Le dollar américain atteint son plus haut niveau depuis 20 ans

Les indications de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, en faveur d’une augmentation des taux d’intérêt à plus long terme, ont poussé le dollar américain à des sommets qu’il n’avait plus atteints depuis deux décennies. Il a indiqué que la Fed continuera à lutter « avec force » contre l’inflation galopante.

Principaux faits

• L’indice du dollar – qui mesure la monnaie américaine par rapport à un panier de six autres grandes devises – a augmenté de plus de 0,6% tôt lundi pour atteindre un sommet de 109,44 points avant de s’établir à 109,22.
• L’indice a brièvement atteint 109 en juillet de cette année, mais c’est le sommet de lundi qui est le plus haut jamais atteint depuis 2002.
• Dans une note publiée au début du mois, la société d’investissement LPL a déclaré que les efforts de la Réserve fédérale pour augmenter les taux seraient « haussiers pour le dollar américain ».
• Dans cette même note, LPL ajoute qu’un dollar plus fort est une mauvaise nouvelle pour le marché boursier car environ 30% des revenus des sociétés du S&P 500 proviennent de marchés extérieurs aux États-Unis.
• Les économistes cités par Reuters indiquent que l’indice pourrait encore augmenter dans la semaine et frôler les 110 points.

Chiffre important

13,5%. C’est le montant de l’appréciation de la valeur du dollar américain depuis le début de l’année 2022.

Le contexte

Dans un discours prononcé vendredi, Jerome Powell a indiqué que la Réserve fédérale continuera à resserrer sa politique monétaire pour freiner les niveaux d’inflation record. Il a souligné que le processus ne serait pas aisé. Jerome Powell s’attend à ce que les mesures prises par la Fed conduisent à une « période soutenue de croissance inférieure à la tendance », ce qui causera « une certaine douleur » aux ménages et aux entreprises. Ce discours a de nouveau suscité des craintes de récession et a fait chuter le S&P 500 et le Nasdaq de plus de 3%. L’un des principaux avantages d’un dollar plus fort est qu’il peut contribuer à réduire l’inflation, car les importations de biens et de services deviennent moins chères. Les États-Unis importent plus qu’ils n’exportent et, en juin, ils ont enregistré un déficit commercial de 79,6 milliards de dollars.

Pour la deuxième fois cette année, l’euro est tombé, la semaine dernière, sous la parité avec le dollar et sa valeur est depuis restée inférieure à celle de la devise américaine. Selon le traqueur de devises Xe, l’euro est évalué à 0,993 dollars tôt lundi matin. La chute de l’euro a été largement alimentée par les préoccupations énergétiques, la Russie menaçant toujours de couper les approvisionnements en gaz naturel de la zone euro.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Marisa Dellatto

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