Alors que l’année 2022 touche à sa fin, il est temps de découvrir les prévisions pour l’année 2023, en commençant par le secteur agroalimentaire.
Le cabinet mondial de conseil en alimentation et en restauration Baum + Whiteman analyse les dernières prévisions des tendances dans l’agroalimentaire. Voici quelques-unes des tendances principales mises en lumière par le rapport de Baum + Whiteman dans le secteur de l’agroalimentaire.
#1. L’impact de plus en plus croissant de l’intelligence artificielle
Au-delà des robots serveurs ou cuisiniers, il faudra garder un œil sur l’impact croissant de l’intelligence artificielle (IA) sur la restauration. Concernant la présentation, la manière dont le générateur d’images de l’IA crée différentes images et différents styles de nourriture suscite davantage d’intérêt. Le résultat se situe entre la fantaisie et la réalité, comme les beignets réalisés par le développeur israélien Omri Feinstein.
En ce qui concerne les opérations, l’IA à apprentissage automatique servira davantage de gestionnaire de restaurant. En effet, elle permettra de réaliser de nombreuses tâches, comme déterminer la quantité de produits à hacher en fonction de la météo du jour ou répondre aux appels téléphoniques.
#2. L’essor des clubs de restauration privés
Attendez-vous à un boom des clubs et des restaurants ultra-luxueux qui n’ont de « public » que le nom, tels que des manoirs convertis en clubs et des restaurants NFT avec des frais d’adhésion élevés. Il ne s’agit pas de clubs universitaires traditionnels, comme à Harvard ou à Yale, mais des lieux axés sur la nourriture et les boissons et destinés à ceux qui peuvent débourser jusqu’à 500 000 dollars pour devenir membre (en plus d’un paiement mensuel élevé pour la nourriture, les boissons et les services).
À l’Aman Hotel de New York, seuls les clients de l’hôtel, qui paient le tarif journalier de départ de 3200 dollars, peuvent boire et manger dans le bar et les restaurants du hall. Bien sûr, l’hôtel propose une alternative pour le non-résident, mais il faut débourser 200 000 dollars pour accéder au club privé de l’hôtel, où les membres ont accès aux services de conciergerie et aux commodités de l’établissement.
#3. La diminution de l’intérêt pour les aliments à base de plantes
Le marché a parlé. Avec une baisse d’environ 10 % du volume des ventes de steaks végétaux dans les supermarchés au cours de l’année dernière, et la chute du cours de l’action Beyond Meat, qui est passé de 108 dollars à environ 12 dollars par action, les gens se détournent des aliments d’origine végétale.
Parmi les raisons invoquées figurent le prix, le goût, le scepticisme croissant quant aux prétendus bienfaits pour la santé et, surtout, les étiquettes complexes, qui indiquent qu’il s’agit d’aliments hautement transformés.
Cependant, ce ne sera pas la fin de la tendance verte. Dans le secteur agroalimentaire, les chaînes de produits à base de plantes continuent de se lancer et d’attirer de longues files d’attente, et des dizaines de fabricants de protéines alternatives reçoivent des milliards de dollars de financement.
Les « viandes hybrides », qui combinent des viandes de culture et de la viande végétale, pourraient changer la donne. Avec leur goût plus proche de celui d’une vraie viande, ces produits hybrides pourraient contribuer à relancer l’intérêt des gens pour l’alimentation végétale.
#4. La livraison n’aura plus autant le vent en poupe
Il faut s’attendre à ce que de plus en plus de personnes viennent récupérer leur commande, car les craintes inflationnistes et les frais de livraison continuent d’augmenter.
Pour ce qui est du facteur d’incitation, l’expérience de l’application de livraison est bancale pour certains. Les livreurs choisissent les clients à qui ils donnent la priorité en fonction des signaux émis par certaines applications concernant les généreux et les mauvais payeurs, et certains peuvent même voir leur commande être complètement ignorée.
Pour ce qui est de l’attraction, les chaînes de restauration rapide améliorent leur efficacité en construisant davantage de voies pour le service pickup et d’enseignes réservés au pickup, de sorte que les clients gagnent du temps et de l’argent dans une proportion pouvant aller de 30 à 50 %.
Il ne faut pas oublier non plus les prix de pointe, surtout lorsque les frais de livraison correspondent au prix de la commande. Comme de plus en plus d’entreprises mettent cette tarification dynamique à l’épreuve, ne soyez pas surpris par la réaction des consommateurs et par un passage encore plus rapide au service de pickup.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Eustacia Huen
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