Crise sanitaire, pollution de l’air, sédentarité, changement climatique… pour redonner au vélo la juste place qui lui revient nous avons tous un rôle à jouer. Depuis le déconfinement, au Parlement, dans les médias ou dans les entreprises, la cause du vélo rallie même les plus septiques. Pour la première fois, des mesures fortes sont prises à tous les niveaux pour nous (re)mettre en selle. L’objectif à terme est que 10% des trajets des Français s’effectuent à vélo.
1000 km de pistes cyclables sur toute la France
La ville et les usages évoluent. Le principal frein à l’usage du vélo en ville est l’absence d’espaces sécurisés pour les cyclistes qui n’ont pas toujours une grande expérience de la route. Il y a donc un réel besoin d’infrastructures cyclables, que ce soient des espaces dédiés au vélo ou des espaces partagés avec des conditions favorables au vélo. En quelques semaines, près de 1000 km de pistes cyclables temporaires ont été mises en place. Le ministère de la Transition écologique a créé pour l’occasion un guide pour accompagner les collectivités. Ce document vise à aider les collectivités et les acteurs des mobilités à mettre en place rapidement des aménagements cyclables provisoires simples pour se déplacer de manière efficace et en sécurité. Souvent, de l’espace peut être gagné sur les voies adjacentes, sans nécessairement modifier le nombre de voies (exemple ci-contre).
50€ pour remettre en état son vélo ou se former
Dans le cadre du déconfinement, le ministère de la Transition écologique et solidaire a également mis en place le « Coup de pouce vélo », qui permet de profiter d’une prime allant jusqu’à 50 € pour la remise en état de son vélo. Le plan inclut une formation aux usagers qui souhaitent se remettre en selle. Pour en bénéficier, il vous suffit de faire réparer ou de réparer vous-même votre vélo chez un des réparateurs ou ateliers d’auto-réparation référencés. Le dispositif propose également aux particuliers un accompagnement à l’usage du vélo. Il vous faudra néanmoins être patient car les réparateurs croulent sous les demandes. Pour en savoir plus : https://coupdepoucevelo.fr/
Jusqu’à 700 euros pour l’achat d’un vélo à assistance électrique
L’État et les collectivités accompagnent également les citoyens dans l’achat d’un vélo à assistance électrique, dès lors que les collectivités sont mobilisées. Vous pouvez demander 500 euros d’aides de votre région ainsi que 200 euros de plus à l’État. Pour obtenir l’aide étatique la demande doit être effectuée via un formulaire accessible sur le site internet de l’agence de services et de paiement (ASP). Pour les habitants d’Ile-de-France, il faudra dans un premier temps vous renseigner sur l’existence ou non de telles aides auprès de votre commune et/ou de votre intercommunalité d’habitation. Vous pourrez ensuite solliciter Île-de-France Mobilités.
400 euros d’aide dans les entreprises volontaires
Enfin, une nouvelle incitation fiscale a été mise en place par l’Etat pour encourager les entreprises à verser 400 euros aux salariés prêt à utiliser les mobilités douces pour remplacer l’indemnité kilométrique vélo. En effet, le forfait mobilités durables vise non seulement à encourager le vélo mais aussi le co-voiturage, les trottinettes ou les scooters électriques en free floating, les vélos partagés et l’auto-partage à motorisation non thermique. L’aide peut être cumulée avec le remboursement d’abonnement transport déjà en place mais l’addition des deux aides ne peut pas dépasser les 400 euros par an. Si le dispositif n’est pas obligatoire dans les entreprises, les salariés ont tout intérêt à se renseigner ou à inciter leur DRH à le mettre en place.
Alors que 20% des salariés français travaillent à moins de 20 minutes à vélo de leur domicile, seul 3% utilisent ce mode de transport en France. Selon un rapport de McKinsey, « les micro-mobilités pourraient en théorie assurer tous les déplacements de moins de 8 km, qui représentent 50 à 60% du total en Chine, dans l’UE et aux États-Unis ». Remplacer les trajets en voiture sur de courtes distances pourrait ainsi permettre au delà de la crise sanitaire de réduire durablement notre empreinte carbone.
Gain de temps, économie, productivité, santé, bien-être, planète… N’hésitez pas à partager votre retour d’expérience et vos motivations en commentaires. Tous en selle !
<<< À lire également : Avec Le Déconfinement, L’Immobilier Reprend Des Couleurs >>>
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits