Au Laos, terre bouddhique, on goûte au repos de l’âme et du corps qui envoie toute forme de stress aux oubliettes. A Luang Prabang, un des joyaux du Laos, tout est spiritualité, au cœur d’une nature époustouflante. Enchâssé comme un fer à cheval entre le Mékong, fleuve mythique de l’ancienne Indochine, et la rivière Nam Khan, Luang Prabang est inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis décembre 1995. Dans ce lieu hors du commun, où les pagodes règnent en maîtresses, et où se trouve le plus beau, Vat Xieng Thong, (16ème), l’hôtel de la chaîne Avani a pris naissance, au sein de cette Cité Royale.
Justesse et sobriété
Ancien camp militaire français de la province de la cité royale, l’hôtel Avani a été entièrement restauré dans le respect de l’architecture traditionnelle, sous l’œil attentif de l’architecte Pascal Trahan, afin de créer un véritable sanctuaire. Ici nous savourons la quiétude de l’ancienne Cité Royale,
L’intime relation entre le bâtiment et la nature, a été honoré. Habile compromis, style local et lignes épurées se partagent l’espace se retrouvant aussi bien dans les parties communes que dans le lobby ou le café. Bois, pierre, se mêlent en harmonie et se répondent en écho. Justesse et sobriété, deux qualités que conjugue à ravir l’Avani.
Face à l’hôtel, idéalement placé, le marché de nuit où les villageois déploient chaque soir, leurs trésors d’artisanat, attire nombre de touristes !
Un bassin qui se déploie avec arrogance !
La piscine se déploie entre les pavillons alignés de part et d’autre. Les bâtiments chapeautés de toits en tuiles gris argent abritent 32 chambres avec terrasses où se reposer. Murs blancs, sol en bois clair, rideaux de lin blanc, séparant la partie nuit de la salle de bain, donnent beaucoup de respiration à l’ensemble. Le maître mot est sobriété.
Deux portes-fenêtres habillées de persiennes en bois, s’ouvrent sur un jardin clos où s’étire un bassin immense (25m x 14) et où paressent des transats. Ils attendent les corps alanguis par la chaleur !
Luang Prabang, village royal aux 32 temples
Au petit matin, les persiennes entrebâillées, laissent filtrer lumière et chaleur. Il fait bon alors se commander un Lao thé, un jus de mango frais et pourquoi pas une soupe « pho » pour rester dans l’ambiance du lieu avant de plonger avec délice dans la piscine. Du monastère proche, s’envolent de sourds gong et on imagine, sur les fils tendus dans la cour, les robes safran des bonzes, flottant au gré de la bise. Il est alors temps de s’approprier et de respirer la ville.
Ce village royal ne compte pas moins de 32 temples et 111 bâtiments historiques franco laotiens. Fleurs nacrées des frangipaniers au parfum entêtant, robes safran des moines et des novices, vats resplendissants de tons rouges et or, chatouillent vos narines et emplissent vos yeux émerveillés.
La cérémonie du « Tak Bat »
Aux lueurs de l’aube, il est temps d’aller apporter les offrandes aux moines.
Au petit matin, à l’Avani, assistez à la procession de ces moines, appelée « Tak Bat » qui viennent quémander leur nourriture de la journée et reçoivent des boulettes de riz que l’on met dans leur panier. Ici la notion de partage est fondamentale et le rôle de la quête des bonzes a surtout un rôle social. Donner du riz n’est pas considéré comme de la charité mais un don. Il n’y a pas de merci à attendre. Dans cet acte, il n’y a ni orgueil, ni attente, c’est un véritable acte de dévotion.
Je vous conseille même de demander à l’hôtel de vous emmener à un temple pour voir la procession à 05h30 du matin. Une des expériences à ne pas manquer.
Le Mékong, « la Mère des eaux »
Surnommées par ses riverains, ses eaux ont fixé des civilisations au passé glorieux. Ainsi, Angkor, Phnom Penh, Saïgon sont nés du fleuve et ont vu leur prospérité s’accroître ou disparaître au fil du temps.
Au Laos, le fleuve se déploie sur plus de 1800 km km, le reste se partageant entre la Chine, le Myanmar (Birmanie), la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam.
Ici le Mékong offre son aspect le plus tumultueux dans ce Sud ! Nous voilà descendant des escaliers raides pour retrouver notre embarcation de la journée, qui indolente, se laisse bercer par les courants du Mékong.
Le bateau, à l’ombre d’un soleil implacable, confortable et doté de canapés et de fauteuils, file calmement à 20km /heure. Les villages en bordure du fleuve, semblent figés dans le temps. Maisons sur pilotis en bois et bambous, couvertes de feuilles de palme, enfants se baignant dans le fleuve, hommes en train d’attraper les poissons chat dans leur filet « araignée « et femmes au chapeau conique lavant à grandes eaux le linge mainte fois battu, défilent devant nos yeux. Enfin bananiers, papayers entremêlés de lianes et de banians, bois d’ébène ou de teck, servent de toile de fond à cette lente traversée. Ici le temps n’a plus de prise et l’indolence est de mise. Nous nous mettons alors au diapason de la nature.
Une ferme de fabrication de lait de buffle
Le lendemain, nous partons découvrir une ferme qui fabrique du lait de buffle. Nous traversons la campagne qui déroule dans des horizons touffus, ses collines et ses rivières, ses rizières et ses champs.
Cette ferme, la première dans son genre, fut créée en 2016 par Suzie, une australienne, qui eut un coup de cœur pour le Laos et décida de s’y installer il y a 6 ans. Constatant que les laotiens n’utilisaient les buffles que pour le travail des champs, elle décida de créer une ferme qui exploiterait le lait pour fabriquer du lait, du fromage (mozzarella, ricotta) et ses dérivés. Elle a également récemment mis au point un service de vaccination pour les bêtes et abrite aussi lapins et cochons, dans le respect de la nature. Un travail de titan qui commence à être récompensé par la reconnaissance du gouvernement et des hôtels qui lui passent commande. Nous avons eu droit à goûter quelques-uns de ses produits, qui sont exquis.
Enfin le spa, une parenthèse de sérénité
Puis sur le chemin du retour, flânez et perdez vous dans les ruelles de la cité royale, découvrez le marché de nuit qui a lieu tous les jours et rassemble des villageois exposant leur artisanat local, notamment la soie sauvage et enfin finissez au Spa de l’hôtel. L’esprit s’évade tandis que le corps alangui sur un drap de bain immaculé se détend sous les doigts soyeux de la thérapeute.
Au coucher du soleil, à l’heure où retentissent les gongs sacrés pour appeler les moines et les novices à la prière du soir, le ciel devient couleur cuivre et on songe à la philosophie de l’impermanence…
Dernière halte à Bangkok
Avant de retrouver la trépidance urbaine, nous faisons une halte à l’Avani + de Bangkok. Ancré sur la rivière, il déploie une architecture contemporaine et fluide, où toutes les chambre déroulent un panorama complet sur la ville. La vue sur Bangkok est incroyable, notamment sur le Rooftop de l’hôtel, véritable plus de ce lieu. Ici se déploie d’un côté la piscine avec ses transats, ses canapés profonds où s’allonger et profiter de la vue en sirotant un Seen (cocktail à base de vodka, jus de fruit et grenade) et de l’autre le restaurant Seen. Ouvert sur l’extérieur on profite de l’ambiance et de l’explosion de lumière de la ville, sous le ciel lumineux et étoilé, dès la nuit tombée. Ici la nourriture orchestrée par Olivier, est créative et gustative. Les papilles se régalent et se souviendront longtemps du carpaccio de betteraves à la feta et des tacos à la langouste !
Par Katya PELLEGRINO
Mon avis :
Un hôtel bien situé, face au marché de nuit et très paisible. Il se situe au cœur de la ville, ce qui permet de visiter à pied Luang Prabang. Sa cour intérieure avec la piscine est très calme et tranche avec l’activité du village. Il faut absolument faire une croisière sur le Mékong et rencontrer les villageois qui bordent le fleuve, visiter certains temples dont celui de Vat Xieng Thong, monter au Mont Phousi et aller se balader dans la campagne.
Attention la chaleur est assez oppressante, selon l’époque, donc privilégiez un voyage entre octobre et mars.
Compter un minimum de 3 nuits sur place pour réellement profiter de tout ce que ce pays a à vous offrir.
Si vous le pouvez, je vous suggère de partir de Thaïlande, pour profiter d’une croisière sur le Mékong qui rejoint Luang Prabang, en 2 nuits sur le bateau, une nuit en Thaïlande et une nuit au Avani de Luang Prabang pour une somme forfaitaire de 5000 $ pour 2 incluant les 4 nuits et la pension complète sur le bateau. Vous ferez différentes haltes le long du Mékong. Croisière romantique par excellence, dans des cabines aménagées comme des chambres d’hôtel avec 2 fenêtres donnant sur le fleuve, un salon et une salle à manger ouverte. Sur le bateau il n’y a que 2 chambres, donc idéal de partir avec un couple d’amis.
Hôtel Avani + Luang Prabang
Setthathirath Road, Hua Xieng Village,
Luang Prabang 06000
Laos
T : +856 71 262 333
Adresses :
Carusao Lao
Boutique de produits artisanaux de belle qualité, bois, argent, coupelles et sois
60 Sakaline Road
Ban Vat Sene
T : 856 71 254 574
www.carusolao.com
Manda de Laos
Restaurant français plein de charme, qui comprend dans son jardin 3 étangs classés par l’Unesco. Vous dînez dans des canapés, à la lueur de bougies ou de lampes tamisées, le long de ces étangs constellés de nénuphars et de plantes tropicales. La carte ne propose que des plats laotiens Nourriture très correcte, je vous conseille de commander les plats locaux qui sont proposés sur un menu.
Prix à partir de 6 €
Manda de Laos
10 Norrassan road, Ban That Luang
Luang Prabang
T : 071 253 923
www.mandadelaos.com
Laos buffalo Dairy
Ban Muangkhay
Luang Prabang
T : + 856 30 969 0487
www.laosbuffalodairy.com
Savez-vous que :
– Le Laos fut réouvert au tourisme en 1986
– 80 % du peuple est bouddhiste, 20 % animiste
– L’on peut devenir moine pour un jour, une semaine, des années, puis se défroquer et ensuite recommencer pour se laver de ses pêchers.
– Luang Prabang est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1995. Le village qui était à la 3ème place, a été relégué au 11 rang
– L’Inde a apporté le Bouddhisme, la Chine les valeurs de la famille, et l’Anémiste, toute chose a un esprit
– Le Mékong prend sa source au Tibet. Il traverse tout le Laos, et passe en Birmanie, Chine, Cambodge et au Sud du Vietnam
– Luang Prabang compte aujourd’hui 32 temples classés, de style colonial français et traditionnel, l’Ancien Palais Royal construit entre 1904 et 1909 sous le règne du Roi Sisavang Vong, devenu un musée depuis les évènements de 1975.
– La dernière famille royale succomba aux camps de rééducation en 1976
– Très haut symbole du bouddhisme en Asie, Luang Prabang est le théâtre de nombreuses manifestations religieuses laotiennes avec la présence de moines vêtus de la simple toge jaune-orange.
Monnaie :
kip : 1 € environ 9.750 kip en juin 19
Saison:
Meilleure période pour y aller : d’octobre à mars
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