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Marchés : L’Incertitude Est l’Unique Certitude De Cette Fin d’Année

© Getty Images

 La bulle immobilière en Chine est une source de préoccupation

Sur le plan économique, les données chinoises continueront d’être scrutées. Si pour l’instant, la croissance de l’Empire de milieu ne freine pas brutalement, le poids de sa dette abyssale (plus de 250% du PIB) ne cesse d’inquiéter. L’immobilier en surchauffe pourrait subir un coup d’arrêt mettant ainsi fin au miracle chinois. A titre d’exemple, en moyenne les prix des maisons neuves a augmenté de près de 30% en rythme annuel dans les 4 plus grandes villes chinoises. La folie immobilière a même été enregistrée par des vidéos de surveillance à Hangzhou, où les aspirants propriétaires ont forcé les portes (comme un premier jour de soldes) pour accéder à la vente d’un nouveau programme immobilier. Les autorités ont identifié le problème et ont mis en place des mesures drastiques dans 22 villes pour freiner la hausse des prix entre le 29 septembre et le 11 octobre (augmentation de l’apport minimum, interdiction d’acheter une résidence secondaire pour les non-résidents, etc.). Le risque à court terme est donc de voir le secteur de la construction, l’un des principaux moteurs de la croissance chinoise, freiner brutalement.

 Vers une divergence de politique monétaire

Les prochaines réunions de banques centrales promettent des directions divergentes dès cette fin d’année. La résurgence de pressions inflationnistes en provenance de Chine et la remontée du prix des matières premières devraient poser des difficultés à tous les banquiers centraux et marquer la fin des politiques monétaires ultra-accommodantes. Par soucis de crédibilité, la Réserve Fédérale américaine (Fed) devrait relever ses taux  le 14 décembre compte tenu de l’accélération du PIB au T3 (2.9% en rythme trimestriel annualisé contre 1.4% au T2) et de l’amélioration du marché de l’emploi. Avec des salaires qui progressent de 2.8% en rythme annuel,  la hausse du prix de l’énergie et des biens importés, la Fed semble avoir suffisamment de légitimité pour durcir sa politique monétaire même en cas de choc nouveau exogène. A contrario, la BCE devrait étendre son programme de rachat d’actifs de 6 mois (jusqu’à septembre fin 2017) sans pour autant en augmenter les montants mensuels. A cela devrait s’ajouter quelques ajustements techniques comme l’augmentation de la limite d’achat d’une même souche d’obligation afin de pallier à la pénurie de titres éligibles.

Les marchés américains continuent d’offrir plus de visibilité que leurs homologues européens

Au niveau des entreprises américaines, la nomination de Donald Trump n’a pas forcément que des désavantages à court terme dans la mesure où ce dernier s’est engagé à en réduire l’imposition et à accroître les dépenses dans les infrastructures. En zone euro, l’économie est sous perfusion grâce à une politique monétaire ultra-accommodante mais le manque de réformes structurelles ne permet pas d’excéder 2% de croissance. En parallèle, les résultats des sociétés constituant le S&P500 ont surpris à la hausse au T3 2016, repassant positifs en rythme annuel pour la première fois depuis le T1 2015. En moyenne les résultats devraient également être dans le vert sur l’année 2016 ce qui est loin d’être le cas en Europe. En effet, les analystes s’attendent à un repli des bénéfices supérieur à 4% sur la même période pour le DJ 600 (principal indice européen). En cas de turbulences sur l’Italie (scénario le plus probable), ce dernier pourrait être beaucoup plus pénalisé que notre indice national. Le CAC 40 présente en effet, des perspectives moins moroses avec des anticipations de bénéfices quasiment stables pour 2016.

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