Economie. La hausse des prix de l’énergie et des services sont responsables de ce léger rebond. En revanche, l’inflation alimentaire a continué de ralentir.
Cette fois, Bruno Le Maire n’a pas réagi. L’inflation a légèrement augmenté à 3,7% en décembre contre 3,5% en novembre, en raison essentiellement des prix de l’énergie et des services, selon l’estimation provisoire publiée ce jeudi par l’Insee. Le mois dernier, le ministre de l’Economie avait estimé que la crise inflationniste était passée en France à l’annonce des chiffres publiés par l’institut de statistique.
Si le locataire de Bercy s’est fait plus discret, ce léger sursaut n’obscurcit pas pour autant l’horizon. Il était même attendu. En effet, après des mois où les prix de l’énergie avaient tutoyé des sommets, en raison de la guerre en Ukraine, ils avaient nettement ralenti en fin d’année 2022. Mécaniquement, les tarifs de l’énergie ont enregistré une progression de 5,6% sur un an en décembre (après 3,1% en novembre) alors même que ceux-ci baissent de 1,2% sur un mois (entre novembre et décembre). Seuls les services ont augmenté sur un mois.
Sursaut provisoire
La bonne nouvelle provient des étiquettes dans les rayons des supermarchés. Même s’il elle reste à des niveaux élevés, l’inflation alimentaire hors produits frais continue sa stabilisation avec une hausse annuelle de 7,1% en décembre (contre 7,7% en novembre). Pour janvier, l’Insee prévoit encore une augmentation de 6,2% des prix alimentaires, avant un ralentissement net au cours du premier semestre, avec 1,9% en juin.
Le sursaut de décembre devrait n’être que provisoire. Après une inflation moyenne à 5,7% en 2023, la Banque de France affiche une prévision à 2,5% pour le nouveau millésime. Idem pour Bercy, qui table sur une augmentation des prix de 2,6% en 2024. Soit un niveau proche de l’objectif de 2% que se fixe la Banque centrale européenne.
Seul Patrick Artus, conseiller économique chez Naxitis, apparaît moins optimiste. Dans une interview aux Echos, l’économiste estime que l’inflation devrait être plus persistante et se situer autour de 3,4% en moyenne annuelle.
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