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Le CAC 40 Signe Sa Meilleure Performance De L’Année, Les Banques En Vedette

© Commons Wikimedia

L’indice phare de la bourse parisienne a enregistré ce mercredi son plus haut de l’année, propulsé par un possible relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine, mais également par de solides indicateurs macroéconomiques en provenance de Chine et de la zone euro.

Léthargique depuis le début de l’année, le CAC 40 est sorti de sa torpeur en ce premier jour du mois de mars, galvanisé, à l’instar des autres places européennes, par la perspective d’une remontée des taux de la Réserve fédérale américaine. Dans ce contexte, les valeurs bancaires sont à la fête, Société Générale (+4,92%) BNP Paribas (4,46%) et Crédit agricole (+3,64%) s’offrent le podium du jour, surperformant allègrement un marché qui a clôturé en hausse de 2,10% à 4 960,8 points, soit sa meilleure performance de l’année. L’objectif « symbolique » mais néanmoins tant attendu des 5 000 points est désormais à portée de fusil après moult reculades.

Des marchés ragaillardis par les déclarations tenues par plusieurs responsables de la Réserve fédérale en particulier ceux de l’influent président de la Fed de New York, William Dudley, qui a jugé mardi sur CNN que la nécessité d’un resserrement de la politique monétaire était devenu « beaucoup plus impérieuse » depuis l’élection de Donald Trump. Conséquence immédiate : la probabilité estimée d’un relèvement du taux des « fed funds » dès le 15 mars a grimpé à 67,5%, contre environ 30% avant ces propos, selon les données Thomson Reuters. Une perspective qui a, de facto, dopé le dollar, le billet vert s’appréciant de près de 0,70%.

Trump et la Chine en renfort…

Une bonne tenue des indices également imputable, dans une moindre mesure, au discours de Donald Trump devant le Congrès, le premier de sa mandature. Si le cadrage budgétaire mérite encore, doux euphémisme, d’être affiné, les velléités de réformes de Donald Trump ont achevé de convaincre les marchés, Wall Street ayant débuté en nette hausse, inscrivant au passage de nouveaux records. Parmi ceux-ci, l’indice Dow Jones qui, dès les premiers échanges, a franchi la barre des 21 000 points, seulement cinq semaines après avoir dépassé le seuil des 20 000.

Pour rappel, Donald Trump a dit vouloir doper la croissance grâce à une réforme fiscale de grande ampleur et à 1.000 milliards de dollars de dépenses d’infrastructures. Les investisseurs, en dépit du manque de précisions évoqué plus haut, sont (pour l’instant) rassurés, notamment sur la forme, où la tonalité plus mesurée adoptée par le président américain lors de ce discours a achevé de les convaincre. Autre levier, les indicateurs macroéconomiques en provenance de Chine et de la zone euro.

…la zone euro également

Ainsi, l’industrie chinoise a connu une activité dépassant les attentes en février, portée par une demande tant intérieure qu’extérieure, attestant à son tour d’un regain de dynamisme de la deuxième économie mondiale. L’indice PMI manufacturier a ainsi enregistré son septième mois consécutif de hausse.

La zone euro a, de son côté,  vu sa croissance de l’activité manufacturière atteindre un pic de six ans, tandis qu’un euro faible a stimulé la demande extérieure. Dans le détail, l’indice PMI des directeurs d’achats IHS Markit est ressorti à 55,4 en février, soit un plus haut depuis avril 2011, contre 55,2 en janvier. En estimation flash, l’indice était de 55,5 en février. Divers éléments qui attestent du regain de dynamisme des marchés actions en Europe et outre-Atlantique.

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