plus long que Noël (jusqu’au 27 janvier 2022) pour mettre un coup de projecteur sur l’opération. L’objectif étant de sensibiliser un grand nombre de personnes autour de l’association ‘Imagine For Margo’, nous prévoyons un certain nombres d’événements sur le site Internet, avec des personnalités qui prendront la parole. »
Il y a un côté ‘grand public’ autour de l’opération Winter Time Paris, nous sommes loin de la connotation très élitiste de la rue du Faubourg Saint-Honoré…Comment cultiver davantage de proximité avec le grand public, au-delà de l’événement ?
B.C : Nous avons une belle programmation tout au long de l’année, soit une dizaine de manifestations organisées dans la rue. Parmi lesquelles, l’opération « Les plus belles vitrines du monde » : nous sommes partis d’un souvenir d’enfance assez universel autour des vitrines de Noël. En dehors des fêtes de fin d’année, il n’y a pas vraiment de féérie, d’animations dans ce domaine, c’est pourquoi nous avons décidé d’entreprendre un vrai travail créatif pour habiller nos façades. Tous les deux mois, nos maisons renouvellent leur scénographie en s’attachant à se différencier des autres boutiques de la même enseigne. A titre d’exemple, ce que vous verrez dans la vitrine d’Hermès sera uniquement visible au 24, rue du Faubourg Saint-Honoré. Notre initiative est unique de par le monde ! C’est une belle manière d’inviter le public à venir flâner dans notre rue.
Nous avons d’autres temps forts à l’instar du Nouvel An chinois que nous fêtons avec le grand public : nous transformons notre artère en rue chinoise à grand renfort de lampions par exemple. Il y a également un grand défilé mettant en scène plus de 70 acteurs venus exécuter la danse du dragon. Nous avons notre traditionnelle grande chasse à l’œuf durant Pâques avec la complicité de chefs étoilés qui créent un œuf spécial pour l’occasion. Nous privatisons le jardin des Champs-Élysées afin d’accueillir des enfants. Quant à la Fashion Week, nous avons travaillé à la rendre plus accessible aux gens.
Convenons que la Fashion Week n’est pas si « grand public » que cela…
B.C : Effectivement, la semaine de la mode parisienne n’est pas accessible à tout le monde. Les places étant très limitées, il y a très peu d’élus. Néanmoins, nous avons souhaité communiquer l’effervescence autour de cet événement planétaire malgré tout. Notre chaussée devient encore plus glamour durant cette période. Nous avons par ailleurs co-organisé une exposition avec les Galeries Lafayette et les grands magasins, nous nous étions associés aussi avec le festival de Hyères dans le cadre d’un partenariat en conviant de jeunes créateurs dans notre rue. Aujourd’hui, nous réfléchissons à une collaboration avec le boulevard Haussmann pour visibiliser davantage la Fashion Week. Objectif : permettre aux Parisiens de s’approprier ce temps fort.
Le Comité du Faubourg fête bientôt ses 120 ans. Comment sauvegarder l’âme du quartier tout en restant en phase avec son temps ?
B.C : Nous avons à cœur d’entretenir ce qui nous caractérise, nous fait rayonner dans le monde, autrement dit, notre tradition de l’artisanat. Nos maisons regorgent de vieux métiers remontant à deux, voire trois siècles, il y a des gestes, des savoir-faire qui se perpétuent dans la maroquinerie, le prêt-à-porter, la joaillerie, la haute-parfumerie…Il y a aussi cette volonté de garder un ancrage parisien pour nos ateliers pluricentenaires. Cette dimension est importante pour sauvegarder l’âme de notre quartier. Ceci étant dit, il nous importe beaucoup d’innover pour toujours mieux préparer et anticiper l’avenir. Ainsi, nous travaillons sur un grand projet d’urbanisme à horizon 2023 visant à rénover notre rue que nous voulons plus piétonne, davantage végétalisée…Il y a de belles surprises à venir ! J’en parlerai en temps voulu.
Vous avez le soutien de la mairie de Paris ?
B.C : Tout à fait, il y a une convergence de vues.
Quel a été l’impact du Covid dans votre quartier ?
B.C : La pandémie a malheureusement fait quelques dégâts. Certaines maisons ont dû fermer et, par effet de ricochet, cela a libéré des emplacements. Il y a eu de nouvelles implantations et d’ailleurs il ne reste plus d’espace vacant aujourd’hui. Outre cet aspect, nous avons aussi constaté la fréquentation croissante des locaux qui est le fruit de notre travail. Nous avons créé des services spécifiques à destination de nos clients français comme le service voiturier, par exemple.
Dans le triangle d’or, qu’est-ce qui fait la spécificité de la rue du Faubourg Saint-Honoré selon vous ?
B.C : J’aime bien rappeler cela, et c’est une réalité : il n’y a aucune rue, à part la rue du Rhône à Genève – la seule que j’ai identifiée au monde – qui correspond à celle du Faubourg Saint-Honoré. Seules nos deux chaussées abritent une multitude de commerces à l’offre et aux savoir-faire différenciés. L’avenue Montaigne est axée sur le prêt-à-porter et la haute couture, la place Vendôme, la joaillerie…Une telle concentration de boutiques de luxe dans un quartier aussi condensé est inédite.
Pour aller plus loin :
Instagram @wintertimeparis
Patricia Blanc, Présidente Fondatrice d’Imagine for Margo – Children without Cancer:
« Le cancer est la première cause de décès par maladie chez les enfants en France et en Europe. C’est injuste et insupportable. Nous devons tous nous mobiliser pour un jour connaitre un monde avec des enfants sans cancer. »
Quelques maisons du Comité du Faubourg Saint-Honoré :
Christofle, Fendi, La Réserve Paris, Messika, Richard Orlinski, Sotheby’s International, Vilebrequin…
www.comitedufaubourgsainthonore.com
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