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Top 3 Des Meilleurs Placements Avec Le Prélèvement À La Source

Il n’y a pas que sur les salaires que le prélèvement à la source va changer la donne. Les placements bancaires et financiers vont eux aussi être impactés par ce nouveau mode de recouvrement de l’impôt. En effet, la retenue à la source en 2019 mais aussi l’année blanche fiscale (en 2018) perturbent le calcul des avantages fiscaux. Pour celles et ceux qui comptaient investir en 2019, il convient de repenser sa stratégie de défiscalisation avant le 31 décembre ! LMNP, Livret A, Assurance-Vie, SCPI, PEA-PME, compte-titres… Voici le classement des 3 meilleurs placements pour optimiser ses finances personnelles dès 2019.

 

Le Plan Epargne Logement (PEL)

Parmi les différents supports disponibles au sein de l’épargne réglementée, qui sont, pour rappel :

  • le Livret A,
  • le Livret de Développement Durable (LDD),
  • le Livret Jeune,
  • le Plan et Compte Épargne Logement (PEL – CEL)
  • ou encore le Livret d’Épargne Populaire (LEP)),

… c’est le PEL qui présente le rendement net de fiscalité le plus élevé. Avec un rendement brut à 2% depuis presque 4 ans, il se place à la 1ère place du podium. Même une fois les prélèvements sociaux déduits (15,5%), il conserve le taux honorable de 1,69%, là où le Livret A plafonne à 0,75%. Mais ce n’est pas tout. Si le PEL marque des points, c’est aussi grâce à son plafond de versement plutôt élevé : 61 200 € (contre 22 950 pour le Livret A). 

À titre de comparaison, les rendements du CEL et du LEP culminent respectivement à 0,63% et 1,5% . Bien moins rentables, donc.

 

Pourquoi c’est intéressant ?

Les Plans Epargne Logement ouverts à compter du 1er janvier 2018 sont soumis, dès la première année, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%. Mais ceux ouverts avant cette date en sont exonérés, et ce pendant 12 ans. C’est l’occasion ou jamais d’en profiter. Pour un rendement optimal, si vous avez des liquidités de moyen terme, placez-les sur des PEL « jeunes » (moins de 12 ans). Cela vous évitera l’imposition des gains, et vous ne serez pas pénalisé par la mise en place du prélèvement à la source.

À ce sujet, rappelons que le prélèvement à la source est une nouvelle façon de payer l’impôt sur le revenu. Il ne modifie en rien les règles de gestion des prélèvements sur les revenus de capitaux mobiliers.

 

Le statut Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP)

Vous louez un bien meublé ou avez investi dans une résidence de services (EPHAD, résidences étudiantes, etc.) ? Vous avez gagné le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP). De là, vous pouvez choisir entre :

  • le régime forfaitaire d’imposition qui applique un abattement de 50% correspondant à vos charges
  • le régime réel où vous déduisez vous-même toutes vos charges
  • le régime réel normal : uniquement pour les loueurs dont les recettes excèdent 788 000 € par an.

Avec le prélèvement à la source, l’imposition des revenus fonciers en location meublée fonctionne exactement comme celle des locations nues. Les loueurs sont prélevés directement chaque mois (ou chaque trimestre) par l’administration fiscale. Ce système d’acomptes est aussi utilisé pour l’imposition des micro-entreprises et des professions libérales.

 

Pourquoi c’est intéressant ?

Si vous optez pour le régime réel, le poids de vos dépenses et charges réelles font baisser vos loyers, et peuvent même les effacer. C’est sur ce principe que repose le système du déficit foncier. Le régime réel vous offre la possibilité de déduire de votre revenu imposable une partie des loyers. En d’autres termes, vous pratiquez des amortissements. Ce mécanisme réduit considérablement les loyers comptabilisés par l’administration et peut même les rendre non imposables sans sortir du cadre légal, surtout si vous louez dans l’ancien (et supportez de lourdes charges de remise en état du ou des biens). 

Autrement dit, vos recettes locatives échapperont à l’impôt puisqu’elles auront été effacées par le mécanisme des déductions de charges et amortissements.

 

Les SCPI de rendement

Plusieurs éléments s’articulent qui compliquent l’investissement dans l’immobilier en 2019. D’une part, d’après les prévisions, les taux de prêt immobilier sont susceptibles de grimper à partir du premier trimestre 2019. Pour de nombreux emprunteurs, cela peut constituer un frein à l’accession à la propriété. En effet, cela va entraîner une baisse du reste à vivre des aspirants propriétaires, et donc de la capacité d’emprunt. D’autre part, contrairement à certains placements immobiliers, la pierre-papier se porte plutôt bien. Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier, en particulier, promettent des rendements très intéressants pour 2019. Ces outils de gestion patrimoniale permettent à leurs porteurs de parts (appelés associés) de toucher chaque mois ou chaque trimestre des dividendes (sur les placements de capitaux) et des revenus fonciers (sur la location des biens).

 

Pourquoi c’est intéressant ?

Parce que, dans le cadre du passage au prélèvement à la source, 2018 a été proclamée année blanche fiscale. Ce qui signifie que la plupart des revenus courants, dont font partie les revenus fonciers provenant de parts de SCPI, seront exonérés d’impôt sur le revenu. Leur imposition sera neutralisée par le biais du dispositif transitoire du gouvernement, le Crédit d’Impôt Modernisation du Recouvrement (CIMR).

Mais ce n’est pas tout. Jusque-là restée en sourdine, l’inflation fait son grand retour en fanfare depuis cet été. La Banque de France révèle une inflation à 1,8 % en 2018, contre 1 % en 2017. De plus, pour les particuliers, le prélèvement à la source va inévitablement se traduire par une baisse des revenus nets (puisque directement amputés de l’impôt). Si vos revenus baissent avec le prélèvement à la source, vous pourrez profiter de taux de rendements de 3%, 4% voire 5% avec les SCPI pour rééquilibrer votre budget. 

 

Bonus : l’assurance-vie en 2019, un placement à surveiller

Placement phare de l’épargne populaire, l’assurance-vie a souffert de la hausse de l’indice des prix +2,30 % en juillet 2018. Pour rappel, ces dernières années ont été marquées par une inflation plutôt faible qui permettait aux épargnants de profiter d’un taux de rendement avantageux : +1,83% pour l’année 2017 (soit 1,38% net pour les contrats de plus de 8 ans). Mais cette dernière est repartie à la hausse : +1,8% en 2018. Sans perspective d’amélioration, le rendement réel du placement préféré des Français passe dans le rouge, et semble pour l’instant parti pour y rester.

Mais ce n’est pas tout, l’entrée en vigueur du prélèvement à la source pourrait alléger la fiscalité des retraits effectués en 2018. Explications : lorsque vous effectuez un retrait sur votre assurance-vie, deux options s’offrent à vous pour l’imposition des gains :

  • le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR)
  • le Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) 

Avec le 2e, le taux ne dépend pas du montant retiré mais de l’ancienneté de votre contrat :

  • moins de 4 ans : 35% 
  • entre 4 et 8 ans : 15% 
  • après 8 ans : 7,5%

Pour choisir entre les deux modes d’imposition, les épargnants doivent comparer leur taux marginal d’imposition à celui du Prélèvement Forfaitaire Libératoire. Une logique évidente, mais qui n’est pas valable en 2018. Dans le cadre de l’entrée en vigueur du prélèvement à la source, tout retrait effectué sur un contrat d’assurance-vie sera imposé à un taux moyen inférieur à 25% pour la quasi-totalité des cadres.

 

Conclusion : pour faire fructifier votre argent, diversifiez vos placements

Le gouvernement ayant gelé les taux réglementés jusqu’en 2020, et les prévisions d’inflation pour 2019 et 2020 étant du même ordre que pour 2018, la seule solution pour espérer gagner est de diversifier vos placements en faisant entrer dans votre portefeuille des actifs plus risqués susceptibles de vous rapporter davantage.

En misant sur une stratégie de placements différents, vous pouvez ainsi optimiser vos rendements tout en gérant vos risques le plus efficacement possible.

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