Passionnée d’art Céline Dinant, 31 ans, a co-fondé Edmond. Cette plate-forme met en relation des particuliers ou des entreprises qui souhaitent acquérir des oeuvres personnalisées et des artistes talentueux triés sur le volet. Le but : rendre plus accessible la commande d’oeuvres d’art en France.
En 2012, Céline Dinant travaille à Montréal pendant quatre mois, en tant qu’assistante juridique de Pascale Girardin, une artiste céramique. « Je ne travaillais que sur commande. Et ça se faisait beaucoup là-bas, alors qu’en France, c’est beaucoup moins mis en avant », assure la jeune femme de 31 ans. « Pourtant, toute l’histoire de l’art est par nature liée à la commande : le toit de la chapelle Sixtine, la Joconde, c’étaient des commandes.«
C’est sur ce principe que repose Edmond, la jeune pousse qu’elle a lancée en novembre 2018 avec Guillaume Dortu. Edmond est une plate-forme en ligne qui permet à des particuliers ou des entreprises de commander des oeuvres personnalisées auprès d’un catalogue d’artistes. Les champs proposés sont la peinture, le street-art, le dessin, et la BD. Le client va choisir un artiste, décrire son projet d’oeuvre, ses attentes, se mettre d’accord avec l’artiste sur un délai, procéder au paiement, et n’aura plus qu’à recevoir la pièce unique chez lui.
Vente en ligne et personnalisation
Après avoir travaillé dans un fonds d’investissement chinois spécialisé dans l’art, cette juriste de formation était habitée par le désir d’entreprendre dans ce domaine. Le tournant sera sa rencontre avec Guillaume Dortu en septembre 2017 – un ami d’ami -, qui était agité par les mêmes envies entrepreneuriales.
Le projet d’Edmond – du nom du grand-père de Céline Dinant, qui l’a initiée à l’art – repose sur l’analyse de deux tendances. « D’abord, nous avons remarqué une explosion assez récente de la vente d’oeuvres d’art en ligne », explique Mme Dinant. « Ensuite, une demande de plus en plus forte envers des offres de personnalisation, dans l’automobile en particulier, avec la Mini ou la DS de Citroën.«
Edmond refuse de devenir une plate-forme qui réunirait pléthore d’artistes, où les pépites seraient noyées dans un flot moins qualitatif. « Nous avons un catalogue de vingt créateurs », précise Céline Dinant. « Dix autres vont nous rejoindre mi-février. On en aura une cinquantaine en juin, et une centaine au maximum à la fin de l’année. » La jeune pousse revendique une proximité avec ses artistes, qui sont tous des coups de cœur, souvent repérés sur Instagram, « un des meilleurs espaces d’exposition des nouveaux artistes d’art contemporain« , selon Mme Dinant. Parmi les artistes,, on compte certains noms déjà reconnus comme des jeunes prometteurs pas encore sortis des Beaux-Arts.
Le coût d’une œuvre est assez variable. Il va de 150 euros pour une planche de BD pour atteindre 10 000 euros pour une toile de peinture de grand format. « On espère atteindre un panier moyen de 600 euros« , ajoute Céline Dinant. Sur la transaction, Edmond prend une commission. Le pourcentage est confidentiel, « mais en deçà du marché« , nous assure-t-on.
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