logo_blanc
Rechercher

MONDIALISATION | Le FMI prévoit que l’économie mondiale « chancelante » connaîtra un ralentissement de la croissance en 2024

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions pour une économie mondiale « chancelante », bien que celle-ci ait fait preuve de résistance face à des chocs importants tels que la pandémie, l’inflation et la guerre en Ukraine.

 

La croissance économique mondiale devrait ralentir à 2,9 % en 2024, selon le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale, soit une baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport à la dernière projection en juillet. Ce chiffre, qui fait suite à une croissance de 3,5 % en 2022 et de 3 % cette année, « reste bien en deçà de la moyenne historique » et constitue la prévision de croissance la plus faible depuis des décennies, a déclaré Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI.

Les prévisions du FMI pour une croissance de 3 % en 2023 sont inchangées par rapport aux projections faites en juillet.

Même si la croissance mondiale a ralenti, Pierre-Olivier Gourinchas a déclaré qu’elle ne s’était pas arrêtée et qu’elle avait fait preuve d’une résistance « remarquable » aux chocs de ces dernières années, ajoutant qu’elle était sur la bonne voie pour un « scénario d’atterrissage en douceur » dans lequel l’inflation pourrait être contenue sans déclencher de récession.

Les banques centrales, en particulier dans les économies les plus fortes comme celle des États-Unis, devraient rester fermes et résister aux pressions visant à assouplir les politiques de lutte contre l’inflation, a averti le FMI. L’inflation mondiale est en baisse, passant de 9,2 % l’an dernier à 5,9 % cette année et à 4,8 % l’an prochain, selon le FMI, en grande partie grâce à la chute des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, même si la plupart des pays ne devraient pas retrouver leurs niveaux d’inflation cibles avant 2025.

Si ses prévisions mondiales sont restées globalement inchangées, le FMI a revu à la hausse ses perspectives pour les États-Unis, prévoyant une croissance économique de 2,1 % pour cette année et de 1,5 % pour l’année prochaine, soit une hausse de 0,3 et 0,5 point de pourcentage par rapport à juillet. Pierre-Olivier Gourinchas a déclaré qu’un « atterrissage en douceur » est considéré comme plus probable, l’inflation pouvant être combattue sans précipiter une récession majeure.

Par ailleurs, Pierre-Olivier Gourinchas souligne que la crise immobilière imminente en Chine, l’instabilité bancaire grave et la volatilité des prix des matières premières dans un contexte de « chocs climatiques et géopolitiques » constituent des risques sérieux pour les efforts de maîtrise de l’inflation. L’économiste a cité la flambée des prix du pétrole à la suite des réductions de l’offre entre juin et septembre et la hausse des prix des denrées alimentaires provoquée par la guerre en Ukraine, comme deux exemples de ce qui s’est produit dans le passé, les deux problèmes sous-jacents n’ayant pas encore été résolus.

Le rapport a été rédigé et finalisé avant que le Hamas n’attaque Israël au cours du week-end et cette nouvelle guerre pourrait avoir de vastes ramifications pour l’économie régionale et mondiale. Son impact, et la question de savoir si les combats peuvent s’étendre à l’ensemble de la région (une zone clé de production pétrolière), restent à déterminer. Pierre Olivier Gourinchas a déclaré à Reuters qu’il était trop tôt pour déterminer comment l’escalade du conflit affecterait l’économie mondiale : « En fonction de l’évolution de la situation, il existe de nombreux scénarios très différents que nous n’avons même pas encore commencé à explorer, de sorte que nous ne pouvons pas encore faire d’évaluation à ce stade. »

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart

<<< À lire également : Le FMI met en garde contre des « perspectives sombres » pour l’économie mondiale et réduit les estimations de croissance >>>

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC