Cinq adresses inspirantes pour un staycation printanier à Paris

Du boutique-hôtel à l’expérience palace, Paris regorge d’adresses d’exception. En cette ère qui a consacré la tendance ‘staycation’, les citadins sont toujours plus nombreux à vouloir s’évader dans leur propre ville. Dans une offre parisienne pléthorique, Forbes vous balise le terrain pour choisir le meilleur !

Saint James Hôtel Paris Relais & Châteaux

Une fontaine illuminée la nuit, des ruches pour y confectionner du miel maison, des hauts plafonds, des sculptures majestueuses, une pergola aux faux airs de petit Trianon, le Saint James Hôtel fait souffler un vent de Versailles en plein cœur de Paris. La demeure palatiale invite à couler des jours heureux loin du tumulte de la ville. Dans le XVIème arrondissement, l’établissement estampillée Relais & Châteaux est une adresse que l’on garde jalousement entre esthètes pour des escapades salutaires sous le signe du raffinement et de l’épicurisme.

Parfaite alternative au Triangle d’Or, l’hôtel promet le même nirvana que les chicissimes palaces de la capitale. On y pénètre après avoir traversé un magnifique jardin se déployant sur 5000 m² de verdure gardée par des déesses de pierre. Dès lors, une question vous taraude : sommes-nous toujours à Paris ? Première impression, première émotion.

Les habitués vous diront que ce sentiment reste intact à chaque fois qu’on y revient ! Sur place, le beau et le bon dialoguent harmonieusement dans une idylle bucolique. On s’installe au restaurant étoilé Bellefeuille du chef Julien Dumas et on se laisse enivrer de poésie : l’Ile de Croix cache un savoureux homard à l’oseille ; la Promenade forestière se matérialise dans l’assiette par un plat de chevreuil parfumé à la myrte… C’est une carte en hommage au terroir des côtes et des champs version gastronomique.

Arts de la table, dressage et service cousus main sont bien à la hauteur de l’ancienne résidence du président de la République Louis Adolphe Thiers, jadis propriétaire des lieux au XIXème siècle. Il fallait bien tout le génie d’une Laura Gonzalez, architecte d’intérieur que l’on s’arrache, pour twister noblesse avec modernité et nous sortir de cette solennité. Ainsi, on évolue d’une pièce boudoir à un espace design regorgeant d’objets chinés. Plus qu’un staycation, un voyage dans le monde et les époques.

Hôtel Le Pavillon Faubourg Saint-Germain

Rive gauche, ce nouveau repère germanopratin entre la Seine et le Café de Flore sonne le début d’une longue histoire. Cette adresse avec âme respire la convivialité, chaque espace est propice à se lancer dans de longues discussions comme dans un salon littéraire. Au diapason avec son quartier, le Pavillon Faubourg Saint-Germain veut être un rendez-vous des Parisiens, des globe-trotters, des nostalgiques et des utopistes.

Tout cela sans prétention. C’est ce que l’on observe sur les lieux fréquentés par un melting-pot de personnages. Quand on y vient une première fois, on découvre un ensemble de trois bâtiments du XIXème siècle agencés autour de trois entrées distinctes : un bistrot chic, un bar et un hôtel & Spa abritant 47 chambres et suites. L’endroit vibre de ses trois destinations dans la destination. D’une chambre à l’autre, la décoration contraste de manière à mieux retranscrire le fort caractère de chaque clef dont les tissus et le mobilier varient. Les poutres apparentes, les suites mansardées avec vues dégagées sur les toits de Paris, l’association subtile de couleurs aux teintes douces, ce sont là les leitmotiv à retrouver.

Pour vivre pleinement l’expérience, on réserve la suite signature James Joyce. L’auteur d’Ulysse a laissé son empreinte au lieu qu’il affectionnait du temps où le Pavillon était déjà une adresse à la mode. A présent cinq étoiles, tout a été pensé pour passer un excellent moment en dehors de sa chambre. Le bar James Joyce, encore lui, entretient la chaleur d’un club anglais. Quant au restaurant Les Parisiens supervisé par le chef Thibault Sombardier, il réjouit les adeptes de cuisine bistronomique. Un spot qu’on imagine bien devenir cantine. On ne saurait quitter la demeure sans faire un tour au sous-sol pour tester le spa intimiste signé Codage.

Le Bvlgari Hotel Paris

Dans cet hôtel qui a tout du palace, on s’offre un staycation royal ! La célèbre maison de joaillerie réunit dans son pied à terre parisien art de vivre à la française et art de vivre à l’italienne… La quintessence. Elle s’exprime dès le check-in dans l’atmosphère délicate qui réinvente la façon d’accueillir les guests. Des beaux livres, des œuvres d’art, le portrait triomphal de Monica Vitti, des matériaux d’une extrême finesse et ce talent inné de vous faire sentir important sans verser dans le protocolaire.

Oui, on aime ce chic décontracté propre aux Italiens qui laisse place à la spontanéité. On pénètre un lieu de vie et, accessoirement, un hôtel ; une nuance de taille. Le Bvlgari Bar et son coin lounge – nouveau hotspot parisien – symbolise ce parti pris : un rendez-vous d’affaires qui mérite d’être discuté dans les meilleures conditions ? Des retrouvailles amicales ? Un tête-à-tête romantique ? En toutes circonstances, l’endroit se prête à vos moments de vie. Pour des escapades sous le signe de l’exception, on prend ses aises dans l’une des suites au design racé en vue de s’enivrer de dolce vita, ici même sur l’avenue George V.

Des appartements taillés dans les plus beaux marbre, gravés de motifs Serpenti emblématiques de la griffe romaine, parés de plaids en cachemire siglés Bvlgari… Le tandem d’architectes indissociable de l’univers lifestyle de la marque, Patricia Viel et Antonio Citterio, nous donne une leçon d’esthétisme ! Dans la salle de bains qui vient en extension du dressing XXL, on a un infini plaisir à se préparer pour le dîner. Cette pièce maîtresse a des allures d’écrins ; d’ailleurs on la verrait bien trôner dans un classement dédié !

Après avoir régalé le regard, nourri l’imagination, on file à présent à Il Ristorante pour émoustiller ses papilles. Ce soir, c’est un Paris – Rome en première classe avec un détour dans les Abruzzes, la région chérie du chef Niko Romito. Le Transalpin qui fait courir les épicuriens de tous pays nous donne bien des dilemmes culinaires ! Spaghettis e pomodoro ou linguine au homard ? Pêche du jour à partager ou côte de veau à la milanaise ? Il faut revenir à intervalles réguliers goûter à ses plats addictifs merveilleusement concoctés par son chef exécutif, Davide Capucchio. Aussi pour la chaleureuse ambiance entretenue par une brigade originaire du monde entier.

Villa Marquis

A celles et ceux qui recherchent une adresse plus confidentielle, sans transiger sur l’expérience, on réserve à l’Hôtel Villa Marquis sis rue Goujon dans le 8^ème. L’établissement rejoint Meliá Collection dont la vocation est de nous faire prendre le pouls d’une ville en profitant autant de la destination que de l’intérieur de son hôtel labellisé cinq étoiles. En attendant de découvrir le Meliá London Kensington, l’Hacienda del Conde à Tenerife ou le Tenuta di Artimino en Toscane, on se familiarise avec son ambassadeur parisien.

L’endroit est avant tout un lieu d’Histoire qui a vu se succéder des générations de marquis, mais également des figures de proue de la vie artistique et intellectuelle de la capitale. Un riche héritage qui imprègne l’atmosphère de la maison. On regarde différemment les divans, têtes de lit et les beaux velours tapissant les meubles : Victor Hugo s’est peut-être assis ici ? Pas question pour autant de se sentir au musée. Restaurée de fond en comble, la Villa Marquis veut faire le trait d’union entre la France et l’Espagne. Des Latins qui ont tant à se dire dans l’accueil, dans l’assiette, dans le décor et au niveau de l’ambiance, bien sûr.

Un passage au restaurant Dos Almas illustre bien ce dialogue ensoleillé. Nous sommes conviés à revisiter tout ce qui fait l’emblème de la cuisine ibérique : recette de Cinco Jotas, gaspacho, tapas, patatas bravas… Des mets rendus plus gourmets grâce à une touche tricolore. Le soir venu, l’environnement devient plus festif et même caliente, porté par l’énergie de foodies qui se sont passé le mot et de la fine équipe de mixologues plein d’entrain. Retour en chambre pour un moment plus cosy, les douches équipées de diffuseurs d’huiles essentielles Skinjay infusent leurs parfums ylang-ylang goût vanille ou romarin.

On pimente son staycation d’une expérience signature parmi les nombreuses au catalogue de l’hôtel. Vous pourrez ainsi faire un aller-retour en hélicoptère jusqu’au Château de Cheverny (propriété des maîtres de maison), ou, pourquoi pas, jouer à la petite souris dans les coulisses du Crazy Horse…

TOO Hotel

Ça brainstorme, ça innove, ça vibre ! Depuis l’arrivée de Station F – le plus grand incubateur de start-up de France – à proximité de la BNF, le quartier renaît d’un nouveau souffle urbain. Y voir un hôtel complètement iconoclaste électrisant l’Est parisien tombait donc comme une évidence, une suite logique à ce bouillonnement citadin. A la manœuvre de cette aventure lifestyle, le triumvirat Laurent Taïb, Jean Nouvel et Philippe Starck. On ne pouvait qu’être piqué de curiosité pour ce lieu inauguré en fin d’année dernière.

Parisien ou pas, l’idée est la même : venir vivre l’expérience staycation. Le TOO Hotel, géant d’acier à deux tours, dessine un Paris futuriste, cosmopolite, renouant avec le sens de la fête. Situé entre les 17ème et 27ème étages, l’établissement affilié MGallery s’étend sur 10 000 m2 et offre de toutes parts des vues inédites sur la capitale, tel “un château suspendu au-dessus de Paris”, dixit Philippe Starck. Promesse tenue. Les vues à 360° sont littéralement à couper le souffle ! Quand vous prendrez possession de votre chambre, vous découvrirez d’immenses baies vitrées abolissant la frontière extérieure / intérieure ainsi que des jumelles pour apprécier dans le détail le panorama. Accroché aux nuages, l’OVNI hôtelier réfléchit la lumière comme nulle part ailleurs dans la capitale.

Si Starck n’avait pas signé le design, le spectacle ne serait que dehors à la vue du soleil jouant de lumière de l’aube au crépuscule. On poursuit les réjouissances au TOO Restaurant dirigé par le chef Benjamin Six, un spot déjà tendance en lévitation à 100 mètres. Niché dans un cube de verre aux hauts plafonds parsemés de « lingots d’or », le mobilier en matières naturelles réchauffe l’atmosphère. La carte dévoile des surprises culinaires. On s’évade en Asie, en Orient entre deux plats du terroir hexagonal. A mesure que les heures défilent, l’adresse bascule en mode dance floor au TOO TacTac Skybar qui s’ouvre sur une terrasse extérieure de 150 m2. Des DJ sets et animations nous retiennent la nuit…