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Pouvoir D’Achat : 5 Astuces Pour Le Booster En 2019

L’actualité récente en France a remis la question du pouvoir d’achat au centre des préoccupations des Français. Beaucoup n’ont cependant pas attendu les gilets jaunes pour s’inquiéter du devenir de leurs finances. Mais dans un contexte marqué par une avalanche de réformes fiscales (prélèvement à la source, baisse de la CSG, taxe sur les carburants, flat tax, disparition de l’ISF, etc.), l’inquiétude ne fait que croître. Alors que l’UFC-Que-Choisir a récemment annoncé sa participation au Grand débat national en proposant 12 mesures fiscales pour gagner en pouvoir d’achat, voici 5 astuces que vous pouvez d’ores et déjà mettre en place pour vous.

 

1. Banque : appliquez la méthode KonMari à vos comptes

Le « compte chèque » (autre nom du compte courant, avec « compte de dépôt » et « compte à vue ») est l’entrée de gamme des comptes bancaires : celui que tous les particuliers ouvrent d’office et sur lequel ils perçoivent leurs revenus et laissent leurs économies. Toutes ces liquidités (on désigne par là les sommes d’argent disponibles immédiatement) vont ensuite « dormir » jusqu’à retrait par les particuliers. Au total, on estime que ce sont plus de plusieurs milliards d’euros qui dorment sans rien rapporter sur ces comptes. Sans que leurs propriétaires n’en retirent le moindre pourcentage d’intérêt…

Pour reprendre le mantra de Marie Kondo, ne gardez que ce qui provoque chez vous une irrésistible « étincelle de joie ». Dans votre logement, mais aussi à la banque. Vous avez un package ? Passez-le au peigne fin et retirez tous les services dont vous n’avez pas besoin. Dans la même veine, pour de nombreux particuliers, le livret A est synonyme d’épargne sécurisée d’une part, mais surtout exonérée d’impôts. Produit d’épargne défiscalisé par excellence, le livret A est pourtant loin d’être le plus rentable en 2019. Avec son taux plafonné à 0.75% depuis le 1er août 2015, il fait pâle figure à côté du PEL (qui affiche des taux de 2,7%, pour les « vieux PEL » en 2018). 

Astuce : ne gardez sur votre compte courant et sur votre livret A que le nécessaire pour couvrir 1 à 3 mois de dépenses (en comptant les charges incompressibles et les dépenses occasionnelles) et placez le reste. De 0% à 0,75%, votre rendement devrait grimper à plus de 2%.

 

2. Crédits : renégociez-les ou faites les racheter

Si vous avez souscrit un crédit immobilier ou à la consommation il y a quelques années, les taux étaient alors bien plus élevés que ceux en vigueur actuellement. C’est la fameuse « baisse historique » qui transforme profondément le marché immobilier depuis plusieurs années. Afin d’en faire profiter les emprunteurs, la loi les autorise à demander la renégociation de leur crédit immobilier. Une opération qui consiste à revoir les conditions d’emprunt initial avec leur banquier (lequel n’est pas tenu d’accepter). S’il accepte, vous bénéficierez alors d’un taux plus bas que celui souscrit dans le contrat. Ce qui vous permet de baisser le montant de vos mensualités, et de dégager de la trésorerie. Attention, la renégociation de crédit est une démarche qui exige patience, diplomatie mais surtout un excellent dossier. Cela dit, le jeu en vaut la chandelle. En effet, l’année 2019 démarre avec des conditions d’emprunts qui restent très attractives pour les emprunteurs. On craignait un début de remontée des taux d’emprunts au 1er trimestre 2019, mais le marché se porte bien, comme  le montre le barème moyen des taux d’emprunt immobiliers :

  • à partir de 0,48% sur 7 ans
  • à partir de 0,70%, sur 10 ans 
  • à partir de 0,90% sur 12 ans 
  • à partir de 1,25% et sur 20 ans

Astuce : si vos taux sont supérieurs à 2.5% ou 3%, vous avez tout intérêt à lancer les négociations avec votre banque ou votre établissement de crédit. 

En 2019, les crédits immobiliers ont le vent en poupe, mais les crédits à la consommation ne sont pas en reste. On recense des TAEG moyens à :

  • 1,98% pour un crédit auto / moto (neuf et d’occasion) ;
  • 2,07% pour un crédit travaux ;
  • 1,08% pour un prêt personnel ;

Astuce : les crédits à la consommation ne sont pas éligibles à la négociation. Les montants octroyés avec un « crédit conso » sont généralement trop peu élevés pour que les banques consentent à baisser les taux. Il existe une autre option : les faire racheter par un établissement de crédits et les regrouper pour faire baisser les mensualités. Le principe est simple : vous déposez une demande de rachat de crédit auprès d’un établissement qui va solder vos différents prêts en cours avant de les fusionner pour n’en former qu’un seul. Résultat : fini de jongler avec les mensualités, les TAEG, les tableaux d’amortissements, les interlocuteurs, etc. 

 

3. Compte courant : privilégiez les banques en ligne

Les Français ont la réputation d’être fidèles à leur banquier. Pas tant par courtoisie professionnelle qu’en raison des frais qu’occasionne un changement d’établissement. En 2018, le montant moyen des frais bancaires a atteint 194,30 € en France. Frais de tenue de comptes, d’émission de chèque, de gestion de succession, rejets de paiement, découverts, commissions d’intervention, etc. Au total, l’INSEE estime que les frais bancaires représentent 0,66% du budget d’un ménage (hors frais d’incidents).

Astuce : vous pouvez économiser instantanément sur tous ces frais bancaires, soit en allant dans la banque en ligne de votre banque actuelle (si vous êtes satisfait(e) de ses services), soit en ouvrant un nouveau compte dans un nouvel établissement entièrement en ligne. Les banques sur internet proposent en effet des frais bien moins élevés que les banques traditionnelles.

 

4. Internet, mobile, énergie : soyez infidèles

C’est sans doute le seul domaine où vous ne risquez rien à allez voir ailleurs : vos contrat d’électricité, de gaz mais aussi vos abonnements mobiles et box Internet ne sont pas figés. En comparant les fournisseurs et les opérateurs, vous pouvez réaliser des économies de l’ordre de plusieurs centaines d’euros par an. Pour le gaz et l’électricité par exemple, là où les tarifs réglementés risquent d’évoluer jusqu’à 2 fois par an, les offres de marché proposent des prix fixes, définis par contrat. Les prix du kWh et de l’abonnement (bases de calcul pour savoir si vous ferez des économies) peuvent faire baisser votre facture d’énergie. Si c’est la crainte d’une coupure intempestive de compteur qui vous rebute, votre nouveau fournisseur a prévenu le gestionnaire de réseau de distribution de la date du changement effectif et jusqu’à cette date, vous continuerez bien sûr à être alimenté en énergie. Mais surtout, il faut le savoir, le changement de fournisseur d’énergie est gratuit et vous disposez de 14 jours pour changer d’avis.

Cette astuce vaut également pour vos abonnements mobile et internet : les opérateurs historiques (Orange, SFR et Bouygues) ont chacun leur propre marque low-cost, qui propose des forfaits à prix réduits, tout en bénéficiant de la même qualité de couverture mobile et réseau. Ainsi, on trouve :

  • Sosh chez Orange ;
  • Red by SFR ;
  • B&YOU chez Bouygues ;

Free Mobile propose bien sûr également des prix très compétitifs.

Pour les box internet, contrairement aux fournisseurs d’énergie, le changement de fournisseurs occasionne des frais de résiliation. Les opérateurs le savent, et proposent aux particuliers de prendre en charge ces frais (qui oscillent entre 50 et 60 € pour la plupart) pour toute nouvelle souscription. 

Bon à savoir : par défaut, les opérations proposent des offres « triple-play » (Internet + Fixe + TV), des contrats similaires aux packages proposés par les banques. Ici encore, faites le tri, et passez au crible l’ensemble des services proposés. Il vaut parfois mieux payer des abonnements séparés qu’un combo qui s’avère plus cher au final.

 

5. Assurance auto : pensez à signaler vos changements de situation

Les Français conservent leur contrat d’assurance auto plus de sept ans en moyenne, soit trois fois plus longtemps que les Britanniques et les Néerlandais. Ces derniers n’hésitent pas en effet à faire jouer la concurrence et changent d’assurance en moyenne tous les deux ans. En effet, à la longue, ces contrats d’assurance peuvent vous revenir chers, alors que votre vie change et avec elle l’utilisation que vous faites de votre voiture. Vous voilà donc contraint de payer une assurance qui ne correspond plus à vos besoins. Il convient donc de signaler à votre assurance vos changements de situation, pour ajuster vos garanties en conséquence. Partir à la retraite, troquer régulièrement votre véhicule pour les transports en commun ou simplement changer de tranche d’âge a des répercussions sur vos contrats d’assurance-auto. En signalant vos changements de situation professionnelle et d’habitudes de déplacement, vous pouvez économiser plusieurs centaines d’euros par an sur l’ensemble de vos contrats :

  • Vous utilisez votre véhicule uniquement pour aller travailler ? Faites baisser votre prime auto en insistant sur la diminution des risques liée à la parfaite connaissance du trajet. 
  • Vous conduisez de moins en moins ? Changez de formule pour une pay as you drive, avec prime calculée en fonction des kilomètres parcourus.

Gain : une économie pouvant aller jusqu’à 40 % sur votre prime auto actuelle.

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