Pour cette première semaine complète « post-élection » de Donald Trump, les marchés actions européens ont oscillé entre hausse modérée et baisse du même acabit, les investisseurs privilégiant la prudence, à l’instar de cette séance de vendredi.
Exit « l’effet Trump » ? Après avoir soufflée le chaud et le froid sur les marchés, la semaine dernière, l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche semble avoir été digérée par les bourses européennes qui ont davantage brillé, cette semaine, par leur inconstance, alternant avec une régularité presque déconcertante mouvement haussier et séquence baissière. Ainsi, l’Eurostoxx 50 a affiché un repli hebdomadaire de 0,69% à 3 020,83 points quand, à l’inverse CAC 40 s’est apprécié de 0,34% sur l’ensemble de la semaine, à 4 504,35 points. Outre Atlantique, le Dow Jones tire son épingle du jeu et progresse de 0,10% sur 5 jours tandis que le Nasdaq, et ses trois séances consécutives dans le vert, avance de 1,57% ce vendredi soir.
Principale annonce de nature à faire frémir les marchés ces cinq derniers jours, le discours, ce jeudi, de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, devant le Congrès américain. La dirigeante de la Fed a conforté le scénario d’une remontée des taux dès le mois prochain. Ainsi, selon les données de Thomson Reuters, les traders évaluent à 83% (et 96% selon Bloomberg) la probabilité d’un resserrement monétaire en décembre. Une confirmation qui a été accueillie sans euphorie par les indices européens, visiblement désireux de retrouver une forme de stabilité après le « Trump Rally » de la semaine dernière.
Le dollar en vedette, CapGemini et Valeo rayonnent, Vivendi décroche
En revanche, la perspective d’une remontée de l’inflation outre-Atlantique a galvanisé le dollar, ce dernier affichant un plus haut de 14 ans, face à un panier de devises de référence. En revanche, le président de la BCE, Mario Draghi, s’est montré beaucoup plus réservé, par rapport à son homologue américaine, estimant la reprise en zone euro « pas assez solide » pour relancer l’inflation. En outre, le billet vert s’enhardit et progresse de près de 7% en deux semaine face au Yen, soit sa plus forte progression-durant ce même laps de temps- depuis 1988. L’euro, de son côté, poursuit sa chute et devrait clôturer sa dixième séance de baisse consécutive face au dollar, la monnaie unique décrochant de 0,37% ce vendredi soir.
Une progression du dollar qui a eu, pour conséquence, de dynamiser le cours de CapGemini qui frise les 6% de hausse hebdomadaire, profitant pleinement de cet effet de change positif, les Etats-Unis étant le premier marché du groupe. Valeo (+5,23%) s’est adjugé la seconde place du palmarès du CAC 40 cette semaine, également soutenu par la vigueur du billet vert.
A l’inverse, Vivendi a terminé dans les tréfonds du CAC 40, décrochant de 5,99% sur la semaine. De surcroît, avec une baisse de 3,93% sur la seule séance de vendredi, imputable une dégradation d’Exane BNP Paribas. Le broker a, en effet, abaissé sa recommandation sur la valeur de « surpondérer » à « neutre ».
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