Ferrari : 14 Faits Captivants Au Sujet De La Marque Au Cheval Cabré

Voici quelques pensées, sans fil directeur, qui mettent en lumière des faits importants ou incongrus au sujet de la marque Ferrari.

1) Ferrari n’a jamais proposé une voiture deux places à 4 roues motrices (transmission intégrale), contrairement aux marques rivales telles que Lamborghini, Porsche, etc. Toutes les Ferrari de route ou de course sont des propulsions. Une version 4 roues motrices avait été présentée avec la Ferrari FF quatre places, puis perpétuée avec la GTC/4 Lusso. Ferrari utilise des systèmes sophistiqués de contrôle de la traction pour assurer le niveau de sécurité pour lequel les autres marques utilisent typiquement 4 roues motrices.

2) Ferrari n’a jamais fait de SUV et ne prévoit probablement pas d’en faire un jour. Encore une fois, contrairement à ses rivales Lamborghini, Maserati, Porsche et Bentley, qui ont toutes sorti un SUV, Ferrari tient à sa voiture de course, sa raison d’être, qui va entamer avec confiance sa 70e année. La marque ne fera pas même une berline quatre portes, la reléguant à l’entreprise sœur Maserati et sa Quattroporte/Ghibli.

3) Le badge Ferrari Scuderia que vous voyez sur les voitures de course Ferrari et sur bien d’autres de leur voitures représente « l’écurie » (équipe de course) de Ferrari. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que Enzo Ferrari lui-même, avant de créer Ferrari S.p.A en 1947 et avant de courir sous cette marque, avait conduit des Alfa Romeo lors de courses, avec ce même badge. Un exemple pour illustrer ce fait : l’Alfa Romeo Bimotore de 1935.

4) Ferrari est l’unique constructeur automobile à posséder sa propre piste de course dédiée aux tests. La Pista di Fiorano est une piste de plus de 1600 mètres où chaque virage est spécifiquement conçu pour tester certains aspects du châssis du véhicule, de ses freins, de la tenue de route, etc. Il permet aussi de simuler les virages de nombreuses pistes de Formule Un dans le monde. La piste sert à la fois aux bolides Formule Un et au développement de toutes les voitures de route. Alors que bien d’autres constructeurs ont fini par se servir du circuit de Nurburbring Nordschleife situé en Allemagne, pour tester et développer, Ferrari procède à son développement sur cette piste en premier lieu.

5) La mission originelle de Ferrari était simplement de construire des voitures de course. Les voitures de route n’étaient faites que pour « financer » la division course. Au fil du temps, elles ont commencé à acquérir leur propre personnalité et importance, puis leur renommée a fini par faire de l’ombre aux voitures de course. Aujourd’hui, il serait difficile pour beaucoup de s’accommoder d’un monde dépourvu des voitures de route Ferrari. 

6) L’une des principales caractéristiques qui distinguent Ferrari est l’utilisation de la technologie de course dans ses voitures de route. Souvent, à une époque, c’était à peine si on utilisait les moteurs de course comme plateforme pour les moteurs des voitures de route, qu’il se soit agi du V12s vintage ou de l’ère de la voiture F1 turbo des années 80. Une bonne partie de l’ingénierie développée en F1 avait commencé à être appliquée au milieu des années 90, et jusqu’à l’époque moderne. À partir de la fin des années 90, Ferrari a finalement présenté sa première transmission manuelle automatique, la pédale d’embrayage unique que la transmission « F1 » a présenté dans le modèle F355, en 1999. C’était la première transmission manuelle automatique digne de ce nom pour une voiture de route, et il n’a pas fallu longtemps pour que d’autres constructeur se mettent à faire de même.

7) Ferrari ne jurait que par le moteur V12. Il avait la sophistication et le panache dont les voitures avaient besoin, tout en livrant une performance ahurissante et un son impeccable. Pendant très longtemps la marque n’a pas eu dans l’idée de créer un autre type de moteur. Le fils d’Enzo Ferrari, Alfredo « Dino », est mort prématurément à l’âge de 24 ans, d’une dystrophie musculaire. Il travaillait au design d’un moteur V6 pour les voitures de course, et après sa mort, Ferrari a construit la voiture de course 206S Dino afin d’honorer son travail. Ferrari a finalement construit les voitures 206/246 sous la marque Dino, ce qui a donné la Dino 308 GT/4 à moteur V8. De 1947 à 1968, toutes les voitures de route Ferrari possédaient un V12, et à cause de cela Ferrari s’est servi d’un nom de marque différent pour ses voitures fonctionnant avec un moteur autre que le V12. Cela a changé à la fin des années 70, lorsque Ferrari avait du mal à écouler ces voitures, dans un marché mis en difficulté par la crise pétrolière ; c’est alors que la marque Dino a disparu. Mais jusqu’à ce jour, il se trouve des puristes qui considèrent qu’une Ferrari n’en est pas une si elle n’a pas de moteur V12.

8) Ferrari est la plus récente de toutes les marques automobiles italiennes, à l’exception de Lamborghini et de Pagani. Alfa Romeo, FIAT, Lancia, Maserati et Bugatti (si celle-ci est techniquement une entreprise italienne) sont toutes plus âgées que Ferrari, d’au moins 30 ans. Ferrari n’est donc pas la marque italienne la plus vieille.

9) En parlant de Lamborghini et de Pagani, Ferrari est, sous bien des aspects, un facteur majeur de leur création. D’après la légende, la marque Lamborghini aurait été créée lorsque Ferruccio Lamborghini s’est trouvé mécontent d’une voiture de route Ferrari qu’il possédait (250 GTE 2+2), à cause de sa pédale d’embrayage. 

10) Ainsi, Lamborghini, après une rencontre avec Enzo Ferrari, s’est senti repoussé à tel point qu’il a décidé de créer sa propre entreprise de voiture, par amertume. « Contente-toi de fabriquer des tracteurs, je m’occupe de fabriquer des voitures », est souvent la réplique que l’on entend sur cette histoire. C’est un constructeur automobile important et formidable, tout à fait à sa place et qui, sans cette altercation, n’aurait probablement jamais vu le jour.
Quant à Horacio Pagani, il était un ancien employé de Lamborghini ayant décidé de monter sa propre entreprise en 1992, et qui devint célèbre pour sa fabrication d’hypercars à partir de 1999, avec la Zonda C12. Dix-huit ans plus tard, Pagani est toujours en vie et bien portant. La création de son entreprise est donc pour partie liée à Ferrari.

11) Ferrari est le constructeur automobile le plus doué pour créer du battage publicitaire, de la demande, et de l’exclusivité. Il a mis en place son programme de course automobile et créé autour de ceci une énergie monumentale que Lamborghini, Porsche et McLaren n’ont pas été capables de porter à la même ampleur. Si ces quatre voitures avaient la même apparence, le même son et si elles se conduisaient de la même manière, la Ferrari serait tout de même souvent considérée comme la plus désirable. Ainsi en est-il, et son réseau de concessionnaires est parvenu à contrôler l’approvisionnement et la demande plus efficacement que chez les concurrents. Personne dans l’industrie automobile n’a construit une identité aussi forte que l’a fait Ferrari.

12) Ferrari a prêté main forte à ses sociétés sœurs. Initialement, au début des années 2000, Ferrari possédait directement Maserati et lui a fourni une aide au niveau des moteurs et de l’ingénierie. Malgré la reprise de Maserati par FIAT, l’entreprise a toujours des liens avec l’ingénierie de Ferrari. Cette dernière a également prêté main forte sur le moteur et le design de la suspension de la berline Alfa Romeo Giulia Quadrifogio sport ; d’une certaine façon, cette voiture peut-être considérée comme une berline Ferrari sport. Pour des raisons de marque, Ferrari ne pourra jamais vendre de berline ou de voiture de luxe en deçà du prix de 200 000 dollars, mais par le biais de l’empire FIAT, Ferrari peut influencer le produit final avec d’autres modèles.

13) En dépit des critiques exprimées au fil des années à l’encontre de la marque (concernant le manque de performance à la fin des années 90, et le style depuis le début des années 2000), la qualité constante qui ne peut être niée, et ce pour la période entière des soixante-dix ans de développement, est que chaque modèle a un son que l’on peut au mieux qualifier de stupéfiant, au pire de très bon ; aucun n’a une mauvaise marque sonore. Cela va même jusqu’au V6 de la Dino et au V6 de l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio, qui ont tous deux un très bon son : bien meilleur que le son typique d’un moteur V6. Lorsque l’on pense à Ferrari, le son du moteur est presque toujours la qualité la plus consistante proposée par le constructeur automobile, et il n’en est pas de même chez les autres marques.

14) En dernier lieu, on notera que malgré la révérence et l’exclusivité qui lui sont propres, Ferrari a produit des ribambelles de modèles différents et de variations de ces modèles, au cours de son histoire longue de soixante-dix ans. Un amateur invétéré de Porsche ou de Lamborghini pourrait sans doute énumérer tous les modèles de l’histoire de ces marques. Au contraire, un amateur invétéré de Ferrari se trouverait, lui, face à un défi de plus grande taille, simplement pour ce qui est de nommer toutes les voitures produites entre 1947 et le début des années 70, et sans compter celles produites depuis lors. Les noms des modèles génériques (250, 275, 330, 365) ont eux-mêmes de nombreuses variantes, aussi bien en route qu’en course, de même que, au hasard, vos 166, 212, 400 SuperAmerica, 500 Superfast, construites par différents carrossiers. Cela donne beaucoup à retenir et pourtant, pas une fois l’image du constructeur automobile n’a été ternie. On peut aussi mentionner la poignée de voitures uniques construites pour des clients aisés particuliers. Pour un personne qui y met le prix, Ferrari a construit et construira des variations de ses voitures, avec une carrosserie révisée et une peinture retravaillée. En revanche la marque fait rarement, si ce n’est jamais, des changements substantiels sur le châssis, le moteur, la suspension etc.