Maxime Lhermet est de ces artistes contemporains qui nous confirment que tout peut devenir objet d’art ou support d’expression artistique. Son univers esthétique mêle avec des éclats de couleurs caractéristiques les inspirations du cinéma, des comics, des séries TV, de la publicité, de la mode, de la course automobile, des ambiances US, de l’industrie, des superhéros, des pin-up, du street-art…
À l’éclectisme de ces thèmes s’ajoute celui des supports, puisque l’artiste peint des capots de voiture, des crânes, des planches de surf, des skates, des portes d’hélicoptère et, occasionnellement aussi, des tableaux… Ceux-ci, toutefois, rompent avec l’usage habituel, puisqu’ils sont en fait des bâches plastiques brûlées au chalumeau, collées sur des toiles, peintes à la laque, agrémentées parfois de grillages et autres reliefs. Les techniques de Maxime Lhermet ne cessent d’évoluer, de même que son style, qui se renouvelle indéfiniment. Pourtant, quel que soit le support ou le sujet, l’ADN de l’artiste perdure, ancré dans un style qui interpelle immédiatement le regard.
Vincent Daffourd : Maxime, racontez-nous votre parcours. Comment êtes-vous devenu artiste ?
Maxime Lhermet : Mes parents étaient amateurs d’art et recevaient régulièrement des artistes à la maison. Ils dessinaient pour moi et je pouvais les regarder des heures me faire des esquisses… J’ai appris, jeune, la peinture avec eux.
Mon père m’emmenait dans les salles de ventes publiques ou chez des antiquaires ; j’ai en quelque sorte reçu une éducation artistique que j’ai développée plus tard. J’ai abandonné mes études de droit à la faculté de Montpellier pour intégrer l’École préparatoire des Beaux-Arts de Sète à la villa Saint- Clair ; j’ai ensuite travaillé rapidement avec des galeries d’art. J’ai fait ma première exposition à Courchevel, avec le galeriste Daniel Besseiche, à 23 ans.
Comment avez-vous construit votre style, reconnaissable entre tous ?
J’ai très vite une certaine image ou vision du résultat que je veux atteindre. Je fais ensuite beaucoup de recherches pour mieux comprendre mon sujet. Je puise dans l’histoire, l’actualité, le cinéma ou la culture populaire. Mon travail varie, je ne veux pas m’enfermer dans un style ou un médium. J’utilise actuellement des objets pour m’exprimer et la couleur chrome pour unifier mon œuvre, ce qui est aujourd’hui assez reconnaissable.
Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous une méthode pour la canaliser ?
J’adore votre question ! Non, je ne peux pas la canaliser. Je travaille tous les jours et je pense tout le temps à mon travail. Je peux avoir une idée de tableau à n’importe quel moment ! Je suis heureusement bien entouré ; ma femme et mes enfants sont là pour me faire « décrocher », même si ma fille ou mon fils me soufflent parfois quelques idées !
Oeuf Kinder 80/55cm. Maxime Lhermet – Crédit photo : Olivier Maynard
Quel est l’événement ou la rencontre qui a marqué votre vie d’artiste ?
Ma rencontre avec Arnaud Dionnet et David Garcia de la Galerie AD a été le point de départ de ma carrière dans le monde de l’art, des foires d’art contemporain et du marché des collectionneurs. Ils ont édité ma première biographie et défendu mon travail. Nous avons grandi ensemble ces 15 dernières années.
Le confinement a-t-il été pour vous source de frustration ou d’inspiration ?
Le confinement n’a pas influencé ma méthode de travail, mais c’était tout de même une période un peu stressante : des commandes étaient annulées, des expositions aussi. J’ai pris un peu de recul sur la situation et un peu plus de temps pour ma vie familiale.
Quels sont vos projets pour 2021 ?
Je travaille pour une exposition à Los Angeles, pour une exposition collective organisée à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de la Galerie AD à Montpellier. Je réalise des commandes pour la Galerie Jane Griffiths à Val-d’Isère, la galerie Formes & Utopie (Aurélie Charvoz) à Megève et pour la galerie en ligne Ventedart du groupe ARTRAVEL et son directeur Grégory Ferrante. Je poursuis aussi mon travail sur des capots Porsche pour le groupe Alliance Classic à Montpellier.
Les œuvres de Maxime Lhermet sont ou seront visibles en 2021 en France dans les galeries citées précédemment : AD Galerie (Montpellier), Galerie Jane Griffits (Val-d’Isère), galerie Formes & Utopie (Megève). Elles se découvrent aussi en ligne, sur les sites ArtetPatrimoine, Ventedart, et sur le site de l’artiste : maximelhermet.com. Laissez-vous surprendre par cet artiste iconoclaste. Sa passion, sa créativité et sa liberté sont indéniablement contagieuses !
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