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Circle,  la chaussure de course à pied la plus écoresponsable au monde

A SUIVRE | Circle, la marque éco-native de sport et de lifestyle française dévoile sa première paire de running, conçue en économie circulaire et entièrement fabriquée en Europe à partir de matériaux biosourcés, biodégradables et recyclables, lui assurant un bilan carbone et des émissions CO2 réduites. C’est un pas de géant dans le monde de la chaussure ! Circle s’est associé avec The Woolmark Company, Arkema et Lenzing. rencontre avec Romain Trebuil, CEO et Co-fondateur Circle. 

Présentez-nous en détail la SuperNatural Runner. C’est la première chaussure de running 100% écoresponsable ?

Romain Trebuil : La SuperNatural Runner est faite à partir de matériaux naturels pour la partie du haut, un mélange de fibre de bois et de laine. Pour la semelle, elle est faite à partir de plantes. La performance additionnelle vient du fait qu’elle soit fabriquée à 100 % en Europe : en Italie en France et au Portugal. Enfin, la SuperNatural Runner est 100 % recyclable. Par exemple la tige, la partie dure, est 100 % biodégradable. La semelle est 100 % recyclable sans perdre pour autant ses propriétés techniques.  

Cela veut dire que l’ensemble des matières sont recyclées ou issues de filières responsables ?

R. T. : Tous les matériaux et éléments fabriqués pour cette chaussure sont issus de filières responsables. Déjà, la priorité a été de travailler sur l’éco-conception du produit. En moyenne sur le marché, une chaussure de running est composée de plus de 25 éléments. La SuperNatural Runner est composée de seulement 11 éléments. La laine mérinos est certifiée par Woolmark, les fibres de bois sont 100 % fabriquées en Autriche. Quant à la semelle, la traçabilité est créée avec Arkema. Les graines de ricin sont transformées en huile en Normandie et la mousse est développée en Italie.


Romain Trebuil : La SuperNatural Runner est unique grâce à ses propriétés, à ses innovations circulaires sans pour autant compromettre la performance.


 

Cela prend un peu de temps pour fabriquer et découvrir sa paire de chaussures ?

R. T. : C’est un processus qui a été entamé il y a trois ans car, plus qu’une chaussure de running, ce projet SuperNatural Runner vise à changer l’industrie du running pour plus d’impact environnemental et sociétal. C’est la création d’un écosystème 100 % européen. Le développement des matières et des innovations est aussi primordial dans ce projet.

Dans un marché du running en pleine expansion, mais aussi très concurrentiel, comment la SNR est-elle née ?

R. T. : Le projet SNR est né d’un rêve mais surtout d’une nécessité d’agir pour que l’industrie du running ait un impact positif sur la planète. En effet, aujourd’hui plus de 99 % des chaussures de running sont fabriquées à l’autre bout du monde et plus de 95 % d’entre elles sont faites à partir de plastique dérivé du pétrole. C’est notre mission de changer l’industrie du running. Au-delà de la performance, la SuperNatural Runner est unique grâce à ses propriétés, à ses innovations circulaires sans pour autant compromettre la performance.

 Les paires de running sont quasiment faites main ?

R. T. : Le marché des baskets sneakers et running est un des plus polluants. Les productions sont en majorité en Asie et les produits ne sont pas recyclables donc créant des tonnes de déchets. C’est ce qui nous différencie du marché concurrentiel. Nous avons donc travaillé avec des partenaires qui ont investi dans ce projet pour permettre de développer des solutions et des machines performantes en Europe. Nous avons été accompagnés pour cela notamment par Woolmark, Arkema et Lenzing. Ensuite, l’assemblage de toutes ces parties est fait à la main, d’où l’impact social fort de pouvoir réaliser cela en Europe.

C’est une chaussure avec laquelle on peut aussi bien courir un semi-marathon qu’utiliser dans le quotidien.  C’est aussi une chaussure très « politique » dans le sens où clairement on affiche sa volonté de préserver la planète ?

R. T. : Participer au projet SuperNatural Runner est un signe clair d’appartenance à une communauté de sportifs qui souhaite s’engager à changer le monde du running. Nous avons volontairement créé un design qui soit technique et lifestyle pour permettre d’allonger la durée de vie de ce produit qui, une fois l’utilisation running passée, peut être porté dans la vie de tous les jours.

Quels sont les circuits de distribution où l’on pourra trouver la SNR ? La SNR se vendra uniquement par précommande ?

R. T. : La Super Natural Runner est aujourd’hui disponible uniquement sur le site de Circle Sportswear et à partir de mi-mars à l’international, à travers la plate-forme Kickstarter. 

C’est un projet d’un an de co-développement avec la communauté pour partager les différentes étapes du développement, des tests jusqu’à la fabrication. La Super Natural Runner sera ensuite disponible sur notre site ainsi qu’auprès de notre réseau de partenaires spécialisés running et aussi dans les département stores avec lesquels nous travaillons déjà aujourd’hui comme les Galeries Lafayette. 

Présentez-nous aussi la gamme de vos produits pour le running et le yoga ? Avec la volonté de créer une communauté engagée…

R. T. : Aujourd’hui Circle, ce sont des vêtements et des accessoires créés pour le running, le yoga et le fitness. Toute création de produits implique sa communauté en amont dans la sélection des produits, des designs et surtout dans la phase de test avec notre communauté d’ambassadeurs et de champions de running, notamment pour tester les produits et s’assurer qu’ils requièrent la performance souhaitée.

Parlons de vous. Pourquoi et comment êtes-vous devenu entrepreneur ? Et finalement pourquoi avoir choisi le secteur du sport pour plonger dans le monde de l’entrepreneuriat…

R. T. : Passionné de sport et d’environnement, j’ai eu envie de changer cette industrie car c’est en voyageant en Afrique et Asie pour apprendre à surfer début 2019 que j’ai réalisé à quel point des étendues de plages et océans sont polluées. Puis à mon retour à Paris et reprenant mon sport quotidien, j’ai réalisé que tous les vêtements techniques pour le sport étaient fabriqués à l’autre bout du monde à partir de matériaux conçus à partir de pétrole avec un impact carbone considérable. Il n’y avait pas de solutions dans le sport donc je me suis dit qu’il fallait que je me lance.

 

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