Après la baisse globale du marché de 15 %, provoquée par la crise du coronavirus, elle pourrait se révéler être le plus grand cas de bear market (marché baissier) d’actions jamais enregistré. Mais, croyez-le ou non, acheter des actions dans l’une des 500 plus grandes sociétés cotées en bourses (S&P 500) pourrait bien être la meilleure façon de sortir de cette crise la tête haute.
Le virus mondial ralentit les échanges internationaux. Ainsi le prix de l’essence observe-t-il une baisse sans discontinuer depuis que les traders s’attendent à une baisse de la demande en carburant de la part des compagnies aériennes. Pour la première fois depuis 2008, des sociétés d’actions dans l’industrie énergétique comme ExxonMobil ont vu une baisse de valeur de leurs échanges. Mais toutes les industries de divertissements sont aussi touchées, dû au fait que les gens s’enferment chez eux.
Alors que le virus se répand, la situation s’aggrave et les secteurs sont tous touchés y compris ceux qui suivent le produit intérieur brut mondial. Ce matin, les secteurs de l’industrie et des matières premières étaient dans le rouge, avec des chiffres dans le négatif depuis les 12 derniers mois. Ils ont rejoint le secteur énergétique, qui affiche une baisse de 31 % cette année, en tant que secteurs en perte d’argent. Tandis que le S&P 500 a observé une hausse de 7 % par rapport à l’an dernier.
Mais la bonne nouvelle est la suivante : votre fonds indiciel a sûrement déjà prédit tout ça.
Bien avant la crise du coronavirus, la S&P 500 avait tout misé dans les actions de l’industrie technologique comme les logiciels, internet, vente en ligne et réseau sociaux, en outre les entreprises qui allaient affronter la tempête et se développer. Un quart des S&P 500 comprend les dix plus grandes compagnies américaines du marché : Microsoft, Apple, Amazon, Facebook, Berkshire, Hathaway, Alphabet (Google), JP Morgan Chase, Johnson et Johnson, Visa et Wal-Mart.
Ces entreprises ont des bilans impeccables et de fortes perspectives de croissance à long terme pour faire face à l’épidémie. Certaines peuvent également voir leurs ventes augmenter du fait que les gens stockent des produits alimentaires et sanitaires par sécurité, ou bénéficient du fait que les gens restent chez eux. Environ la moitié de l’ensemble du S&P 500 se trouve dans les secteurs des technologies de l’information, des soins de santé et des communications, qui ne devraient pas connaître de perturbations majeures à long terme en raison de l’épidémie.
Alors que les détenteurs d’actions de S&P 500 ont évité les pires implosions d’actions depuis la crise, ils sont aussi détenteurs d’actions à fort potentiel.
À vrai dire, la propagation du virus constitue un enjeu majeur. En effet, si de plus en plus de personnes travaillent de chez eux, Microsoft pourrait rapidement en bénéficier à travers une hausse de la demande pour ses produits connectés au cloud. Les sociétés de réseau internet comme Verizon profiteront d’une hausse d’activité mobile et internet. Sans compter les services de ventes en ligne comme Amazon et les services de streaming comme Netflix qui seront bien plus sollicités. Sans oublier Google et Facebook qui pourraient voir leur activité augmenter par toutes ces personnes coincées chez elles.
Vous l’aurez compris, chacune de ces entreprises a un poids élevé dans le S&P 500.
L’index avait prévu ces changements dus au coronavirus, car il est programmé pour analyser toutes les variations de l’économie, qui peuvent être accélérées par la crise. Le S&P 500 pondère ses sociétés membres par capitalisation du marché, ce qui veut dire que leur classification augmente ou baisse en fonction leur évolution sur le marché et du prix de leurs actions.
Aujourd’hui, on peut déjà observer une baisse de fréquentation des supermarchés et la baisse de consommation d’essence et de gazole.Les salles de cinéma sont rendues obsolètes par les services de médias en continu. Ce qui explique pourquoi le S&P 500 se porte si bien : avoir misé sur les nouvelles tendances économiques et habitudes des consommateurs.
Les investisseurs, quant à eux, ont passé la dernière décennie à surenchérir sur la valeur des actions des entreprises de logiciels et d’internet générant des liquidités, et ont abandonné les actions des entreprises fortement endettées et ayant d’importantes obligations en matière de retraite, ou celles exposées aux cycles économiques. En 2007, au début de la crise financière, Warren Buffet avait prédit qu’un investisseur ordinaire dans un fonds de l’indice S&P 500 battrait à peu près tous les fonds spéculatifs de Wall Street.
« Lorsque des billions de dollars sont gérés sur Wall Street en facturant des frais élévés, ce sont généralement les gestionnaires qui récoltent des profits démesurés, et non les clients. Les investisseurs, grands comme petits, devaient s’en tenir aux fonds indiciels low-cost, » expliquait Warren Buffet dans une lettre aux actionnaires en 2016.
La réalité est la suivante : les corrections du marché comme celle que nous connaissons actuellement sont effrayantes. Mais parfois, le jeu le plus intelligent est aussi le plus facile. Avec un investissement dans le S&P 500, la balle est dans votre camp.
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