Le Mandarin Oriental à Marrakech, un lieu majestueux à découvrir

Un hôtel conçu comme un palais

Ici l’hôtel a été conçu comme un palais contemporain, créant une superbe perspective visible aussi bien du lobby, de la terrasse que du restaurant avec sa symétrie parfaite , de ses colonnes et linteaux de bois noir, de calepinages de marbre, tel des Zelliges, de cheminées taillées dans des cloches de bronze et au loin la vue sur l’Atlas enneigé.
Notre regard embrasse en un coup d’œil, les jardins luxuriants, les bassins se mêlant à la piscine, offrant leur miroir d’eau bleuté où se reflètent les rayons du soleil et les branches paresseuses des palmiers oscillant dans la bise tiède du jour.,

L’art marocain dans toute sa splendeur

Derrière sa façade sobre se cache donc un sanctuaire où se dévoile une décoration contemporaine et élégante dans sa sobriété.
Les intérieurs raffinés se dévoilent au fur et à mesure de notre déambulation et nous laissent admiratifs.
« Luxe voyageur et décontracté ». Ce sont les mots utilisés par Dorothée Boissier pour décrire cette « maison » pensée comme un refuge moderne aux influences berbères et arabo-andalouses à la fois rustique et sophistiqué, qu’elle a imaginé en duo avec Patrick Gilles.
Ici les nuances du désert font écho aux bassins et à la végétation luxuriante extérieure. Les couleurs ocre et sable prédominent et ces ouvertures intérieures/extérieures apportent une impression d’oasis au milieu du désert.

L’hôtel à l’image de l’iconique Medersa Ben Youssef

Les deux architectes se sont également inspirés de l’iconique Medersa Ben Youssef, l’un des plus célèbres monuments historiques de Marrakech, créant une très belle perspective visible du lobby, des restaurants et du bar avec le patio intérieur/extérieur de l’hôtel.
Quant aux restaurants recouverts, l’un de zelliges jaune citron et l’autre de panneaux de bambou… ils rappellent les couleurs portées par les femmes berbères.

Un jardin inspirant

Niche dans un parc de plus de 20 hectares au milieu d’arbres séculaires, d’oliveraies et plantes aromatiques, le parc s’énorgueillit de ses 30 espèces de rosiers dont » la fée des neiges » et de la plantation chaque année de 100 000 roses qui fleurissent au printemps, envahissant jardins et allées. Un vrai plaisir de serpenter entre les différents chemins qui s’offrent à nous, pour se laisser charmer par les différents effluves qui titillent nos narines ou de longer le grand canal, un long bassin qui mène de l’hôtel aux différentes villas. Une jolie promenade sous le regard bienveillant de la nature exubérante.
Conçus de manière géométrique, les jardins reflètent une ancienne croyance métaphorique selon laquelle au paradis l’ordre spirituel dissipe le désordre sauvage de la nature.
Au loin la vue sur l’Atlas, inspire à la rêverie.

Des villas privées accompagnées de bassin où se rafraîchir

Disséminées dans ce parc ombragé, les 63 clés et villas de luxe avec les codes intimistes des riads, offrent leur sérénité et leur confort. Aloe Vera, bambous, bougainvilliers, palmiers vous accompagnent à travers le dédale verdoyant des chemins aux doux noms : Allée des Roses, Allée des Bougainvilliers, Allée des Bambous…
Derrière une superbe porte en bois sculptée, quel plaisir de découvrir à l’intérieur, un monumental patio arboré où s’alanguit un bassin bleuté qui n’attend que nous pour animer son eau dormante. Dans le jardin s’épanouissent orangers, amandiers et de nombreuses plantes odorantes comme le jasmin, le géranium rose ou encore le galant de nuit, nommé ainsi car à la nuit tombée, son sillage parfumé se développe jusqu’à 20 mètres alentour !

Une décoration, un éloge à la tradition berbère

De part et d’autre, canapé blanc devant une cheminée, niches où paressent une banquette habillée de cousins brodés, d’un côté délicatement cachée par d’immenses tentures immaculées et une petite kitchenette de l’autre, lit de repos ou fauteuil méridienne qui sont un appel à la paresse.
Villa spacieuse et contemporaine, la chambre face à son bassin, s’articule entre le salon d’un côté et l’impressionnante salle de bain conçue comme un boudoir avec sa méridienne de l’autre. Ici la lumière est reine !
Elle entre à flots aussi bien dans la chambre- quitte à vous caresser le visage au petit matin que dans la salle de bain ou le salon où une immense baie vitrée s’ouvre sur le patio. Quant au mobilier, sobre et contemporain, il fait écho aux formes géométriques de la villa.
La décoration est un éloge à la tradition berbère comme en témoignent les motifs en tadelakt, les vases soufflés à la bouche et les tapis artisanaux en laine vierge tissés à la main
Tentures, canapés, dessus de lit, coussins, tapis, tout est un hymne au blanc et à l’ivoire, pour mieux faire ressortir la structure du lieu et le bois noir.

Se restaurer au sein de sa villa ou au Pool Garden

Un bonheur de pouvoir prendre son petit-déjeuner dans l’intimité de sa villa, avec pour seul bruit, le ruissellement de l’eau ou le gazouillis des oiseaux au petit matin, chantant l’arrivée du soleil !
Après s’être restauré au Pool Garden ou au brunch le dimanche, très convivial et riche en diversité de plats, une visite du domaine s’impose le long des bassins ombragé pour découvrir ses jardins d’agrumes, son potager, ses oliveraies centenaires.
Enfin la grande piscine de 610 m² nous tendant les bras, un plongeon est le bienvenu avant de s’attabler au restaurant où s’abrite quelques tables à l’ombre des pergolas débordantes de bougainvilliers, le long de la piscine ou à l’ombre des palmiers, face à l’eau bleutée.
L’activité intense de l’après-midi se finira par un soin au Spa.

Pour dîner : Cuisine internationale et métissée, asiatique ou méditerranéenne ?

Après cette détente profonde, la nuit est tombée tout doucement, la lune apparaît timidement et seules quelques étoiles apportent un doux éclat sur le chemin.
Pour le dîner, nous n’aurons que l’embarras du choix, 3 restaurants se disputent nos faveurs.

Le Shirvan sera tout indiqué ce soir. On y accède par une haute porte crénelée, un clin d’œil aux arches de l’ancienne mosquée de Cordoue. L’univers de la route de la soie, avec un détour par l’Afrique du Nord, est orchestré par le célèbre chef 2 étoiles Akrame (qui office également à Paris au Pont de l’Alma). Sur la terrasse à la lueur des bougies ou bien dans la salle à l’atmosphère chic et décontractée, le meilleur de l’artisanat marocain se reflète aussi bien avec les tapis de mosaïques de marbre noir et blanc, les objets chinés dans les souks avoisinants que dans les murs habillés de H’ssira traditionnelle, (panneaux de paille reprenant la subtilité des motifs berbères.
Sur la carte on se régale d’une épaule d’agneau fondante, une des spécialités du chef, de son chou-fleur rôti ou pourquoi pas d’une pastilla à la langouste ?

Sinon, si vos papilles se laisseraient bien tenter par de l’asiatique, le Ling Ling  est tout indiqué. Ling Ling signé by Hakkasan, offre une carte innovante de sublimes petites assiettes de plats traditionnels cantonais à partager. Un bar jouxte le lieu et puise son inspiration dans le concept d’Izakaya, très populaire en Asie.
Ici comme partout ailleurs, la vue est magique grâce aux bassins qui s’étirent devant nous, à la lumière poudrée des photophores et au loin aux cimes de l’Atlas.
Un moment hors du temps qui se prolongera tard dans la nuit avant de retrouver le cocon des draps. La nuit sera douce et accueillante. Rien que pour soi !

Mon avis

Un lieu hors du temps, avec des villas époustouflantes (entre 280 m² à 460 m²) où l’on est comme dans un cocon.
Se prélasser au bord de sa piscine privée est un must, se restaurer au Pool Garden pour profiter d’un moment d’urbanité puis siroter un verre sous la tente, éblouis par la scénographie visuelle du lieu et ses multitudes éclats lumineux dispersés dans la nature, enfin se restaurer au choix selon son envie du soir ? What else ?
Le personnel est gentil et attentionné et se prête volontiers à toutes vos envies.

Mandarin Oriental Marrakech
Adresse : Rte Golf Royal, Marrakech 40000

<<< A lire également : Exclusif : Ces 23 hôtels de luxe qui ouvriront leurs portes en 2023 ! >>>