La séance de vendredi soir sur le Nasdaq est un rappel salutaire : il faut savoir prendre ses profits de temps en temps.
En effet, après des mois de hausse le Nasdaq a été sévèrement « attaqué » en fin de séance et de nombreuses stars de la cote ont nettement reculé.
Apple, après une hausse de plus de 30% depuis le début d’année a été une des principales victimes de ce « sell-off » en jargon boursier. Les autres grands noms comme Amazon, Google, Microsoft ou Facebook ont aussi subi la pression des vendeurs.
Apple a clôturé en baisse de près de 4% à 148,98$, Amazon après un recul en séance de plus de 8% a finalement terminé la séance en baisse de 3,2% et est revenu sous la barre symbolique des 1000$ à 978,31$. Plus de 100 Milliards de capitalisation se sont ainsi envolés !
Le déclencheur de ce mouvement de recul a été une note de Goldmann Sachs indiquant que le « rallye » sur les principales valeurs de la techno américaines devait, au moins, marquer une pause et que les valorisations atteintes par ces valeurs étaient proches de l’exagération. La note de Goldmann indiquait aussi que l’engouement autour de ces valeurs était trop important et que les déceptions étaient inévitables.
Les titres du secteur de la technologie (au sens large) ont effectivement été préférées par les investisseurs au détriment des valeurs industrielles ou énergétiques depuis le début d’année. Effectivement, dans l’attente des mesures annoncées et toujours reportées de D.Trump, le marché a préféré se porter sur ces valeurs plus internationales et moins sujettes aux facteurs domestiques purement américains. Cette ferveur avait été telle qu’avant le recul de vendredi, 5 valeurs de la « tech » étaient responsables de 30% de la hausse du S&P500 !
Tout était donc en place pour une de ces séances de fortes baisses dont est coutumier le Nasdaq. Le schéma est toujours le même : un ou deux grands noms sont attaqués, les volumes montent et toute la côte est emportée. Dans le cas de vendredi nul doute que les « algorithmes » se sont déclenchés dans le sens vendeur et sont devenus particulièrement agressifs en toute fin de séance accentuant ainsi le recul général de l’indice Nasdaq.
A l’inverse, les valeurs bancaires et les valeurs liées à l’énergie, qui avaient souffert ces dernières semaines, ont vivement rebondi : les investisseurs ne veulent pas abandonner le marché américain et croient toujours dans les mesures fiscales annoncées régulièrement par l’administration Trump.
Les prochaines semaines nous diront s’il s’agit simplement d’un ajustement temporaire ou d’une rotation de plus grande ampleur. Quoiqu’il en soit, ce qui s’est passé vendredi soir sur le Nasdaq nous rappelle plus que jamais que, même si une valeur a un fort potentiel de croissance, il peut être sain parfois de savoir prendre ses profits, au moins partiellement, après une hausse de 30-40% en moins de 6 mois.
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