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Harlan Coben Dévoile Ses Secrets D’Écriture

Harlan Coben
Harlan Coben lors de l'édition 2013 du festival Quais du Polar à Lyon | Crédit photo : Getty Images

Harlan Coben, romancier et producteur de films, auteur de nombreux best-sellers, a vendu plus de 75 millions de livres dans le monde, traduits en 45 langues. Aujourd’hui, l’auteur se dévoile dans le podcast What’s Ahead et prodigue de précieux conseils universels.

Les romans d’Harlan Coben ont inspiré de nombreux films et séries populaires en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Pologne et en Espagne. Mais selon lui, ces adaptations ne doivent pas nécessairement s’attacher à retranscrire littéralement l’œuvre écrite originelle, car les deux supports sont très différents. L’écrivain est par ailleurs très impliqué dans la réalisation de films adaptés de ses romans.

Voici donc ci-dessous quelques extraits de l’épisode spécial Harlan Coben du podcast What’s Ahead créé par Forbes.

 

Tenir les lecteurs éveillés la nuit

Harlan Coben : « J’essaie d’écrire un page-turner. Certains appellent ça un mystère ou un thriller ; moi, j’appelle ça le roman de l’immersion. Je veux que mon livre soit celui que vous prenez en vacances, mais à cause duquel vous ne pouvez pas quitter votre chambre d’hôtel parce que vous devez savoir ce qui arrive à Win et Myron, ou à Alex, ou au personnage principal du livre qui devient une partie de vous. En allant vous coucher, vous pensez lire une dizaine de pages, puis vous endormir. Mais vous finissez par rester éveillé jusqu’à 4 heures du matin et me maudire lorsque le réveil sonne. C’est le genre de livre que je veux écrire. »

 

Surmonter le syndrome de la page blanche

« Quand vous écrivez quelque chose, il faut être capable de trouver comment s’en sortir. C’est comme si vous étiez garé à une place trop petite, et que vous essayiez de sortir, centimètre par centimètre. Le problème, c’est que certaines personnes ont tendance à abandonner. Tout le monde a ces moments que nous appelons syndrome de la page blanche, qui consiste à écrire quelque chose sans savoir comment s’en sortir. La question est : comment faire pour gérer ça ? Il y a un aspect zen dans tout cela. J’ai appris que ça faisait partie du processus. Il n’y a donc aucune raison de m’en vouloir davantage. Je m’en sortirai si je m’y tiens. Mais si je ne fais rien, en pensant que l’inspiration viendra, c’est une mauvaise idée. Faites une promenade, un tour de vélo, un peu de sport. Mais même pendant ces moments-là, il y a toujours une voix dans ma tête qui me dit que je devrais écrire. Il y a toujours une voix qui essaie de comprendre ce qui peut défaire le nœud que j’ai créé. La clef est donc d’accepter que la page blanche fait partie du processus, et d’accepter que c’est un signe. Souvent, vos meilleurs moments viendront quand vous aurez surmonté ce syndrome de la page blanche. Quand ça se passe un peu trop bien, c’est qu’il y a sans doute un problème. »

 

Faire taire sa petite voix intérieure qui nous paralyse

« Je pense que la plus grande différence entre quelqu’un qui écrit, qui veut écrire et qui ne veut pas (il y a un million de différences), c’est probablement la capacité à éteindre cette voix dans notre tête, ou du moins à l’ignorer. Nous la connaissons tous. Je sais que Stephen King l’entend toujours, quand on écrit, qu’on lit quelque chose et qu’on a le syndrome de l’imposteur, qu’on pense qu’on n’est pas suffisamment bon. L’écrivain qui dit qu’il n’entend jamais cette petite voix est bien souvent un très mauvais écrivain, car seuls les mauvais écrivains pensent qu’ils sont bons. Mais si vous parlez à un écrivain et qu’il vous affirme avoir écrit un vrai chef-d’œuvre et ne pas avoir eu de problème, croyez-moi, son livre sera nul. Nous autres devons passer par là, nous vivons avec cette insécurité naturelle. La clef, c’est de comprendre que cela fait partie du processus. Toutes les choses qui vous ralentissent, et que je vis encore à titre personnel même après 33 ou 34 livres, il faut accepter que ce n’est pas la fin du monde. Souvent, je me tourne vers ma femme et je me plains que mon livre ne marchera pas. À chaque fois elle soupire et me rappelle que je dis ça à chaque livre. Ça fait partie de tout cela. L’essentiel, c’est d’éteindre cette voix qui vous paralyse (moi y compris), ou de lutter contre elle et de la surmonter ».

 

Le podcast est disponible dans son intégralité (en anglais) sur Apple Podcasts ou encore Spotify.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Steve Forbes

 

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