Quand, en 2002, Maya Nakhleh fondait Maya N, son entreprise de haute maroquinerie, elle n’obéissait qu’à sa propre passion pour les sacs précieux, impatiente de faire ses preuves dans un métier auquel elle s’est sérieusement préparée à travers une double formation au Central Saint Martins College of Art and Design de Londres et à l’École de la Chambre syndicale de la couture Parisienne.
En ce début des années 2000, l’industrie du sac haut de gamme est soutenue par une forte demande, notamment sur le marché du Golfe arabe où cet accessoire est un puissant marqueur social. L’environnement est donc propice à un démarrage en force d’une petite marque dont le succès ne se démentira plus.
Credit ©Daniel BESIKIAN
Le plan de départ consiste à créer des « indispensables » à travers des designs ergonomiques, simples et élégants, adaptés à toutes les circonstances et exclusivement réalisés en peaux exotiques de très haute qualité. Crocodile, autruche ou python sont achetés auprès des meilleures tanneries à travers le monde, ce qui en garantit la traçabilité et la conformité aux normes. La production est confiée à la fine fleur des maroquiniers de France et d’Italie. L’identité des créations Maya N s’affirme à travers l’audace des coloris.
Les principes du « trophée » et du « talisman », de l’achat-récompense et de l’achat-sécurité, se conjuguent ainsi en une même pièce désirable qui devient aussi patrimoniale par sa consistance et sa rareté.
Credit ©Daniel BESIKIAN
Vingt et un an plus tard, la marque Maya N n’a plus à chercher sa place au soleil. Viable, à l’évidence, et même pérenne, elle jouit de la fidélité d’une clientèle éclectique, entre célébrités et membres de familles régnantes.
Les sacs de la marque ont été portés par des vedettes telles que les sœurs Olsen, Jennifer Lopez, Rihanna, Jessica Alba, Anna Paquin, Nikki Read, Hilary Duff, Blake Lively, Brittany Snow ou encore Olivia Wilde.
Parmi les inconditionnelles de Maya N figurent Cheikha Moza et Cheikha Maiassa du Qatar, mais aussi des personnalités parmi les plus en vue à Dubaï, Abu Dhabi, Sharjah, en Arabie saoudite, au Bahreïn, au Koweït, en Égypte, en Jordanie, au Liban, ainsi qu’en Espagne, en France, à Monaco, au Royaume-Uni, en Italie et aux États-Unis, en plus d’un certain nombre de clientes russes et chinoises.
En 2015, Maya N se voit proposer un corner au Printemps Paris. Le principal de son activité se concentre dès lors sur ce point de vente. Une stratégie qui s’avère payante puisque, le succès aidant, la marque est désormais présente au nouveau grand magasin Printemps Doha, au Qatar.
La compagnie Maya N est actuellement valorisée 13 millions de dollars et prévoit une multiplication de ce chiffre par 5 dans un avenir proche.
Désormais en vitesse de croisière, au seuil de son quart de siècle d’existence, Maya N envisage son accélération sur les cinq années à venir à travers l’ouverture de nouveaux corners dans les principaux centres commerciaux des capitales de la mode.
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