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Entre Dérision Et Sérieux , Grayson Perry Débarque À Paris

La Monnaie de Paris organise la première grande monographie en France du célèbre artiste britannique Grayson Perry (né en 1960, vit à Londres).

« Vanité, Identité, Sexualité »

Ses œuvres en céramique, en métal, les tapisseries et les gravures sont autant de réflexions ironiques et grinçantes sur des questions universelles telles que l’identité, le genre, la classe sociale, la religion et la sexualité.

 

 

Grayson Perry joue avec sa propre identité qui devient partie intégrante de son oeuvre et va au-delà des limites du monde de l’art. Des références autobiographiques – à l’enfance de l’artiste, à sa famille et à son alter ego Claire – vont de pair avec des questions sur l’être et le paraître, la classe sociale et les tendances, et le statut de l’artiste par rapport à celui de l’artisan.

Dans plusieurs de ses oeuvres, il défie la masculinité traditionnelle et révèle comment ses valeurs et ses traits ont été érodés. Ces thèmes sont davantage explorés dans son livre « The Descent of Man » (2016), dans lequel il montre les façons dont les rôles masculins peuvent être destructeurs et suggère une amélioration de l’identité masculine.

 

Sa moto customisée en hommage à son nounours

 

 

L’exposition en chiffres

1 création de médaille pour la Monnaie de Paris

55 oeuvres exposées

8 mètres, la largeur de la tapisserie Comfort Blanket

60 médailles exposées, issues des collections de la Monnaie de Paris

 

Grayson Perry avec émotion

 Identité – « J’ai compris qu’être un travesti ne signifiait pas faire semblant d’être une femme. Il s’agissait de porter les vêtements faisant naître en moi les sentiments que je voulais éprouver ».

 

 

Masculinité – « Lorsque je parle de masculinité à des hommes, j’ai souvent l’impression d’essayer de parler d’eau à des poissons. Les hommes vivent dans un monde d’hommes, ils sont incapables d’imaginer une alternative. […] ils ressentent le féminisme comme une attaque dirigée contre leur identité profonde plutôt qu’un appel à l’égalité« .

 

 

Sexualité – « Étant un travesti, j’ai toujours remis en question nos attitudes face à la sexualité. Dans la société contemporaine, il y a beaucoup d’inquiétude au sujet de la sexualisation de notre culture, mais l’imagerie sexuelle a toujours été présente« .

 

 

Société – « Une des raisons qui sous-tendent nos choix culturels est la manière dont ils pourraient refléter notre statut« .

Divinité – « Quand j’ai eu l’idée de construire une maison, j’ai voulu qu’elle soit comme un édifice religieux : un des bons côtés des religions, c’est leurs longues histoires; j’aime la spiritualité quand elle a trait à une histoire clairement définie« .

 

A méditer avec bienveillance

« Les questions les plus fondamentales que nous puissions nous poser sont à mon avis « Qui suis-je ? » et « Qu’est ce que je veux ? ». Aussi simples qu’elles paraissent, elles sont émouvantes et importantes dès lors que nous y répondons sérieusement et en profondeur. Ce sont des interrogations essentielles pour un artiste, car je décris souvent mon travail comme « faire ce que je veux » et je pense qu’il est très difficile de savoir ce que l’on veut si on n’a aucune idée de qui on est. Je me suis posé ces questions régulièrement entre 1998 et 2004 quand j’ai entrepris une psychothérapie. Les réponses ont été une révélation pour moi et, depuis lors, j’adresse les mêmes questions à la société ».

Extrait du texte d’introduction, par Grayson Perry

Où ?

 

  • Grayson Perry, Vanité, identité, sexualité
  • Monnaie de Paris
  • 11 quai de Conti, 75006 Paris
  • du 19 octobre 2018 au 3 février 2019
  • Tous les jours sauf lundi, 11h-19h, le mercredi jusqu’à 21h

 

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