À peine 5 ans après sa création, le groupe hôtelier de luxe suisse Ultima Capital entre en bourse sur le marché suisse BX Swiss régulé avec une capitalisation boursière de plus de 377 millions d’euros.
Une consécration pour l’entreprise co-fondé par Max-Hervé George et Byron Baciocchi qui resteront actionnaires majoritaires à 84,49% aux termes de la mise sur le marché. Les actions flottantes, soit 15,51%, ont toutes été vendues par des placements privés à 27 investisseurs et fonds d’investissement internationaux.
Mais surtout une validation du business model vertueux de la société qui possède déjà un portefeuille de 32 hôtels, résidences, chalets, villas et terrains répartis dans 12 propriétés, situées dans des emplacements de choix, notamment Gstaad, Courchevel Schönried, Crans-Montana, Genève, Megève.
« La cotation en bourse sur le marché BX Swiss marque une étape importante de notre développement et nous sommes ravis d’accueillir nos nouveaux actionnaires. Nous avons un bilan solide, avec un niveau d’endettement net faible de 31 %, et une trésorerie totale à ce jour de 115 millions de francs suisses (plus de 105 millions d’euros) avec lesquels nous allons pouvoir renforcer la croissance d’Ultima. Nous bénéficions d’une équipe de management dynamique qui comprend ce secteur en perpétuelle évolution » assure Max-Herve George, d’Ultima Capital.
La banque REYL & Cie intervient en tant que conseil financier, co-arrangeur et banque d’affaire dans le cadre de l’introduction en bourse de la société, et déclare : « Au cours des deux dernières années, nous avons travaillé aux côtés d’Ultima Capital et de ses deux co-fondateurs, Nous sommes convaincus du grand potentiel de croissance d’Ultima Capital, de la pertinence de son business model et de la qualité de son équipe dirigeante »
D’autres partenaires de qualité ont pris part à l’introduction en bourse, tels que Englewood Asset Services, Stoneweg SA et Brainvest – Wealth Management.
Le groupe qui comptabilisait près de 150 employés en 2018 pour gérer les différentes exploitations, va doubler ses effectifs aux vues des ouvertures en cours d’ici fin 2019 et donc passer à plus de 300 collaborateurs.
Car pour Ultima, le potentiel de croissance sur le marché de l’hôtellerie de luxe est important. Selon Horwath HTL, le marché de l’hôtellerie de luxe se développe à un rythme soutenu et reste lucratif malgré une concurrence féroce. 700 000 chambres de luxe sont dans le pipeline des groupes hôteliers au niveau mondial.
D’autant que le groupe Ultima est à l’avant-garde de plusieurs grandes tendances qui remodèlent actuellement le secteur. Les hôteliers sont confrontés à un défi de taille : fournir des services exceptionnels et détaillés aux voyageurs traditionnels fortunés, mais aussi offrir des expériences supplémentaires et répondre aux nouvelles tendances.
Pour le groupe d’éducation Sommet Education (Institut Glion, Les Roches, etc.), les tendances émergentes en matière de durabilité, de luxe, de technologie et d’innovation influencent toutes les orientations futures du secteur de l’ hospitality. Les groupes hôteliers doivent concilier patrimoine et innovation pour attirer une clientèle de plus en plus diversifiée. Un élément essentiel pour les marques de luxe consistera à entretenir les relations personnelles qui fidélisent les clients.
Un point de vue confirmé par une étude réalisée en 2017 par KPMG sur les hôtels de luxe qui souligne l’importance des offres alternatives, affirmant que les offres des fournisseurs d’hôtels de luxe traditionnels ne pouvaient plus être réduites à la simple réservation d’une chambre dans un environnement luxueux affichant les signes traditionnels du prestige. KPMG souligne en outre l’émergence de nouveaux concepts de niche dans le secteur de l’hôtellerie de luxe. Comme les propriétés à plus haut niveau de confidentialité, telles que les villas, les appartements et les résidences hôtelières proposées par Ultima Capital.
Une tendance surtout prégnante en montagne. En 2018, Deloitte a montré dans une étude que les hôtels de montagne étaient en train de montrer la voie en termes de services et d’innovation. Selon Deloitte, l’hôtellerie de montagne a longtemps été considérée comme un domaine d’investisseurs familiaux sans susciter un vif intérêt de la part des grands investisseurs et des opérateurs de chaînes hôtelières, sauf dans certains cas de développements intégrés. Deloitte affirme que cette situation préexistante a considérablement évolué au cours des dernières années et s’accompagne de nouvelles offres et de nouveaux concepts.
Et c’est sur ce marché de l’hôtellerie alternative qu’Ultima Groupe a choisi de se développer. Un segment qui se caractérise, selon KPMG, par un niveau de confidentialité supérieur à celui des hôtels, un service sur mesure, des concepts et des conceptions de niche ainsi qu’une large gamme de prix. Ces hébergements alternatifs haut de gamme sont parfois appelés « petits hôtels de luxe » car ils accueillent un nombre limité de clients, mais avec un niveau de services égal ou supérieur. Ils occupent un créneau entre les hôtels et les immeubles locatifs haut de gamme. Le confort d’une maison mais avec tous les avantages et le luxe d’un hôtel cinq étoiles. Selon le promoteur immobilier Knight Frank, ce concept est encore assez confidentiel en Europe et ne représente que 7 % des résidences avec services.
Selon Bloomberg, il existe plus de 400 projets de résidences de luxe « brandée » dans le monde entier, les acheteurs étant disposés à payer des primes pour ces projets. Ces primes peuvent être considérables et atteindre par exemple 132 % à Bangkok et 69 % à Kuala Lumpur par rapport à des projets sans marque.
Il faut dire que le marché du luxe continue d’avoir le vent en poupe ! Selon Bain & Company, tous marchés confondus, le marché du luxe a progressé de 5 % en 2017, pour atteindre 1 200 milliards d’euros. Le secteur de l’hôtellerie de luxe a progressé de 4 %, grâce à l’arrivée des « millenials ». Ces jeunes consommateurs représenteront collectivement plus de 40 % du marché global des articles de luxe d’ici 2025, contre environ 30 % en 2016. Ils devraient permettre au secteur de luxe de progresser de 4 % à 5 % au cours des trois prochaines années.
Mais pour en profiter, les marques vont devoir s’adapter. Aujourd’hui, 66 % des millénials réservent leurs voyages via un smartphone et 97 % partagent leurs expériences sur les réseaux sociaux. En outre, 72 % des Millennials préféreraient dépenser leur argent pour des expériences plutôt que des produits standardisés. Un comportement qui devrait profiter pleinement à des groupes comme Ultima collection.
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