A l’évocation de certains modèles, le cœur du passionné commence à vaciller. C’est le cas de la célèbre ‘pony car’, la Ford Mustang. La sortie du modèle 2017 sera pour moi l’occasion de vérifier si la belle est toujours à la hauteur de sa légende.
La source du mythe
Destinée à redynamiser l’image de Ford, la Mustang fut présentée en 1964 au salon de New-York. Elle marqua un véritable virage dans l’histoire automobile américaine, et fut la source d’inspiration de beaucoup de muscle-cars. Jusqu’aux années 70 les modèles évolueront dans le bon sens, mais la crise pétrolière de 73 mettra un coup d’arrêt au design et à la qualité. En 2005 Ford eu la bonne idée de faire renaître l’auto de ses cendres et c’est la Mark5 qui relança le modèle, à l’époque il n’était pas officiellement commercialisé en France.
Dernière née, et bien née
La Mark 6, apparue en 2014 et restylée en 2017, montre une évolution encore plus dynamique. Après l’énorme succés de la Mark 5, beaucoup avait peur (dont moi !) de son évolution. Défi relevé pour Ford, la dernière génération réussi à faire passer la précédente pour démodée. C’est donc bien une vrai Mustang que l’on me confie, avec sa ligne, son moteur et tout le bagage émotionnel qui va avec !
Coup de foudre
Au premier contact avec la belle, je fus immédiatement séduit. La superbe teinte bleue de sa carrosserie, mettant particulièrement bien en valeur les lignes sportives de l’auto. A l’intérieur, bonne surprise, pas de toc, du prémium. Les baquets Recaro m’ont fait une très bonne impression, recouverts de cuir ils offrent un excellent confort. Pour les réglages ne cherchez pas les commandes électriques, c’est manuel, certainement afin de gagner du poids (je reste objectif !). Sous mon nez un volant gainé de cuir, avec un Mustang au centre. Sur ses branches, beaucoup de boutons sont proposés, je regarderai ça plus tard, dans une Mustang pas besoin de gadgets. La casquette des compteurs et joliment tendue de cuir, tout comme son homologue coté passager. La planche de bord est traversée par une large bande couleur alu, bien qu’étant en matériaux composite, cela rend bien et ne fait pas toc.
Une machine à sensations
Sur une route à quatre voies l’auto file droit, sans sourciller. L’impression d’être dans un paquebot sur une mer calme. Une fois les portes de la ville franchies, un petit brin d’angoisse surgit, nos rues ne sont pas dimensionnées pour la Mustang (ou peut être l’inverse). Croiser un bus dans une rue étroite devient un instant assez singulier ! Les dos d’ânes sont par contre très bien absorbés, l’auto est plutôt haute et on ne frotte jamais le nez ou le reste.
Parlons V8
Le V8 est un pur régal, entre 2000 et 3000 tours il ronronne tranquillement. En bas du compte-tours il est d’une souplesse incroyable, passer les ronds points en 3ème ne lui pose aucuns soucis. Par contre il faut souvent faire tomber une vitesse (la version essayée était en boite méca 6 rapports) pour avoir de franches accélérations. Petite déception sur autoroute, le 80 – 120 est mou, on sent le poids de l’auto sur les reprises. Il y a une aiguille qui vous fera apprécier l’art du cruising, celle de la jauge d’essence ! En vitesse stabilisée, sur autoroute, on peut descendre à 10 litres/100, par contre en mixte, sur une semaine de roulage c’est plutôt 14,5 litres/100, gourmand…
Soyons déraisonnables
Rouler en Ford Mustang ce n’est vraiment pas raisonnable, à l’heure de l’éco-conduite, voici une auto qui dégage plus de co2 qu’un Airbus. A l’heure de l’hybride voici une consommation digne d’un paquebot. A l’heure des citadines, voici des dimensions camionesques. Oui mais à l’heure, des autos lisses et sans saveurs, en voici une qui chaque matin vous redonnera le sourire. Voici une auto qui ravira vos sens, la vue, l’ouïe. Une auto palpitante, qui fera battre votre cœur de passionné et vous donnera envie de toujours prolonger la route.
Au final : du plaisir !
Rouler en Mustang est un grand plaisir, et tant pis pour la consommation, car à part cela je n’ai pas grand-chose à dire. La Mustang est une belle maitresse un peu gourmande qui à la politesse de vous en offrir beaucoup plus que ses concurrentes. Au tarif de 54000 euros (Malus inclus), elle se positionne face à des autos souffrant souvent d’un manque de personnalité, et surtout sans le mythique V8 !
J’ai aimé :
Ligne moderne et rétro
Qualité intérieure en nette hausse
Moteur envoutant
Dimension émotionnelle
J’ai moins aimé :
Consommation d’un autre âge
Petits éléments de conforts manquants (sièges électriques…)
Espace aux sièges arrière (pas plus d’1 m 70)
La galerie photo c’est juste ici :
Photos : CarsPassion.fr / photographes Jérémy Guerard, Mathieu Berger, Cyril Morisseau
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