Depuis plusieurs mois nous sommes optimistes sur la zone Euro, parfois en étant démenti par les marchés, comme début 2016, ou en étant globalement conforté dans notre analyse en particulier ces dernières semaines. Les autres marchés actions internationaux ayant également bien progressé, la décote subie par les marchés européens ne s’est que peu réduite : le retard du marché européen accumulé depuis la crise de la zone Euro en 2011 par rapport aux marchés américains est généralement évalué à 40% environ.
Nous sommes convaincus que dès que les incertitudes politiques seront levées, une partie de ce retard pourrait être comblé. Pas de précipitation cependant, un tel retard ne sera pas comblé en quelques jours.
Les élections en Europe et en particulier en France ont largement contribué à semer le trouble chez les investisseurs en particulier internationaux. Le dénouement approche en France mais la séquence politique se poursuivra avec les législatives en France, en Italie puis en Allemagne en septembre. D’ici là il restera toujours un petit doute qui incitera à une certaine prudence. Les plus audacieux pourront renforcer leur position sur la France ou l’Italie qui sont logiquement les plus affectés par les doutes politiques.
Ce ne sont bien sûr pas les anticipations politiques qui nous font être positifs sur les marchés mais bien les aspects macroéconomiques européens qui se voient désormais progressivement dans les résultats des entreprises. La croissance se raffermit depuis quelques trimestres, les enquêtes sur les perspectives sont également optimistes, l’investissement des entreprises repart et enfin la confiance des consommateurs, encouragée par la baisse du chômage, se retrouve dans la consommation.
Logiquement dans une période de croissance de ce type, l’inflation a tendance à repartir et fait monter les taux. Ceci n’est à terme pas bon pour l’économie et les marchés. Mais, comme l’a confirmé M. Draghi cette semaine : la croissance est là, l’inflation aussi mais avec une ampleur insuffisante pour inciter la BCE à diminuer son soutien à l’économie. Pour l’investisseur en actions la situation est quasi « idéale » : une économie en croissance, des résultats d’entreprises en amélioration, un peu d’inflation mais pas trop et des taux encore très bas. En plus, le fait de subir une décote, donne un petit matelas de sécurité aux actions européennes en cas d’à-coups sur les marchés américains.
Plusieurs secteurs pourraient être particulièrement favorisés sur le plan boursier si la tendance actuelle se confirme :
• La construction voit chaque mois sa croissance se renforcer. Il est probable que les nouveaux gouvernements en France et en Allemagne prendront dès leur entrée en fonction des mesures pour favoriser le logement et plus généralement la construction.
• La consommation des ménages, si la tendance à la baisse du chômage continue : les valeurs de la distribution entre autres devraient en profiter.
• La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne et les tensions géopolitiques pourraient aussi inciter les pays européens à renforcer leurs dépenses liées à la défense ce qui favorisera les valeurs du secteur et devrait profiter aux entreprises de secteur en France.
Bien sûr, à quelques jours de l’échéance en France, il nous semble inutile d’ajouter des risques en portefeuilles, mais en fonction des résultats de dimanche, nous pourrons avec une meilleure visibilité nous positionner sur des valeurs ou des secteurs les mieux à même de profiter de l’amélioration de la conjoncture.
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