Une contribution de Robert Olsen pour Forbes US
Nik Storonsky, cofondateur et PDG de Revolut, a réitéré sa préférence pour une introduction en bourse de l’entreprise aux États-Unis, déclarant qu’il n’était « tout simplement pas rationnel » de s’introduire en bourse à Londres dans les conditions actuelles.
S’exprimant sur le podcast 20VC, Nik Storonsky a déclaré que le marché boursier londonien était moins attractif en tant que lieu de cotation en raison de la liquidité et des coûts.
« Le problème avec le Royaume-Uni, en comparaison avec le marché boursier américain, c’est que les États-Unis ont plus d’actifs liquides et que les transactions y sont gratuites », a déclaré Nik Storonsky lors d’un entretien avec Harry Stebbings. « Si l’on considère les transactions au Royaume-Uni, on paie toujours un droit de timbre, qui est de 0,5 %. Je ne comprends donc pas comment le produit fourni par le Royaume-Uni peut rivaliser avec le produit fourni par les États-Unis. Le marché boursier britannique dispose de bien moins d’actifs liquides que celui américain et il est beaucoup plus cher parce que vous payez un droit de timbre, donc ce n’est tout simplement pas rationnel. »
Nik Storonsky a souligné que Revolut fonctionnait déjà comme une société cotée en bourse, car les banques sont tenues d’avoir des contrôles encore plus stricts que les sociétés cotées en bourse. Cependant, il a également indiqué qu’il n’était pas nécessaire pour sa fintech de se précipiter vers une introduction en bourse.
Il a déclaré que Revolut entrerait probablement en bourse « tôt ou tard » pour donner à ses investisseurs en capital-risque la possibilité de vendre leurs actions sur un marché avec plus d’actifs liquides.
La banque en ligne Revolut a récemment été évaluée à 45 milliards de dollars lors d’une vente secondaire d’actions qui a permis aux employés et aux premiers investisseurs d’encaisser leurs participations. Cependant, la croissance rapide de l’entreprise et ses plans d’expansion ambitieux ont alimenté les spéculations sur ce qui devrait être une introduction en bourse à grand spectacle.
Si la fintech la plus précieuse de Grande-Bretagne opte pour les États-Unis, ce sera un coup dur pour le marché londonien, qui a vu un grand nombre d’entreprises transférer leur cotation vers d’autres marchés ces dernières années. Le gouvernement tente de réformer le secteur financier afin de rendre le marché boursier londonien plus attractif, mais les réformes adoptées jusqu’à présent ont reçu un accueil mitigé.
Au lieu de payer un droit de timbre de 0,5 % pour négocier des actions cotées au Royaume-Uni, les investisseurs peuvent déplacer leurs fonds vers des marchés où les coûts sont faibles ou nuls, comme les États-Unis.
Lundi 2 décembre, le nouveau maire de la ville de Londres, Alastair King, a relancé le débat : « Nous devrions revoir les droits de timbre imposés sur les transactions d’actions britanniques. Il n’est pas logique que, dans l’état actuel des choses, nous ne payions pas d’impôts sur l’achat de véhicules internationaux tels que Tesla, mais que nous soyons taxés pour avoir investi dans une marque britannique telle qu’Aston Martin. »
« Corriger ce déséquilibre offrirait un coup de pouce aux entreprises locales qui cherchent à se développer », a poursuivi Alastair King, « des entreprises qui sont actuellement trop souvent fortement tributaires de fonds américains, ce qui fait qu’un nombre encore plus important d’entre elles sont cotées en dehors du Royaume-Uni ».
Une traduction de Flora Lucas
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