Engagée pour la paix et le dialogue entre les cultures, la Fondation Chirac remettait mardi 18 décembre le Prix Chirac pour la Prévention des Conflits et le Prix de la Culture pour la Paix aux lauréats, Dinushika Dissanayake, l’ONG Law and Society Trust ainsi qu’à l’Atelier des artistes en exil.
« La culture a un rôle central à jouer dans l’édification d’une société plus juste, plus tolérante, plus humaine » s’exclamait Alain Juppé, ancien ministre et proche de Jacques Chirac, l’initiateur de la Fondation. Ces mots forts ont résonné dans un lieu symbolique de l’ouverture de la France sur le monde, sa volonté de dialoguer avec autrui, le Musée du Quai Branly (Musée des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques).
C’est dans ce temple de l’universalité qu’Alain Juppé a récompensé l’Atelier des artistes en exil du Prix de la Culture pour la Paix. Un lieu crée en 2017 et situé aux portes de Paris (près des portes de La Chapelle et de Clignancourt précisément là ou s’agglomèrent des centaines de migrants, quotidiennement. Face à cette situation critique, l’Atelier porte secours et s’efforce de donner la voix à ceux dont le pays d’origine ne l’entend pas et qui ont vu en France un phare : celui de la liberté d’expression, de la liberté artistique et de la diversité, celui-là même qui avait guidé au siècle dernier des artistes tels que Maria Blanchard, Joan Miró, ou encore Picasso lorsqu’il peignait Guernica. En leur fournissant un lieu, du matériel, une plateforme d’échange, de collaboration et de mise en réseau avec les structures culturelles locales, l’association qui n’a pas encore 2 ans renoue avec cette tradition française d’accueil, d’universalisme et de multiculturalisme.
La suite de la cérémonie nous emmène au Sri Lanka, là où sa lauréate Dinushika Dissanayake mène son combat. Peu après la fin d’une guerre civile sanglante qui a déchiré son pays, elle est restée debout et se bat tous les jours pour la prévalence de la justice et des droits de l’Homme. Face au chaos sur lequel le conflit a débouché, Dinushika Dissanayake est un symbole de réconciliation et un message d’espoir pour les Sri-Lankais. Dans des temps troublés, l’accès au droit et à la justice est parsemé d’embûches que l’avocate s’efforce d’effacer, un combat quotidien et sans relâche qu’elle mène avec l’ONG Law and Society Trust en facilitant l’accès de la population aux outils juridiques.
Son Prix a d’ailleurs été remis par Nana Akufo-Addo, président du Ghana et ancien avocat qui prêchait justement l’accès au droit, sa lisibilité et sa compréhension par le plus grand monde.
Ces deux Prix sont des symboles forts pour la paix, la lutte pour des droits de l’Homme, l’universalisme et in fine le combat pour la parole des femmes et des hommes.
Par Vanessa Modely pour Forbes magazine
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