Au dernier Salon de Francfort, Maserati a présenté les dernières évolutions de sa Ghibli, avec deux belles finitions, la Gransport et la GrandLusso. Ces versions sont orientées vers un environnement sportif ou plus luxueux, avec notamment l’utilisation de soie dans la sellerie. Les nouvelles moutures s’accompagnent également de nouveautés technologiques.
En attendant l’essai de la nouvelle mouture, retour sur la version 2017 de la Maserati Ghibli SQ4 V6.
Notre essai en vidéo, c’est ici :
Genèse de la légende
La Ghibli est née en 1966 au salon de Turin. Concept novateur à l’époque, elle proposait un coupé GT 2+2. Toute la petite famille pouvait alors sillonner les routes, à bon train, sur des tracés pas encore plombés par les radars et les limitations de vitesses. Maserati a renouvelé le concept de la sportive à Papa avec cette nouvelle Ghibli.
Oui une berline peut être belle et sportive
Bien campée sur ses belles jantes de 20 pouces, de profil on reconnaît immédiatement les signes distinctifs de la marque. Un avant plongeant et agressif, une ligne de caisse en double vague et quelques détails qui font la différence. Les ouïes d’aération sur l’aile avant, le logo Maserati derrière les portes arrière finissent de souligner ce dessin fin et élégant. Le meilleur profil de la belle est sans aucun doute sa face avant, en effet la partie arrière est plus banale, malheureusement elle n’est pas très ‘expressive’.
Un intérieur avec une certaine idée du luxe
L’intérieur de cette italienne est bien séduisant, surtout avec ces beaux fauteuils tendus de cuir à réglages électriques et ses inserts de carbone. Un volant un peu gros mais qui respire la qualité de fabrication et qui aura la délicatesse de se soulever automatiquement en entrant dans la voiture. Les compteurs à fond bleu et estampillés du trident sont protégés par une belle casquette tendue de cuir à surpiqûre. Sur le haut du tableau de bord trône la fameuse pendulette chère à la marque, abritée par une casquette un peu grossière à mon goût. Une fois la portière fermée, malheureusement un énorme écart s’est révélé entre la garniture de la portière avant et le montant central. Choquant ! C’est au moins un manque d’ajustement de 5 cm, à tel point que la tôle de la portière apparaît… Pour compléter la liste qui fâche, la boite à gant semble ajustée en mode ‘à peu prés’, et surprise, le rideau du toit ouvrant est manuel (au moins il ne tombera pas en panne).
Des chevaux bien présents
Sous le long capot plongeant se niche le fabuleux V6, un moteur de 3 Litres et 410 chevaux, là commence le rêve ! Couplé à une boite à 8 rapports ZF, ce moteur est un régal pour tous les types de conduite. En mode automatique, il se montre très souple et prodigue un son grave et feutré. Les passages de rapports sont sans à-coup et seul le temps de réponse de la pédale d’accélérateur se montre un peu dérangeant.
En conduite souple, cette berline procure de douces sensations, d’autant plus que les suspensions filtrent parfaitement les irrégularités de la route.
Avant tout sportive
Impossible de ne pas envisager une conduite sportive au volant d’une Maserati. Pour changer la configuration en mode sport, il faut tout d’abord appuyer sur le bouton ‘Sport’ de la console centrale. L’effet est immédiat, l’échappement émet une sonorité grave au ralenti. Ensuite il faut activer la suspension sport, elle se révélera ferme mais pas du tout inconfortable. Dernier point, prendre le contrôle de la boite en appuyant sur le bouton ‘M’. Là ce sont les larges palettes en aluminium situées derrière le volant qui vous permettront de monter et descendre les vitesses.
Le chant de la Diva
A la première grosse accélération l’échappement rugit littéralement et claque fort à la décélération. Les montées en régime sont rageuses, c’est le son du bonheur automobile ! Les freinages sont puissants et les courbes s’enroulent sans broncher grâce au système Q4. Une technologie qui répartit automatiquement la motricité sur les trains arrière et avant. De 100% propulsion, l’auto peut instantanément passer en 50/50%, les calculateurs agissent en temps réel. Que ce soit en mode éco ou en conduite sportive, cette Ghibli se montre extrêmement sécurisante. Seul l’affichage de la consommation instantanée en utilisant la voiture sportivement pourra vous donner des sueurs froides.
Séduisante et perfectible, message reçu par Maserati en 2018
Notre modèle d’essai était une version 2017, le sentiment final est un petit peu mitigé. Autant la partie dynamique de la Ghibli est un enchantement, autant l’équipement de la voiture est léger pour la catégorie. On constate que Maserati a dû bien prendre en compte les remontées de ses clients, car à la lecture des améliorations portées sur les modèles 2018, il semble que nous ayons été entendus. Certes, on pardonne tout à une belle italienne, mais si en plus elle se bonifie avec les années, c’est le mariage qui nous attend !
L’album photos complet c’est ici :
Caractéristiques techniques :
Tarif à partir de 88 400 €
Consomation (données constructeur) : 9,7 l/100km mixte (14 urbain, 7,1 route)
Puissance : 410cv à 5 500 tr/min Moteur V6 3,0 l
Poids à vide :1 870 kg
Dimensions : 4 971 mm L x 1 945 mm l x 1 461 mm H
Accélération : 4,8 s pour atteindre 100 km/h
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