Pour son nouveau numéro consacré aux influenceurs, Forbes a rencontré l’un des plus grands du monde de l’automobile, Georges-Maroun Kikano alias @gmk001 sur Instagram.
Avec 1,5 million de followers, vous faites partie des influenceurs puissants dans l’automobile ?
Georges Kikano : Je suis influenceur sur les réseaux sociaux tel qu’Instragram ou Youtube dans le domaine des véhicules de luxe. Je partage ma passion sur les plateformes avec plusieurs millions de personnes. J’habite à Monaco. Cela fait désormais six ans que je transmets ma passion sur les réseaux sociaux, ce qui fait que j’ai pu réunir environ 1,5 million de personnes autour de l’univers du luxe automobile. Cela fait de moi le plus grand influenceur d’Europe dans ce domaine.
Comment cette idée d’être influenceur est-elle venue ?
G.K : J’ai commencé avec mes propres voitures quand j’étais plus jeune, j’ai partagé mes modèles de voitures en faisant des vidéos et en les diffusant sur des plateformes comme Skyblog ou Instagram. Youtube est venu un peu plus tard, ça a été réellement l’aboutissement de mes projets car ce sont des vidéos de 20 minutes. Au début c’était beaucoup plus simple, avec des posts sur Instagram ou sur des blogs. Ensuite, j’ai commencé à pouvoir acquérir des voitures plus luxueuses et plus haut de gamme, j’ai donc continué ce partage avec des voitures plus limitées et luxueuses qu’à l’époque où j’ai débuté.
Faire de l’influence sur l’automobile haut de gamme, est-ce pour vous une passion ou un métier ?
G.K : C’est une passion principalement. Cela me fait plaisir de rendre accessible aux personnes des véhicules qui paraissent inaccessibles. C’est vraiment le but de ma démarche, de montrer aux gens ce qu’ils n’auraient pas pu approcher de manière plus intime comme je le fais.
Gagnez-vous de l’argent en faisant cela ?
G.K : En parallèle oui, c’est quelque chose qui rapporte de l’argent mais ce n’est pas mon activité principale.
Pourriez-vous vivre seulement de cette activité d’influenceur ?
G.K : Vivre de cette activité en maintenant mon train de vie actuel ne serait pas possible. L’argent que cela me rapporte sert directement à payer les frais d’entretien sur certaines voitures.
Comment vous positionnez-vous face à des magazines hypercars ?
G.K : Il y a encore quelques magazines qui persistent depuis très longtemps comme Sport Auto. Je suis assez ouvert avec eux, nous sommes d’ailleurs sur un projet ensemble. Je collabore seulement avec quelques magazines, les plus importants dans chaque catégorie. Forbes c’est vraiment le top et cela me fait réellement plaisir de pouvoir faire quelque chose avec vous.
Quel est le top 3 ou top 5 des influenceurs d’automobile de luxe ?
G.K : Je pense être dans le top 5, j’ai quelques amis influenceurs dans ce classement. Le numéro 1 est un ami mexicain qui s’appelle Juca et qui a 3,5 millions d’abonnés. Il rénove des anciennes voitures pour leur donner un look particulier. Moi je fais cela sur des voitures de luxe comme des Ferrari ou des Lamborghini.
Le camouflage c’est votre spécialité ; qu’est-ce qui vous attire dans ce domaine ?
G.K : A l’époque, je ne pouvais pas encore acheter de voitures haut de gamme comme je peux le faire aujourd’hui, je faisais donc ça sur des voitures beaucoup plus accessibles. Pour me démarquer, je me suis demandé ce que je pouvais faire pour que ma voiture soit complètement différente, puis je me suis dit que je n’avais jamais vu de voiture camouflage. Il y a cinq ans, personne n’avait vu de voiture camouflage sur les routes, c’était quelque chose qui n’existait pas. J’ai donc pris toutes mes voitures et j’ai mis des camouflages différents sur chacune d’elles. J’avais une C63 AMG que j’ai fait en camouflage vert. Ensuite, j’ai pris une BMW M3 que j’ai fait en camouflage rouge, et une Audi RS4 en camouflage noir. Ma première Ferrari, je l’ai transformée en camouflage gris.
Le Gumball vous intéresse-t-il ?
G.K : Pas particulièrement. Je préfère faire quelque chose de petit avec 3-4 voitures, faire un rallye tout seul plutôt que de faire un événement comme ça. Le Gumball est plus axé sur la fête que sur la conduite, ce n’est donc pas quelque chose qui m’intéresse particulièrement.
Combien avez-vous de voitures ?
G.K : Aujourd’hui, j’en ai approximativement treize ou quatorze en tout. J’ai une Ferrari F12 Berlinetta, une 458 Italia, un Bentley Bentayga, un Bentley Continental GT et Supersport, une Audi RS6 et RS3, une Mercedes C63S AMG. Il y a de quoi faire et je fais des partenariats avec des sociétés comme AAA qui est la plus grosse société de location de voitures dans le monde. Ils me mettent à disposition des véhicules afin que je puisse continuer à exercer ma passion. Nous avons vraiment franchi un cap dans cette passion, j’invite maintenant des gens à venir conduire les voitures, notamment par des concours sur Instagram.
L’influence dans le domaine de l’automobile de luxe va-t-il perdurer selon vous ?
G.K : Oui, je pense que les influenceurs dureront. C’est un domaine qui était inaccessible jusqu’à aujourd’hui ; les gens voyaient ça comme un monde à part, un monde d’ultra-riches. Mon but c’est de prendre quelqu’un qui n’a peut-être jamais vu de Ferrari de sa vie et qu’il puisse conduire la McLaren qu’il n’aurait pas pu conduire en temps normal.
Dans « réseaux sociaux » on entend le mot « social » et vous faites réellement raisonner ce côté social.
G.K : Exactement, c’est sûrement pour cela que les gens m’apprécient énormément. Les gens m’appellent « frérot » et je les appelle comme ça aussi, même si c’est une personne que je n’ai jamais vue. C’est comme une grande famille de plus d’1 million de personnes, avec un côté très soudé car je suis très accessible.
Quels sont vos objectifs pour les cinq prochaines années ?
G.K : Au niveau « influenceurs » c’est de continuer en étant en partenariat avec des marques, à terme j’aimerais pouvoir privatiser un circuit et faire venir 300 personnes gratuitement pour qu’elles puissent conduire ces voitures.
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