Suite aux récentes déclarations de l’exécutif en réponse aux manifestations des gilets jaunes, quelques grands groupes du CAC 40 ont décidé d’offrir des primes de fin d’année exceptionnelles aux salariés.
Publicis, Altice, Iliad, LVMH ou encore Total : plusieurs grands groupes français vont donner un coup de pouce certain à leurs salariés en cette fin d’année, sous forme de primes pour les uns, et même d’augmentation de salaire pour d’autres. Des mesures bienvenues à quelques jours de Noël.
Dans la hotte du CAC 40, Publicis, géant de la communication et du marketing, a décidé d’offrir 1 000 euros à tous les collaborateurs du groupe en France dont la rémunération mensuelle est inférieure à 2 500 euros bruts.
Total a également décidé de déposer quelques « cadeaux » sous le sapin. Sur Twitter, son PDG, Patrick Pouyanné a affirmé dès lundi soir qu’« après une journée d’écoute et de débats et compte tenu des bons résultats de Total en 2018, nous proposons à nos organisations syndicales une enveloppe globale d’augmentation de +3,1 % et une prime exceptionnelle de 1 500 € pour tous nos salariés en France. »
https://twitter.com/PPouyanne/status/1072606167816433665
Des modalités à préciser pour LVMH
Altice, maison mère de SFR, dont Patrick Drahi est actionnaire majoritaire, a également décidé l’attribution d’une prime exceptionnelle de solidarité de 1 000 euros à ses salariés en France.
Du côté de LVMH, un coup de pouce est également prévu. Mais « ses modalités d’attribution seront précisées dans les jours qui viennent », a indiqué le groupe de Bernard Arnault, qui emploie quelque 29 000 personnes en France.
Ces décisions viennent notamment en réponse à l’allocution donnée lundi par Emmanuel Macron. Le président de la République avait appelé les entreprises qui « le peuvent » à offrir une prime à leurs salariés, prime qui serait exemptée d’impôt et de cotisations, tout en demeurant à la charge de l’employeur. Toutes les entreprises concernées attendent la mise en place de la mesure avant de verser de telles primes. Le père Noel est aussi un pragmatique.
Avant le président de la République, c’était Muriel Pénicaud, la ministre du Travail qui, le 7 décembre dernier, juste avant le « quatrième acte » des gilets jaunes, avait exhorté les entreprises à augmenter les salaires face à « l’urgence sociale absolue ».
Ces annonces sur ces primes de fin d’année viennent renforcer celles faites lundi par M. Macron pour améliorer le pouvoir d’achat de ses concitoyens les plus en difficultés, afin de tenter d’apaiser la colère et le sentiment d’injustice sociale qui traversent la France et les gilets jaunes. Le prochain samedi de mobilisation devrait donner des premiers éléments de réponse quant à savoir si elles ont eu les effets escomptés.
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