Un rapport, savamment intitulé « j’ai vu ça sur Facebook », indique que les utilisateurs de réseaux sociaux ne se souviennent que rarement de la source d’une information. Mais savent par quel biais ils y sont arrivés.
47% des internautes qui parviennent sur un site par le biais d’un réseau social sont incapables de citer la bonne source. En revanche, ils se souviennent de l’intermédiaire. « J’ai vu ça sur Facebook », c’est le titre d’une étude menée par Reuters Institute for the study of journalism et l’université de Oxford. Ses auteurs ont cherché à comprendre le comportement des internautes britanniques, comme le raconte Libération.fr, afin de savoir s’ils parviennent à identifier la source d’une information.
En préambule, Antonis Kalogeropoulos, chercheur au Reuters Institute, et Nic Newman, journaliste actuellement associé au Reuters Institute, rappellent que « de plus en plus de consommateurs sont accessoirement exposés à des contenus via des flux générés par des algorithmes ou des plate-formes de recommandation tierces, pendant que les géants de la tech comme Facebook (Instant Articles), Apple (News app), Google (Accelerated Mobile Pages), et Snapchat (Discover) ont développé leur propre format dans lesquels des informations sponsorisées peuvent être placées ». À l’heure des fake news, les chercheurs s’interrogent : « est-ce que les gens se souviennent du média ou est-ce que la plate-forme a plus de valeur ? quand les gens disent ‘’j’ai vu ça sur Facebook’’ se rendent-ils au moins compte du média ou du journaliste ? »
47% des internautes incapables de citer la source
Les auteurs de l’étude ont fait appel à un panel qui devait répondre à un questionnaire, à chaque fois qu’un des vingt sites présélectionné était consulté. Résultat, moins de la moitié (47%) des internautes étaient en mesure de citer le nom du média sur lequel ils avaient lu l’information quand celle-ci venait des réseaux sociaux, et 37% quand elle émanait de moteurs de recherche.
En revanche, « entre la moitié et les deux tiers se rappelaient le chemin par lequel ils avaient trouvé l’actualité (67% pour les réseaux sociaux et 57% pour les moteurs de recherches) », précise l’étude. « Cela renforce l’idée que les plate-formes obtiennent plus de crédit que les éditeurs pour le contenu qu’ils produisent. »
Pas toujours. L’étude montre également qu’un lectorat fidèle se souviendra plus facilement de la source. Ainsi, les nouvelles trouvées sur les réseaux sociaux et lues sur The Guardian (69%), Buzzfeed (68%) et la BBC (59%) sont correctement attribuées, alors que les actualités du Miror (27%) ou du Sun (29%) le sont beaucoup moins aisément.
Mais il n’y a pas que le média qui permet la bonne attribution. Le contenu compte aussi : l’internaute se souviendrait plus facilement de la source « quand le sujet est difficile », comme la politique (57%) et l’international (46%). L’attribution correcte se ferait également plus fréquemment depuis Twitter (55%) que depuis Facebook (44%). Chez Forbes.fr, on se souviendra que l’on a lu pour la première fois cette information sur Liberation.fr, via Twitter.
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