Les actions du géant chinois du commerce électronique Alibaba ont bondi de plus de 7 % au cours de la première heure de ses débuts à Hong Kong. Les investisseurs se sont empressés d’acheter des parts de l’une des sociétés en ligne les plus prospères de Chine.
Daniel Zhang, PDG de la société, a déclaré mardi matin sous les applaudissements : « À l’occasion du 20e anniversaire de la création d’Alibaba, nous franchissons une étape décisive. Nous sommes rentrés à la maison et nous nous sommes lancés à la Bourse de Hong Kong ».
La semaine dernière, Alibaba a levé au moins 11,3 milliards de dollars grâce à la cotation secondaire de l’entreprise, avec 500 millions d’actions délivrées pour 176 dollars de Hong Kong. Ce montant pourrait s’élever à 12,9 milliards de dollars si une option de surallocation est appliquée.
Cette cotation, qui est la plus importante à Hong Kong depuis près d’une décennie, permettra à Alibaba d’obtenir des capitaux frais pour certaines de ses nouvelles activités, telles que la livraison de produits alimentaires et la vente au détail physique. Par exemple, son unité de livraison d’aliments Ele.me connaît actuellement une guerre de subventions coûteuse avec l’entreprise de vente en ligne Meituan Dianping (soutenue par Tencent Holdings), qui a proposé des repas à prix réduit et des tickets restaurant pour attirer pas moins de 436 millions de clients.
Par ailleurs, la cotation d’Alibaba à Hong Kong permet à l’entreprise d’attirer des investisseurs plus près de son siège, dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis. Cotée principalement à New York avec une capitalisation boursière de 509 milliards de dollars, la société Alibaba peut ainsi diversifier ses sources de financement.
Le Hong Kong Stock Exchange a fait des pieds et des mains pour séduire le géant chinois de la technologie. Jack Ma, fondateur milliardaire d’Alibaba, avait envisagé de choisir Hong Kong comme principale destination de cotation pour son premier appel public à l’épargne record de 24 milliards de dollars en 2014, mais ce projet a du être abandonné à cause de règles concernant la structure de gestion particulière de la société, qui a du finalement opter pour New York. Depuis, ces règles ont été assouplies et la direction a désormais un droit de vote plus important que les actionnaires, de manière à conserver le contrôle de l’entreprise.
Daniel Zhang a écrit une lettre aux actionnaires, publiée mi-novembre, dans laquelle il explique : « Lorsque le groupe Alibaba est entré en bourse en 2014, nous avons manqué l’opportunité d’aller à Hong Kong avec regret. Hong Kong est l’un des centres financiers les plus importants au monde. Au cours des dernières années, de nombreuses réformes encourageantes y ont été menées sur le marché des capitaux ».
La cotation secondaire d’Alibaba représente également un vote de confiance pour une ville en proie à des mois de manifestations antigouvernementales. L’économie de la région administrative spéciale est entrée en récession pour la première fois en dix ans, les perturbations causées par les manifestations s’étant propagées dans des secteurs comme le tourisme et l’hôtellerie.
Dans sa lettre, le PDG poursuit : « En cette période de changement, nous continuons à croire que l’avenir de Hong Kong reste resplendissant. Nous espérons contribuer, à notre manière, à l’avenir de Hong Kong ».
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