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Réputée pour ses sandales, K.JACQUES compte bien se faire un nom dans la maroquinerie

K.JACQUES

Icônes du vestiaire estival, les sandales ont fait la renommée de la marque originaire de Saint-Tropez. Connue pour son savoir-faire artisanal, l’entreprise familiale s’offre aujourd’hui une incursion dans le domaine de la maroquinerie pour séduire une nouvelle clientèle et élargir son offre.

K.JACQUES, l’artisan de la sandale faite main

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Jacques Kelkikian, le fondateur de la maison K.JACQUES

 

Fondée en 1933 à Saint-Tropez, la maison K.JACQUES fait partie des griffes françaises dont la notoriété a depuis bien longtemps dépassé nos frontières. Les modèles que s’arrachent les parisiennes comme Alexandra Golovanov, Claire Courtin et Louise Bourgoin, ou encore les stars américaines telles que Jennifer Anniston ou Reese Whitherspon, ont pour point commun d’incarner une certaine idée du style à la française. Des sandales à l’élégance intemporelle dont la durée de vie s’étire sur plusieurs années. Interrogé à ce sujet, Bernard Keklikian, le dirigeant de K.JACQUES, confie qu’en 2004, une cliente de passage à la boutique de Saint-Tropez lui a rapporté pour ressemelage une paire de sandales. A cette occasion, il découvre que celles-ci sont gravées d’une date de fabrication – le 30 septembre 1989 – celle du dernier jour d’activité de son père au sein de l’entreprise. Au-delà de la dimension affective, l’anecdote est un bel exemple de la promesse de qualité de la marque. Élaborées à la main dans des cuirs méticuleusement sélectionnées pour leur haute qualité, la maison perpétue des savoir-faire devenus rares en fabriquant d’authentiques sandales tropéziennes « Made in France ». Un patrimoine qui a valu à l’entreprise de recevoir le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » en 2011. Pour la fabrication des sandales, l’entreprise privilégie les circuits courts, en se fournissant en France et en Espagne. « Les cuirs dits à dessus sont issus d’une ancienne tannerie Alsacienne, tandis que les cuirs utilisés pour les semelles sont sourcés auprès de notre partenaire de long terme installé dans la région de Barcelone. Tous les cuirs sont bien évidement obtenus par tannage végétal, une méthode dont les procédés sont plus écologiques et particulièrement adaptés pour les pièces destinées à être au contact de la peau » explique le dirigeant de K.JACQUES.
Côté création, celle-ci est réalisée en interne et chapeautée par la famille. « Mon père, puis mon frère et depuis peu, mon cousin, tous à leur niveau ont contribué à perpétuer le style de la maison, sans oublier de le faire évoluer pour répondre aux attentes de la clientèle ». Outre les collections, dont certains modèles sont devenus cultes, comme les Caravelle, Epicure ou Picon, d’autres capsules issues de collaboration avec des créateurs de prêt-à-porter reconnus (Opening Ceremony, Golden Goose) ponctuent l’actualité de la maison. Au fil des années, K.JACQUES s’est imposée comme une référence dans l’univers de la sandale, offrant la possibilité à sa large clientèle de personnaliser leurs modèles. « Le service concerne aussi bien le choix des cuirs, que les finitions, l’inscription d’un message ou encore l’adaptation du design d’un modèle. J’ai pour règle d’or de toujours dire oui au client » explique Bernand Keklikian. Un service que la marque propose aussi bien dans ses boutiques que via son site internet, lancé en 2004 à l’initiative de son dirigeant actuel, qui avait pressenti l’intérêt pour une marque comme la sienne à se digitaliser. Une stratégie payante qui a permis à K.JACQUES de réaliser de belles ventes, en dépit du contexte de crise. « L’eshop, qui représente environ 20% de notre chiffre d’affaires, réalise une forte progression cette année de plus de 20% ». Une dynamique qui s’enregistre aussi bien en France qu’à l’international, où la marque est distribuée dans 30 pays. « Quand je suis rentré dans la maison en 1978, je me suis attelé à ouvrir à la marque à de nouveaux marchés pour nous rendre moins dépendant de la saisonnalité du marché français. Un objectif que nous avons largement dépassé, puisqu’aujourd’hui K.JACQUES réalise 60 à 70% de ses ventes à l’export », précise Bernard Keklikian. La suite de l’histoire, le dirigeant l’envisage au Moyen-Orient avec la destination phare de Dubaï en ligne de mire.

 

Une ligne de maroquinerie qui reprend les codes de la Maison

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La ligne de maroquinerie signée K.JACQUES, disponible exclusivement en ligne

 

Ce mois de juin marque le lancement d’un projet entamé par les équipes de K.JACQUES il y a déjà deux ans. Demandée par la clientèle, la ligne d’accessoires a donné à Bernard et sa fille Nathalie, du fil à retordre. « Nous avons réfléchi à des modèles en toile enduite, mais la signature nautique était trop éloignée de notre ADN. Le cuir rendait quant à lui les pièces trop lourdes, à l’opposé de nos modèles si légers. Par chance, lors d’un salon professionnel, nous avons rencontré un fabricant de raphia de synthèse, un matériau pour lequel nous avons eu un coup de cœur, car si l’aspect est identique au raphia naturel, sa résistance est sans comparaison. Le raphia est un matériau fragile, qui se déchire très rapidement, tandis que sa version synthétique garantit la durabilité des pièces ». Fabriquée en France et en Espagne, la ligne d’accessoires se compose de trois modèles, les sacs Camarat, Granier et Taillat, dont les noms évocateurs rappellent les racines de l’entreprise familiale et son attachement au Golfe de Saint-Tropez. Mixant cuir et tissu tressé effet raphia, la maroquinerie reprend les lignes épurées qui font la signature de la maison. Et en véritable marque 2.0, la ligne d’accessoires est pour l’instant réservée aux clients de l’eshop. Bien vu.

 

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