Il clignote en bleu Klein, à Hyères, entre la lagune et la Méditerranée, au cœur du quartier de l’Ayguade où la vie des pêcheurs et des plaisanciers suit son cours immuable. Bijou tendance au sein d’un écosystème intact, la Reine Jane inaugure un concept hôtelier unique où chaque chambre est l’oeuvre d’un designer confirmé ou émergeant primé au Festival International Design Parade.
Quatorze chambres tournées vers la mer ou la pinède, quatorze expériences uniques.
Douces, amusantes, ingénieuses, toutes sont le fruit d’une carte blanche que David Pirone, le propriétaire des lieux, a offerte en toute confiance, à l’imagination de ces jeunes talents.
Triés sur le volet avec la complicité de Jean-Pierre Blanc, le directeur de la prestigieuse Villa Noailles à Hyères, centre d’art niché dans un monument d’architecture signé Robert Mallet Stevens, et instigateur du Festival Design Parade à Toulon et Hyères, ils sont de toutes nationalités. Réunis fin septembre 2016 dans le bâtiment de l’hôtel La Reine Jane construit en 1948, et resté intact, il n’a fallu que quelques mois pour réaliser la transformation avec l’aide d’artisans locaux, dynamiques et engagés sur le projet. « J’avais envie de faire quelque chose de différent. Les artistes interviennent souvent dans les chambres d’hôtel, les architectes d’intérieur aussi, mais rarement les designers. Réunir la jeune garde des designers, c’est unique ! ».
Tout a changé mais l’esprit d’origine est conservé !
Dans la salle de restaurant, une immense baie vitrée se replie en paravent pour confondre l’intérieur et l’extérieur ombragé sous le murier.
La mer est visible, les bateaux vont et viennent sur le bras de rivière. Le mobilier est digne d’une galerie d’art, celle d’Enrico Navarra, galeriste à Paris, ami et conseil. Il mélange des œuvres d’art et des meubles de bureau comme le dernier modèle de guéridon de Tom Dixon présenté au salon Maison et Objets du printemps, avec une roulette au pied ou encore le miroir sorcière de Frédéric Schaumburg.
Le restaurant ou plutôt bistrot « de la mer » ouvrira le 31 octobre… En attendant, chaque dimanche de 11h à 15h, c’est le brunch festif dans une ambiance musicale accoustique, tendance jazz ou soliste, au piano par exemple, sur le Klein trônant au milieu de la salle.
Alors, ces chambres ? Un escalier bleu y conduit.
Premier étage : 4 d’entre elles donnent sur un balcon en alcove, ces alvéoles qui, vues de l’extérieur, caractérisent la façade des années 50.
La 02 Julien Carretero brouille les codes du design industriel et de l’artisanat avec un mobilier de bois peint à la main imitant des pièces de métal rouillées.
La 03 Matthieu Peyroulet et Laureline Galliot y ont créé une ambiance hybride entre l’univers 3D et le papier peint aux motifs rétro 50.
La 04 Jean-Baptiste Fastrez fait souffler le Meltem à la place du Mistral jouant la carte blanche d’un intérieur cycladique dépaysant.
La 05 Claire Lavabre et Adrien Goubet mettent en valeur les matériaux bruts (béton projeté sur briques agglomérées) et des éléments de chantier pour une ambiance décalée
La 06 Georgi Manassiev et Els Woldeck (Odd Matter) transportent dans un rêve couleur caramel, entre voilages et béton, évanescence et baroque.
Pour la 01, celle de Désirée Heiss et Inès Kaag (Bless), ambiance minimaliste et rétro dans les usages, un lavabo dans la chambre en faïence verte et sa tablette en verre créent la surprise.
et la 07 de Julien Renault et Amaury Caeman, blanche comme un nuage matérialisé par un rideau courant autour du lit posé sur une dalle en béton rouge.
Au Deuxième étage :
La 08 Inga Sempé, festonne le mobilier, joue avec des rideaux imprimés, plisse les murs comme dans l’atelier d’une couturière.
La 09 Constance Guissé joue le grand bleu avec bureau jaune, façon « Un Ricard sinon rien »
La 10 Sébastien Cordoléani imagine une unité autonome, un lit-canapé-penderie-rangement en sapin aux parfums de refuge de montagne.
LA 11 François Azambourg, a tout escamoté dans un espace entièrement bleu et conique ouvert sur le balcon : le plan permet de loger wc d’un coté et la salle de bains de l’autre, derrière des murs entièrement lisses et muets.
La 12 Valentina Cameransi et Enrico Pompili, depuis leur studio de Milan, ont créé une ambiance raffinée en aplats de couleurs pastel où des cadres photographiques invitent au voyage
La 14 Antoine Boudin, dans son travail sur les matériaux de Provence et la mer, a mis des tomettes traditionnelles au mur de la salle de bain et une tête de lit en bois teinté bicolore comme un drapeau de navigation.
Dans la 15, Antoine Grulier et Thomas Defour font danser des étoiles en string sur les murs de la douche utilisant le carrelage et la céramique cuites comme un médium pour raconter une histoire de vacances heureuses.
Bientôt, le rooftop ouvrira sur le toit de l‘hôtel, avec en journée, deux transats pour chaque chambre et la nuit venue, une scène à ciel ouvert pour faire la fête.
En journée, on se balade autour du petit port, on part en paddle, on fait de la voile, on va prendre un café au bistrot du hameau, avec les pêcheurs.
On se coule dans le moule.
Texte et images par Françoise Spiekermeier pour Plume Voyage Magazine
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