Comme une réminiscence de Qatar 2022 et de sa Coupe du monde de football anthologique… Cette semaine du 2 octobre fera encore date pour l’émirat redevenu épicentre du monde en accueillant à Doha des rencontres sportives au sommet. Dans son calendrier événementiel : une course de Formule 1, le sacre d’un champion et un Salon de Genève dépaysé sur place. Et pour témoins, une foule immense d’amoureux de belles mécaniques, de curieux, de journalistes accrédités venus du monde entier, et de stars planétaires allant de David Beckham à Ronaldinho. Immersion.
Sur le circuit de Lusail à 30 minutes du cœur de Doha, le temps s’est arrêté. Loin de l’actualité anxiogène, on n’entendait que le ronronnement furieux des voitures et les applaudissements d’une foule conquise, heureuse de partager des émotions autour de ce sport d’élite. Dimanche 8 octobre, les spectateurs attendaient particulièrement un compétiteur : Max Verstappen (Red Bull) et, pour cause, si le Néerlandais faisait le job, ils assisteraient à son sacre. À seulement 26 ans, la nouvelle étoile de la Formule 1 a bel et bien décroché un troisième titre consécutif de champion du monde à l’occasion de la course sprint du Grand Prix du Qatar, après l’abandon de son coéquipier Sergio Pérez.
Grâce à un quasi sans-faute, le pilote vainqueur de 13 des 16 premiers Grands Prix de la saison, n’avait besoin que de trois points pour être titré, et le pilote mexicain était le seul adversaire qui pouvait encore retarder son couronnement. Mais, ce dernier a été contraint d’abandonner après avoir été percuté par le Français Esteban Ocon (Alpine). Avant cet épilogue, le circuit long de 5,380 km avec une ligne droite principale dépassant le kilomètre, a été le théâtre d’une effervescence palpable sur le bitume comme dans les tribunes. Même le paddock club où se lovait la clientèle VIP composée d’officiels, de célébrités, d’entrepreneurs notoires et autres créateurs de contenus en vogue, vibrait des prouesses techniques des as du volant.
Dans leurs monoplaces, les dix-neuf pilotes relevaient le double défi de tenir la distance et de résister aux chaleurs caniculaires. Ce dimanche 8 octobre à 20h30, on enregistrait encore des températures pointant à 37 degrés ! La veille et l’avant-veille, les essais libres et le shootout s’étaient déroulés au crépuscule tandis que les qualifs et les deux courses ont eu lieu en nocturne. Il flottait un parfum de Mondial 2022 ! Comme un clin d’œil, le Lusail Iconic Stadium, qui a abrité les plus belles affiches footballistiques, est posé là, en face de la piste de Formule 1. Beau passage de relais !
Le badaud et le fan averti savourent ce nouveau rendez-vous en déambulant dans le village festif. La compétition automobile se joue aussi loin du tracé en se déployant dans les alentours. Sur la promenade, des stands aux goûts local et international offrent une pléiade d’animations pour petits et grands, n’oubliant aucun voyageur. Sur place, Qataris, Brésiliens, Américains, Français, Hollandais, Chinois, Indiens, Australiens… On croise toutes les nationalités. S’il y a bien un espace où l’on communie tout en faisant des pronostics – pas si risqués avec la victoire quasi annoncée de Max Verstappen – c’est le foodcourt (zone de restauration). Ou plutôt paradis gastronomique ! On est loin de la buvette du dimanche et des sandwichs à la sauvette…
Parfaitement alignés, des brigades de pizzaïolos s’affairent comme à Napoli, des maîtres sushis laissent parler leur art, des chefs pâtissiers de l’école française font saliver les passants… On goûte le meilleur du répertoire culinaire de Paris à Bombay en passant par Beyrouth. Quant aux invités des loges VIP, le homard, le caviar et les tendres pièces de bœufs wagyu apportent une touche encore plus exclusive. Les happy fews vivent joyeusement la soirée depuis le luxueux salon Qatar Airways – partenaire officiel de l’événement. Ils auront même le droit à la visite « de travail » du chef Nobu, représentant ultime de la cuisine Nikkei d’inspiration péruvienne et japonaise à travers le globe.
Dans ce « Saint des saints », l’ambiance est tout sauf pompeuse. Il faut dire que l’ancienne gloire brésilienne du ballon rond, Ronaldinho, joue à merveille à son rôle d’ambassadeur accessible et passionné par la course.
Bientôt, un certain David Beckham fera son entrée façon gentleman so British… pour le plus grand plaisir des convives. Point culminant de ce grand moment de liesse sportive, l’arrivée inopinée de l’Emir du Qatar, Son Excellence Cheikh Thani bin Hamad. Sa venue précédée par un impressionnant dispositif de sécurité, arrête le temps un instant entre déférence, applaudissements nourris, tentatives d’accrocher un selfie. On assiste à une scène surréaliste semblable à l’apparition d’une rock star !
De show, il en est justement question pendant la manifestation avec de nombreux interludes musicaux programmés durant la compétition. Des DJs se relaient sur une scène dédiée pour électriser davantage l’atmosphère. Une folle rumeur lancée plus tôt dans la journée se confirme en soirée : le roi des platines sera aussi de la partie ! Le Franco-algérien DJ Snake clôture la course lors d’un spectacle survolté dont il a le secret.
La nuit se finira au petit matin pour beaucoup…
Plus « sobrement », un autre événement a fait du bruit dans la capitale qatarie : le Salon Automobile de Genève dépaysé pour la première fois à Doha. Exit l’habituel Palexpo jouxtant l’aéroport du canton suisse et place aux gratte-ciel de la péninsule arabique. Au Doha Exhibition and Convention Center (DECC), les plus grands constructeurs automobiles ont dévoilé leurs nouveautés en mettant l’accent sur les voitures de sport. De quoi conquérir la clientèle locale pour qui « inflation » ou « crise » n’ont pas de traduction sur le terrain… Du 5 au 14 octobre, près de 200 000 visiteurs ont arpenté les couloirs de l’immense building climatisé à l’affût des dernières tendances. Parmi les supercars plébiscitées : Porsche, Lamborghini, McLaren ; autre stand populaire, celui de Qatar Airways dont le simulateur de Formule 1 grandeur nature a rencontré un vrai succès populaire.
La surprise de ce Genève à Doha ? La Mada9 made in Afghanistan. Sorti de l’imagination et de la vision audacieuse de la start-up afghane, Entop, le bolide a créé un embouteillage avec son allure d’engin évoluant à Gotham City, la fameuse ville de Batman…
Emotions, découvertes, dépaysement, convivialité, dans l’avion retour, on se dit que la voiture est loin d’avoir rendu son dernier souffle…
Pour aller plus loin :
Lusail International Circuit
Al Wusail, North Relief Road
23931 Doha, Qatar
Tél. : +974 4445 9555
[email protected]
Discover Qatar
Qatar Airways
Geneva Motorshow Qatar
www.genevamotorshow.com/fr/qatar
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