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Au Jeu de Paume, « Julia Margaret Cameron, capturer la beauté » est à voir !

Affiche de l'Expo
« Julia Margaret Cameron. Capturer la beauté » est une rétrospective d’ampleur de cette photographe du XIXè (1815-1879), pionnière du portrait avec une approche très personnelle et si décriée en son temps, mais si visionnaire !
 
Une technique photographique très personnelle, usant du flou et des erreurs diverses, intégrant de manière novatrice l’imperfection et l’accident : les portraits de Julia Margaret Cameron alors que la photographie est encore naissante, affirment un style précurseur, original et hors du temps. L’exposition intitulée « Julia Margaret Cameron. Capturer la beauté » dévoile une centaine de photographies prises entre 1864 et 1875, de ses premières expérimentations aux compositions historiques, littéraires ou allégoriques figuratives.

Du flou…

Affiche de l’Expo

Dans une scénographie jouant sur les effets de reflets imparfaits (écho du flou cher à l’artiste), l’exposition conçue en trois parties, révèle l’ampleur et l’ambition de Julia Margaret Cameron. Dans la première section qui explore les débuts visionnaires de Cameron, on y voit l’amorce de son style : la technique « soft focus » qui consiste à donner un effet de douceur et de flou aux contours, une relative proximité au modèle, et la prédilection pour les figures humaines.
Dans la seconde partie, la thématique de la tendresse familiale imprègne ses œuvres et s’exprime dans les nombreux portraits de femmes. Elle photographie écrivains, scientifiques et artistes les plus éminents de son époque dont le scientifique Charles Darwin. A ce sujet elle décrit l’expérience de photographier comme « presque l’incarnation d’une prière ». Parmi ses références artistiques : l’iconographie religieuse de la Renaissance italienne et le tondo circulaire qu’elle emprunte à Michel-Ange et Raphaël (vous en avez une merveilleuse illustration dans la photo My grand Child (1865).

… à la Bible

La troisième et dernière partie réunit des illustrations de scènes bibliques ou thématiques : ses « scènes d’imagination » où Julia Margaret Cameron met en scène des personnages et des épisodes de la Bible, de la mythologie classique et d’œuvres littéraires dont celles de Shakespeare.
Si Nan Goldin disait à propos de cette photographe visionnaire «Son œuvre est une célébration de l’amour, ce qui est pour moi la plus grande chose que l’art peut accomplir », l’artiste elle-même disait « aspirer à capter toute la beauté qui se présentait devant elle et finalement, cette aspiration a été satisfaite. ».

A voir l’émotion qui se dégage de ses photographies dont certaines vibrent comme des tableaux, « Capter la beauté » s’avère certainement une des plus belles illustrations du souffle épique des débuts de la photographie. Des débuts où l’artiste a d’emblée oser l’innovation.

 
 

« Julia Margaret Cameron, Capter la beauté ». Musée du Jeu de Paume à Paris, du 10 octobre 2023 au 28 janvier 2024.
 
 
 

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