Après les récentes crises bancaires aux États-Unis et en Suisse, la menace d’une contagion financière à l’échelle mondiale semble écartée, mais les investisseurs ne sont toujours pas convaincus de la solidité de l’économie mondiale.
Il y a contagion financière lorsqu’un événement négatif au sein d’une économie ou d’un marché entraîne la propagation d’événements similaires à d’autres économies ou marchés, parfois sans rapport, à l’échelle régionale, nationale ou mondiale.
La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC, agence gouvernementale indépendante américaine dont la principale responsabilité est de garantir les dépôts bancaires réalisés aux États-Unis jusqu’à 250 000 dollars, NDLR) et la Réserve fédérale américaine sont intervenues pour éviter une contagion financière aux États-Unis en garantissant certains dépôts et en lançant un plan de prêts d’une durée d’un an pour aider les banques qui se sont retrouvées avec des titres dévalués, comme les bons du Trésor, après l’effondrement de la Silvergate Bank, de la Silicon Valley Bank (SVB) et la Signature Bank au début du mois.
Sans l’intervention du département du Trésor, les investisseurs et les déposants désabusés qui se sont retirés en masse des institutions financières auraient pu provoquer la faillite de banques aux États-Unis, même si elles n’étaient pas liées aux trois premières banques qui ont fait faillite.
Alors qu’aucune autre banque américaine ne s’est effondrée, les investisseurs semblent loin d’être confiants. Malgré les assurances répétées que l’économie américaine est en bonne santé, le marché boursier a chuté à plusieurs reprises la semaine dernière, les investisseurs paniqués ayant vendu leurs titres.
Les régulateurs suisses ont pris des dispositions pour que l’Union des Banques Suisses (UBS) rachète le Crédit Suisse ce week-end afin d’éviter une contagion financière à l’échelle mondiale, après que les actions de la banque suisse ont plongé de 21 % à la suite de la découverte de « faiblesses importantes » dans ses rapports financiers 2021 et 2022.
La SVB s’est effondrée le 10 mars après avoir déclaré une perte de 1,8 milliard de dollars à la suite de la vente de bons du Trésor dévalués deux jours plus tôt. La Signature Bank a fait faillite le 12 mars après que des investisseurs paniqués ont tenté de retirer des milliards de dollars le jour même de la faillite de la SVB. Bien que les investisseurs aient commencé à se retirer du Credit Suisse trois jours après la faillite de la Signature Bank, la banque suisse n’est pas victime d’une contagion financière à l’échelle mondiale : les investisseurs réagissaient à la découverte par la banque de « faiblesses importantes » dans ses rapports 2021 et 2022, plutôt que de paniquer face à l’instabilité économique mondiale. Quoi qu’il en soit, l’impressionnante portée mondiale de la banque a incité les régulateurs suisses à intervenir pour empêcher la banque de faire faillite. La Banque nationale suisse a prêté 54 milliards de dollars au Crédit suisse, faisant grimper le prix des actions de 33 % avant le rachat de la banque au cours du week-end.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Emily Washburn
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