Et nous voici reparti à Maurice : on ne s’en lasse pas. Nous sommes au sud de l’île, à Bel Ombre, dans ce qui est sûrement le plus vaste complexe hôtelier de la destination, avec une offre multiple incomparable.
Pour qui s’intéresserait à l’Histoire, avec un grand H, celle de Charles Telfair, jeune irlandais engagé comme officier de la Royal Navy en 1797 et qui débarque à La Réunion puis à l’île Maurice en tant que médecin de la Marine, en 1810, est exemplaire à plus d’un titre.
L’homme était un visionnaire comme un humaniste rare à cette époque, membre de la Société Royale des Arts et des Sciences de l’île Maurice, décoré de la Légion d’honneur en 1819 pour son action en faveur du retour de La Réunion à la France. On pourra même visiter sa demeure, le « Château », au cœur du domaine, qui accueille quelques chambres raffinées comme un restaurant gastronomique.
La gastronomie est d’ailleurs remarquable dans ce complexe merveilleux avec treize restaurants répartis sur les deux entités hôtelières du site, l’Heritage Telfair se partageant l’endroit avec l’Heritage Awali, encore un cinq étoiles, mais avec la vocation de recevoir une clientèle adepte du « All included ». Avec une telle offre de restauration aussi diversifiée, on ne s’étonnera guère que le directeur général de l’ensemble, Dominique Gren, ait été dans le passé un chef de cuisine émérite. Pour avoir eu le plaisir de le rencontrer et de partager sa passion autant pour la cuisine que pour une hôtellerie de luxe qu’il incarne avec brio, on comprend mieux ensuite que la qualité du service soit au niveau de celle de la gastronomie.
Treize restaurants sur le site
Dans le détail, il faudrait donc rester au minimum une semaine, et à raison de deux restaurants par jour, pour découvrir la totalité de l’offre. Et comme le site aligne bien d’autres attraits, on peut prolonger à loisir son séjour. Vous choisirez en fonction de vos envies ou de votre humeur l’ordre dans lequel vous découvrirez les différents aspects de cette gastronomie, en alternance avec le plus grand d’entre eux, le restaurant Annabella’s qui sert également au petit-déjeuner.
Après les formalités d’admission, toutes de gentillesse et de célérité, et après avoir découvert notre chambre, une belle suite au premier étage devant la plage qui permet d’avoir une vue magnifique sur le lagon sans avoir de passage devant la grande baie vitrée, c’est tout naturellement vers les eaux tempérées de ce lagon (27 °) que l’on se précipite, choisissant de s’installer confortablement sur un transat, à l’abri d’un parasol bienvenu, le temps de récupérer d’un voyage pourtant serein mais tout de même assez long (11h) que l’on peut faire avec Air Mauritius, Emirates ou Air France, regrettant au passage que la restauration de notre vol (Air Mauritius) n’ait pas été à la hauteur de nos espérances, même si le service était bien mené.
Les premières heures de notre séjour qui commençait enfin sur le sable fin devant un décor de carte postale, sont de nature à vous faire oublier très rapidement la froideur hivernale de la France, les quelques tracas de votre quotidien, et de penser déjà à notre soirée. Elle sera asiatique ! Nous avons opté pour le restaurant Gin’Ja dont le décor élégant est joyeusement illuminé au bord de la mer. L’occasion de souligner que l’élégance n’est pas que dans le service mais aussi dans votre tenue « smart casual », décontractée chic pour rester français, chemise à col, pantalons et chaussures fermées obligatoires pour les hommes, les femmes étant toujours à leur avantage dès qu’elles sortent.
Dans ce Gin’Ja, la carte se veut pan-asiatique, nous régalant d’une carte « fusion » à base de sushis, de teppanyakis, ou de spécialités délicieuses comme la langouste pochée. Au retour, dans la douce chaleur des nuits mauriciennes qui tombent vite et tôt, on découvre le Cavendish, le piano-bar surplombant les jardins de l’hôtel, l’endroit idéal pour s’essayer aux rhums mauriciens -Il y a aussi une belle bibliothèque-, nous y reviendrons le lendemain attiré par les rythmes d’un groupe local de reggae absolument performant invitant à la danse sur des rythmes entrainants, après avoir un dîner d’exception dans la cave à vin de l’Heritage Awali, en tête-à-tête, avec la seule présence efficace du chef sommelier et de ses conseils.
Deux golfs attractifs de haut niveau
On s’habitue très vite à cet environnement merveilleux, cette ambiance, ce service excellent, les journées commençant par la tâche « harassante » de savoir où l’on va nager, faire du bateau, du kite surf, du canoé, du ski nautique, rejoignant le boat house, du quad, de l’hydravion, et surtout, où l’on va déjeuner, dîner. Le déjeuner sera au C Beach Club, à la plage donc, les pieds dans le sable. Dans ce cadre tropical, les buffets méditerranéens sont appropriés. On aurait pu choisir l’autre restaurant de plage Le Palmier, destination de choix pour les petites faims (jus detox, salades…) ou les grandes, avec ses spécialités de fruits de mer, de poissons grillés…
Il est clair qu’entre deux repas, deux baignades (Et la sieste au soleil qui elle aussi devrait être obligatoire), on pourra visiter l’île, Chamarel et ses terres ocres aux dessins particuliers, avec ses tortues géantes, le Lac sacré et ses rites hindous, ou même rejoindre la capitale, Port-Louis, pour faire du shopping, bien que les marchés locaux comme ceux de Mahebourg, l’ancienne capitale, du Centre de Flacq ou de Curepipe soient très agréables. Les hôtels disposent d’ailleurs de belles voitures particulières comme ils ont des accords avec des taxis locaux dont les horaires et les tarifs sont nettement affichés. Et comme au Telfair Heritage il y a « Jossy » (Chavagnan), une concierge Clés d’Or émérite, la seule de l’île, tout devient facile.
On peut aussi rester sur le domaine et faire un golf, ou, comme nous, une initiation : il n’est jamais trop tard pour bien faire dit-on… Ceux du domaine –il y en a deux, Château Golf Course (18 trous Par 72 et 9 trous) , niché le long d’une réserve de biosphère de l’UNESCO, classé parmi les 100 meilleurs resorts golfiques de luxe au monde et élu huit fois meilleur complexe de golf de l’océan Indien et La Réserve Golf Links, ouvert en décembre 2023, l’unique parcours links contemporain de l’océan Indien conçu par le champion de l’Open Louis Oosthuizen.
On ne manquera pas de faire un minisafari en 4X4, au Bel Ombre Nature Reserve, le temps d’apercevoir quelques magnifiques hardes, cerfs majestueux et biches élégantes, courant dans les espaces vallonnés ou se cachant dans les feuillages. Les sangliers manquaient à l’appel ce jour-là mais ils sont pourtant nombreux. Il faut savoir que le domaine propose également de très belles sessions de chasse (De juin à septembre). Pour rester dans cet esprit aventure, soit on dînera au « Château », après en avoir visité les jardins, soit on retournera à l’hôtel pour vivre à l’heure des rythmes africains au restaurant de plein air, le Boma, avec son BBQ et son feu de camp sous les étoiles.
Un spa à l’image, tout de charme et d’efficacité
Parenthèse incontournable de tout séjour dans un tel hôtel, le spa. Le Wellness Pavilion de l’Heritage Telfair, au sein du Spa Seven Colours de 2500 m², est à l’image de toutes les prestations du resort, plein d’attraits, de charme, d’élégance, et les massage aux huiles essentielles, la méditation, les bains de forêt, le yoga, le pilate et le Tai Chi sont de la partie.
Alors, dans ce beau complexe hôtelier membre des Small Luxury Hotels of the World, ne vous reste plus qu’à choisir entre les 128 suites Deluxe, avec vue mer ou plage, les 20 suites junior ou les 8 suites senior avec vue sur jardin ou mer, les 2 suites océan en front de mer, avec ses 2 piscines, dont une réservée aux adultes, et de réserver –éventuellement- une place pour les enfants au Timomo Kids Club. Vous y allez pour la Saint-Valentin ? Avec sa nouvelle aile Adults-Only, inaugurée en novembre dernier, proposant 39 suites, disposées en forme de U autour d’une piscine chauffée, et dévoilant une vue imprenable sur l’océan Indien, l’hôtel offre un cadre mêlant luxe, sérénité et instants d’évasion en toute intimité, destination idéale pour une escapade en amoureux.
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