Un article de Suzanne Rowan Kelleher pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie
Choisir une destination où la force relative du dollar permet des économies sur les coûts locaux, tels que les hôtels, les restaurants et les attractions, est l’un des moyens les plus simples pour les voyageurs américains de faire des économies à l’étranger. À l’heure actuelle, un voyage dans de nombreux pays d’Asie est plus économique qu’auparavant. Par exemple, à Bangkok ou à Phuket, le dollar permet d’acheter environ 8,5 % de bahts thaïlandais de plus qu’il y a un an. De même, le dollar permet d’acheter environ 8,5 % de dong vietnamien et de roupie indonésienne en plus, 6,2 % de ringgit malaisien en plus, et 5 % de dollars taïwanais en plus.
La vigueur de l’économie américaine a un impact significatif sur les monnaies asiatiques, et le yen japonais est particulièrement touché. Actuellement, un dollar américain s’achète 156,36 yens, ce qui représente une hausse de 15 % par rapport à il y a un an et de 43 % par rapport à il y a cinq ans.
La dépréciation du yen a propulsé le Japon au rang de destination la plus prisée en Asie. En mars 2024, le nombre de visiteurs étrangers au Japon a franchi la barre des trois millions pour la première fois en un seul mois, selon l’office national du tourisme japonais. Cela représente une augmentation de 69,5 % par rapport au même mois de l’année précédente et une hausse de 11,6 % par rapport à mars 2019.
Naturellement, la dépréciation du yen a encouragé les dépenses des vacanciers, leur pouvoir d’achat n’ayant pas été aussi élevé depuis des décennies. Entre janvier et mars, les visiteurs étrangers au Japon ont déboursé 1,75 billion de yens (11,2 milliards de dollars), d’après les chiffres de l’office national du tourisme japonais. Cela représente une augmentation de 52 % par rapport à la période précédant la pandémie de 2019.
Tarifs aériens en hausse pour le Japon
Le Japon est actuellement tellement prisé qu’il constitue 29 % de toutes les recherches de voyages vers l’Asie effectuées aux États-Unis et 8 % de toutes les recherches internationales pour l’été de cette année, selon les données recueillies par le site de suivi des tarifs aériens Hopper.
Cette forte demande a permis de maintenir les tarifs aériens à la hausse. Pour les départs en mai, les billets entre les États-Unis et le Japon coûtent en moyenne 1 281 dollars, soit une hausse de 4 % par rapport à la même période de l’année dernière. Les vols de cet été coûtent en moyenne 1 379 dollars par billet, soit une hausse de 2 % par rapport à l’année dernière et de 26 % par rapport à la même période en 2019, selon les données de Hopper.
Pendant ce temps, l’augmentation de l’offre maintient l’inflation des tarifs aériens sous contrôle, alors que les compagnies aériennes américaines et japonaises renforcent leurs liaisons entre les deux pays.
Actuellement, environ 60 vols quittent les États-Unis pour le Japon chaque jour, soit 6 % de moins qu’avant la pandémie. Il s’agit néanmoins d’une nette amélioration par rapport à la même époque l’année dernière, où seuls 49 vols quotidiens partaient vers des destinations japonaises.
De juin à août, les transporteurs proposeront 9 % de sièges supplémentaires par rapport à l’été dernier. Au pic de la saison estivale, le marché entre les États-Unis et le Japon aura presque retrouvé sa capacité d’avant la pandémie.
Quatre compagnies aériennes américaines desservent actuellement le Japon : United Airlines, avec 19 % des sièges, Delta Air Lines, avec 10 %, Hawaiian Airlines et American Airlines, avec 7 % chacune. (Trois compagnies aériennes japonaises – Japan Airlines, All Nippon Airways et Zipair – représentent plus de la moitié de tous les sièges prévus).
Les données de Hopper révèlent que 92 % des voyageurs américains planifiant un voyage au Japon visent à atterrir à Tokyo, mais l’aéroport de Haneda a des restrictions sur le nombre de vols entrants et sortants. Le gouvernement japonais régule le nombre de créneaux horaires disponibles pour les transporteurs américains, qui doivent soumettre une demande au département des Transports des États-Unis pour obtenir l’autorisation d’exploiter une liaison.
L’année dernière, United Airlines et American Airlines ont sollicité le département des Transports des États-Unis pour introduire des vols sans escale entre les États-Unis et Tokyo. United Airlines visait une nouvelle liaison directe entre l’aéroport intercontinental George-Bush de Houston et Haneda, mais a finalement obtenu une nouvelle liaison Guam-Tokyo, lancée le 1er mai. Ceci s’ajoute aux autres vols de United Airlines à destination de Tokyo depuis Newark, Los Angeles, San Francisco, Honolulu, Washington D.C. et d’autres villes.
La nouvelle liaison d’American Airlines vers le Japon sera lancée le 28 juin. Les vols de l’aéroport international de New York John F. Kennedy vers Tokyo constitueront le quatrième vol quotidien sans escale de la compagnie vers Haneda, s’alignant ainsi sur les vols existants en provenance de Dallas, New York, Chicago, Los Angeles, San Francisco et d’autres villes.
À lire également : Long-format | Les difficultés rencontrées par Boeing pourraient perturber les voyages cet été
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits