Les attaques en tous genre sont devenues telles désormais que tous les secteurs de l’économie ont pris des mesures pour lutter contre les pirates informatiques.
Les banques sont bien sûres particulièrement visées mais toutes les entreprises, pour des raisons diverses, peuvent être touchées : pour voler de l’argent, pour voler ou détruire des données, pour faire du chantage ou pour nuire de quelque manière que ce soit.
En février, une Banque Centrale asiatique s’est fait dérober 81 millions de dollars sur son compte à la réserve fédérale américaine… La Banque Centrale russe a également été attaquée récemment.
Plus près de nous, Vinci a également été touché par une attaque dont on ne sait pas – pour le moment – s’il s’agit d’un acte de malveillance ou si les «pirates» ont profité de la volatilité des cours de bourse générée par l’attaque pour réaliser un gain financier.
Le « Center for Strategic and International Studies », un Think Tank américain, a estimé dans une étude récente que le coût des « Cybercrimes » pour l’économie mondiale s’établissait à 450 milliards de dollars par an. Ce montant inclut les dégâts directs, les coûts de remise en route et les pertes d’opportunités pour les sociétés ou les institutions concernées. Nous sommes bien loin des dégâts causés par de sympathiques adolescents doués en informatique auxquels l’imagerie populaire associe le piratage informatique.
Les banques ne plaisantent pas non plus sur le sujet : JP Morgan, la plus importante banque américaine en termes d’actifs, devrait dépenser 600 millions de dollars en 2016 contre 250 millions en 2014 pour protéger ses systèmes des attaques informatiques.
Bien sûr, le sujet n’est pas simplement de mettre en place des systèmes de sécurité partout mais aussi de former le personnel des entreprises et d’adapter ses procédures pour éviter de laisser des failles dans l’entreprise. Et comme il est difficile de ne pas citer Donald Trump en ce moment, le nouveau président américain a ainsi déclaré dès son élection : « Il faut mettre en place un plan global pour protéger les Etats-Unis des attaques informatiques ».
Les États se protègent, les entreprises également et le développement exponentiel des « objets connectés » est tel, qu’immanquablement les dépenses de sécurité vont croître massivement : environ 1,5 milliard de smartphone ont été vendus dans le monde mais au-delà de ces objets, d’autres apparaissent et se développent : les voitures connectées, les maisons, les systèmes de santé. Tout ceci donne autant d’occasion aux pirates d’exercer leurs crimes.
Les sociétés vont devoir s’adapter à cet environnement et investir pour se protéger.
Les entreprises exerçant dans le secteur de la sécurité informatique devraient donc connaître une croissance solide à moyen-long terme. Les coûts de développement de ce type d’activité sont importants et sont donc souvent portés par des entreprises du secteur informatique pour lesquelles la sécurité est un axe de développement parmi d’autres…
Et quelques valeurs sont à suivre dans une optique long-terme :
Atos : La société poursuit son développement rapide et procède régulièrement à des acquisitions ciblées dans le secteur de la « cybersécurité ». Le potentiel reste significatif mais il faudra attendre un repli pour se positionner sur la valeur.
Gemalto : Spécialiste du paiement et donc particulièrement concerné par les sujets de sécurité. Gemalto a annoncé la semaine dernière l’acquisition de 3M (spécialiste de la biométrie). Cette opération est intéressante et conforte l’opportunité sur le titre même si ce dernier a été chahuté récemment. Le profil du titre est plus risqué qu’Atos mais le potentiel de croissance de l’entreprise paraît aussi élevé.
Wavestone : Cette société de conseil a développé, parmi ses activités, des services dédiés à la sécurité. Globalement cette entreprise connaît une croissance importante. Petite capitalisation, l’investissement est donc plus risqué de ce fait, mais le titre possède un beau potentiel à moyen long-terme.
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