Fondée en 2014 par Claude Fain et Alexandra Fain, Asia Now a pour but de présenter les nouvelles perspectives et enjeux de l’art contemporain asiatique et de son marché : la valeur de ses artistes, son potentiel de développement et ses stars montantes. Plateforme idéale de dialogue et d’échanges dédiée à la création contemporaine asiatique, Asia Now aborde chaque année plus en profondeur certaines scènes artistiques, à travers une programmation spéciale et une plateforme curatoriale.
Depuis 2016, Asia Now se tient en Octobre, durant la semaine de l’art contemporain à Paris, dans un hôtel particulier Hausmannien au 9 Avenue Hoche.
Focus sur 3 coups de cœur :
Gallerie Danysz- Artiste Li Hongbo
Li Hongbo, artiste international, est né en 1974 dans la province de Jilin en Chine. Il vit et travaille actuellement à Pékin.
Lorsqu’il travaille dans le domaine du livre comme éditeur et designer, Li Hongbo se fascine pour le papier et ses« infinies possibilités ». Ainsi, il s’accapare ce médium en réalisant des sculptures avec. Pour se faire, il colle des dizaines de milliers de feuilles selon une structure en nid d’abeille, technique traditionnelle chinoise pour la confection des décorations festives. L’artiste constitue des blocs de papier qu’il sculpte ensuite, pour leur donner la forme de figures humaines, d’objets ou de répliques de bustes issus de la Grèce antique ou de l’Italie renaissante.
Ainsi, Li Hongbo s’approprie et réinvente le matériau classique qu’est le papier. Il l’utilise comme un support d’illusion où la figuration réaliste et solide se déforme et se métamorphose en une forme autre, parfois grotesque. Par ses sculptures qui se dilatent et se rétractent, l’artiste fait allusion à la fois aux traditions populaires chinoises et à la culture artistique occidentale. Il joue, de ce fait, sur la perception et le langage visuel qui, dans un monde en constante mutation, a su résister à l’épreuve du temps.
Gallerie Da-End- Artiste Kim Kototamalune
Née en 1976 à Hô-Chi-Minh-Ville, Kim Kototamalune vit et travaille en France où elle a longtemps multiplié les apprentissages de techniques dites traditionnelles » (textile, modélisme, etc.) avant de s’intéresser au verre qu’elle file sans matrice par le vide, soudure après soudure, réseau après réseau jusqu’à l’apparition d’une forme. « Le verre, un solide ayant oublié sa nature moléculaire liquide, s’avère être un médium approprié pour exprimer cette dimension à la fois forte et fragile de la vie » explique l’artiste. « De la matière côtoyant l’immatériel de manière troublante, faisant alors apparaître l’invisible dans le visible. »
L’idée de l’oeuf est de renouer avec ce qui pré-existe à la matière. La question de l’origine reste un mystère. Comment vient une idée, la matière, un être incarné ? Qu’est que ce vide entre les réseaux, de quoi est fait ce vide ? Peut-être ce « je-ne-sais-quoi » (jankelevitch) qui permettrait aux « énergies endormies » de la physique quantique de s’animer et de s’incarner… L’oeuf comme potentialités des ressources en attente d’être activées. L’oeuf primordial qui permettrait d’offrir un refuge à tous nos rêves en leur permettant un temps d’incubation pour s’incarner. Une pause pour expirer et revenir autrement à notre réalité, accompagnée de nos particules de nos rêves. L’oeuf comme symbole de nouveau départ, sans oublier nos origines terrestres et célestes pour faire référence à la médecine chinoise traditionnelle qui offre une lecture dans laquelle ce sont les cycles qui comptent et non pas un début et une fin (comme en Occident).
Choi & Lager Gallery- Artiste Yu Jinyoung
Les personnages sereinement animés de Yu Jinyoung sont immobiles, frappant ceux qui se tiennent devant eux. Leurs visages et leurs accessoires colorés et audacieux rectifient les sculptures, contrastant grandement avec la transparence en apesanteur de leurs corps. Leurs visages apparents ressemblent à des masques, représentant une beauté artificielle et visuelle en conflit. À première vue, leurs expressions semblent indifférentes et tristes, mais un examen plus attentif révèle une impression amusante et ludique. Le spectateur est mis au défi avec ces émotions conflictuelles. En examinant le travail de près, il est révélé les blessures physiques de ces «caractères» saisissants que Jinyoung a créées. Ces figures ne font que tenter de maintenir des façades sans faille. En raison de leurs corps transparents, ils sont forcés de présenter leurs vies intérieures vides; énigmatiquement distancé et isolé. L’artiste joue du contraste entre transparence et solidité, violence et perfection technique, ce qui inspire le désir inatteignable de les libérer de leur environnement contraint. la LIFE fait suite à la première exposition solo de l’artiste I’m OK chez Choi & Lager en 2013. La LIFE se concentre principalement sur les œuvres réalisées au cours des quatre dernières années, qui restent fidèles à son contexte précédent en un seul corps.
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