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Hôtel Belles Rives Cap D’Antibes : Ici Naquit La Côte D’Azur

Berceau de la Riviera, l’hôtel Belles Rives a immortalisé dans ses murs art déco, dans ses fresques cubistes et ses céramiques chatoyantes, tout le glamour des années folles. Invitée permanente de la luxueuse demeure, l’âme de Scott Fitzgerald inspire le résident en villégiature. Situé sur la route ensoleillée du Cap d’Antibes, dans une crique au bord de l’eau avec les îles de Lérins et l’Estérel en toile de fond, le cinq étoiles célèbre la Côte d’Azur dans tout ce qu’elle a d’enivrant : ciel bleu azur, mer iconique, terroir gastronomique et soirées agitées. Premier établissement « les pieds dans l’eau » de la Grande Bleue en 1929, l’hôtel Belles Rives ne se présente pas : il se conte.

L’histoire du Belles Rives commence par la romance fortuite entre le couple mythique de l’entre-deux guerres, Scott Fitzgerald et son épouse Zelda, et un spot magnétique lové entre le Cap d’Antibes et Juan-les-Pins. En 1925, « le débarquement » des deux socialistes américains va littéralement réveiller ce village carte postale. Par la découverte d’une demeure dénommée « Villa Saint-Louis » dans une anse du Cap d’Antibes, le tandem s’enamoure d’un lieu leur inspirant insouciance, extravagance et hédonisme. Ils convient rapidement l’intelligentsia de l’époque : Hemingway, Picasso, Mistinguett et Maurice Chevalier en tête. Au menu de cette ‘réunion de famille’ : fêtes démesurées, plaisirs épicuriens et ébullition créative. Signant de facto l’acte de naissance de « la French Riviera ».

Un lobby au charme d’antan

Au sein de la Villa Saint-Louis, Fitzgerald accouchera de son chef d’œuvre « Tendre est la nuit », suivi plus tard de l’intemporel « Gatsby le Magnifique ». C’est en 1929 que ce repère de « la génération perdue » deviendra l’Hôtel Belles Rives avec l’arrivée de nouveaux propriétaires. Boma Estène, Russe d’origine, et sa femme Simone, héritière d’une lignée d’hôteliers antiboise, sont tous deux aimantés par la région, par la demeure. Ils réussiront la double prouesse de transformer la bâtisse en un écrin hôtelier, mais surtout ils parviendront à marquer de leur empreinte cette adresse échappant de fait à l’anonymat qu’aurait pu leur assigner la renommée des précédents maîtres de maison.

La prochaine étape charnière nous projette en 2001, date à laquelle Marianne Estène-Chauvin, petite-fille de Boma et Simone, décide de racheter la pépite aux membres de sa famille. Objectif : ancrer Belles Rives dans la modernité entre héritage et nécessaires évolutions. Cette femme de cœur et d’esprit a beaucoup d’ambitions pour perpétuer le mythe, elle endosse tour à tour le rôle de réceptionniste, de lingère et de comptable, ne choisissant donc pas la facilité de son nom. Ses études en Histoire de l’Art et son amour des écrivains, ainsi que ses nombreux voyages, lui permettent de poser son regard esthétique en vue de peaufiner sa stratégie. Telle est la feuille de route de l’entrepreneure.

La suite Zelda, la bien nommée

Elle façonne les lieux dans le respect de l’atmosphère des années 30, faisant la part belle au mobilier d’époque, aux boiseries et au marbre. Il revient au décorateur Olivier Antoine de revamper les murs. Ce dernier recourra à un procédé très ancien, le terrazzo à la vénitienne, pour sublimer la frise en mosaïques qui parcourt les sols du lobby. Trois grands plafonniers en bronze et albâtre mettent en valeur une importante corniche d’époque. Quant à la terrasse extérieure carrelée de terre cuite, elle est sculptée à l’ancienne et ornée de cabochons d’émail bleu en damier. Des rameaux d’oliviers et bougainvilliers, des lanternes blanches parachèvent ce spectacle visuel. Depuis le belvédère, votre tête-à-tête balnéaire avec le golfe Juan est un ravissement. Soudain, vous comprenez l’émotion qui a pu successivement envahir les époux Fitzgerald et le couple Estène.

Ce sont 43 chambres et suites revêtant chacune leur propre personnalité retranscrite dans le choix des couleurs, dans le mélange des matières et dans les détails ornementaux. A chaque recoin, le designer nous immerge dans le faste des années folles. Pour autant, rien n’est ostentatoire. Les rideaux riches en motifs s’accordent harmonieusement aux brocards précieux. Les salles de bains drapées dans un marbre de Carrare convoquent instantanément le raffinement. Toutes dotées d’un balcon, les 43 clefs s’ouvrent tantôt sur la Méditerranée, tantôt sur le Cap d’Antibes. Le palace affiche sa parfaite communion avec son environnement. La Côte d’Azur vous salue bien.

Chaque chambre a sa propre personnalité

A quelques encablures de l’établissement, Marianne Estène-Chauvin a également exporté son savoir-faire dans l’Hôtel Juana, petit frère du mythique Belles Rives.

Quand on ne vient pas en villégiature à Belles Rives, on y marque alors l’étape pour sa table gastronomique, La Passagère. Son cadre de toute beauté invite à la contemplation : lustres chromés restaurés, enfilade de miroirs muraux ou suspendus, fauteuils Ruhlmann en hêtre teinté en noir et recouverts de cuir sellier coloris céladon, rosace multicolore en céramique de l’artiste Erick Ifergan et sculptures montées sur métal du même artiste font le show. Aux fourneaux, l’excellent chef étoilé Aurélien Véquaud met nos sens en ébullition en magnifiant le terroir méditerranéen : langoustine embaumée et cuite au sel marin, cébettes grillées rafraîchies au gingembre et basilic ; poutardier de pleine mer mariné au sudachi et coriandre ; ris de veau en croûte de futaba, fumé aux algues, fromage blanc à l’encre de seiche. D’un plat à l’autre, le jeune chef nous transporte dans un monde de saveurs mémorables !

Chaque met du Chef étoilé Aurélien Véquaud est une révérence à la Méditerranée

Il n’est pas tout à fait l’heure de lever l’ancre puisqu’il vous reste la découverte de la carte sucrée du chef Steve Moracchini. Consacré « Chef Pâtissier de l’année 2016 » au palmarès Gault & Millau, le maestro vous posera bien des dilemmes culinaires entre son farci de crème glacée à la fleur de cerisier aux effluves d’arabica et amaretto, son dessert aux fraises fraîches et jus au thé, ou encore son soufflé au citron de la Méditerranée rafraîchi d’un sorbet kalamansi.

Prenez ensuite la direction du piano bar Fitzgerald pour un drink d’anthologie. Dans ce lieu habité, vous venez de prendre place dans un joyau architectural frappé du sceau « Cafés Historiques et Patrimoniaux d’Europe ». Comptoir en moleskine, fauteuils club, tableaux de maîtres, lustres à pampilles, parquets de chêne qui craquent vous incitent à prolonger la soirée jusque tard dans la nuit.

Ambiance fumoir au mythique bar Fitzgerald

Pas question d’avoir grise mine le matin venu : cap sur le Beauty Corner qui se trouve à mi-chemin entre l’hôtel et la plage. Ici, la Maison Valmont vous accueille dans son refuge le temps d’une prescription bien-être et beauté. Au programme : soin réparateur solaire, rituel purification, massage entre ciel et terre, et pour toucher la quintessence, le soin d’exception l’Elixir des glaciers. Le bonheur à l’état pur !

Vous croyez avoir tout exploré ? Détrompez-vous ! Il vous reste un spot ultime à investir : le ponton du mythique hôtel, un lieu qui a vu naître en 1927 le ski nautique.  Né de la frustration de ne pas pouvoir pratiquer leur sport favori qu’était le ski, Léo Roman et son ami Émile Petersen ont eu l’idée un peu folle de transposer le ski de neige sur la mer… A force d’expérimentations, les deux comparses finiront par dompter la baie de Juan-les-Pins pour glisser sur la Grande Bleue… Le ski nautique en Méditerranée était né ! Ce hobby d’un genre nouveau sera rapidement adopté par Cannes et Nice, les voisines, avant de s’exporter tous azimuts. Alors, forcément, une balade en ski nautique à Belles Rives revêt une saveur particulière…

Berceau du ski nautique

En maîtres de maison attentionnés et passionnés, Marianne Estène-Chauvin et son fils Antoine nous accueillent dans leur demeure de légende avec l’envie de partager l’intemporalité qui imprègne les murs. Le Prix Fitzgerald décerné chaque année à une œuvre littéraire reflétant « l’élégance, l’esprit, le goût du style et l’art de vivre » de l’écrivain américain illustre la magie intacte laissée par l’auteur de Gatsby, le magnifique. Douce est la vie !

Carnet de route :

Hôtel Belles Rives
33, boulevard Edouard Baudoin
06160 Juan-les-Pins – Cap d’Antibes

Téléphone : +33 4 93 61 02 79

e-Mail :[email protected]

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