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Art Paris Art Fair Invite L’Art Africain Au Grand Palais

Binelde Hyrcan Angola (1983-)

Du 30 mars au 2 avril 2017, 139 galeries d’art moderne et contemporain de 29 pays seront réunies sous la verrière majestueuse du Grand Palais à l’occasion de la 19e édition d’Art Paris Art Fair.

Foire généraliste ouverte à toutes les formes d’expression, Art Paris Art Fair met cette année l’accent sur la création artistique issue du continent africain.

Après la Russie, la Chine, l’Asie du Sud-Est et la Corée du Sud, Art Paris Art Fair met le cap sur l’Afrique. 

Cette édition offre un éclairage inédit sur les horizons artistiques africains contemporains : Vingt galeries internationales présenteront une génération d’artistes originaires du continent africain et des diasporas (Billie Zangewa, Garethy Nyandoro, Mohau Modisakeng, Moffat Takadiwa, Mario Macilau, Bili Bidjocka….).   

L’Afrique à l’honneur comprend entre autres :

Un focus de 20 galeries sélectionnées par Marie-Ann Yemsi, Commissaire invitée

Une quinzaine de galeries rendant hommage à l’Afrique en présentant leurs artistes originaires du continent ou de la diaspora

Un programme de vidéo « Les territoires du corps » projeté en continu pendant la foire 

Une journée de rencontres hors les murs intitulée « Habiter la frontière » le vendredi 31 mars à La Colonie de 10h à 18h30 …

 

L’Afrique, si proche et si lointaine

Confiée à Marie-Ann Yemsi, consultante culturelle et commissaire d’exposition indépendante, cette invitation offre un éclairage inédit à Paris sur les horizons artistiques africains contemporains en mettant l’accent sur une génération émergente et talentueuse d’artistes rarement présentée en France. Elle pense que le choix de l’Afrique permettra au marché et au public français de prendre enfin conscience du potentiel de ce continent. 

Cependant, cet engouement récent, qu’il soit celui du marché, des institutions ou du grand public, révèle un certain retard du regard sur la création africaine contemporaine dans l’Hexagone : « Que sait-on vraiment de l’art de ce continent et de son histoire dont les représentants des périodes modernes et contemporaines ont été très peu montrés ? (…) il nous a semblé pertinent de livrer quelques éclairages et des pistes de réflexion permettant d’ouvrir d’autres perspectives sur la création artistique actuelle de ce continent. »

 

Cameron Platter Purpl Monster, 2015 Sculpture 120 x 150 x 50 cm Galerie Ernst

 

 Les odyssées méconnues des héritages artistiques

Pour Marie-Ann Yemsi, le surgissement récent des artistes contemporains africains n’est pas le fait d’une génération spontanée et elle rappelle qu’il a fallu  attendre en France la très belle sélection des aquarelles abstraites de l’un de ses plus talentueux représentants, Thela Tendu (ou Djilatendo), dans « Beauté Congo » à la Fondation Cartier en 2015, pour qu’un large public découvre, ébahi, ces oeuvres extraordinairement préservées depuis les années 1930 dans les réserves d’un musée belge. 

Idem pour Ernest Mancoba (1904-2002), l’un des plus grands artistes modernes sud-africains exilé en France, qui a fini ses jours dans l’indifférence générale à Clamart : « Ces absences et effacements nous rappellent la grande tâche qui reste encore à accomplir pour réécrire l’histoire, les histoires, de l’art ou de la pensée selon d’autres perspectives. »

Dans ce printemps africain à Paris, l’important contingent de représentants d’une jeune génération côtoie des oeuvres de figures tutélaires telles qu’Ousmane Sow, Rachid Koraïchi, Chéri Samba ou Romuald Hazoumè : « Ces jeunes artistes, nés dans les années 1980 et au début des années 1990, ont pour la plupart rarement été exposés en France ou le sont pour la première fois. (…) Ces artistes ont grandi avec Internet et les réseaux sociaux, ont voyagé et bénéficié de résidences en dehors du continent. Ils partagent les mêmes codes, s’inspirent des mêmes musiques, des mêmes modes vestimentaires que toutes les jeunesses du monde. Ils produisent avec toutes les cultures qui les habitent. On ne peut donc pas valablement analyser leurs oeuvres en se bornant à leur chercher une filiation africaine. ». 

 

Mario Macilau Untitled, Faith Series , 2016 Photographie 80 x 120 x 10 cm Ed Cross Fine Art, Londres

 

Le dénominateur commun de ces jeunes artistes, selon Marie-Ann Yemsi, est certainement leur habileté à décrypter le présent : « Ils créent à partir de ce qu’ils voient, de ce qu’ils constatent et de ce qui les engage dans le monde, en s’emparant d’une grande diversité de supports : dessins, peintures, sculptures, photographies, installations, vidéos, sans oublier l’art performatif. ».

« Outre la mise à l’honneur de l’Afrique » précise Guillaume Piens, commissaire général de l’événement « Art Paris Art Fair poursuit sa mission de défrichage de nouveaux talents grâce à son soutien aux jeunes galeries du secteur Promesses dédié à la création émergente qui accueille cette année une sélection à 100% internationale. Elle encourage également la découverte ou la redécouverte d’artistes modernes, contemporains ou émergents grâce à son secteur Solo Show qui présente une vingtaine d’expositions monographiques disséminées au sein de la foire. ».

 

Art Paris Art Fair est plus que jamais une foire de découverte au printemps.

 

Pop-up restaurant Grand Kitchen par Dieuveil Malonga : En hommage à l’Afrique, la carte du Grand Kitchen, le Pop-up restaurant situé sous le balcon d’honneur, a été confiée à Dieuveil Malonga, jeune chef cuisinier originaire du Congo Brazzaville qui sert une cuisine qualifiée d’«Afro Fusion» : cuisine française d’inspiration africaine.

Art Paris Art Fair

L’Afrique à l’honneur  30 mars – 2 avril 2017

www.artparis.com

Grand Palais, avenue Winston Churchill, 75008 Paris

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