Après une année d’incertitudes, la Réserve Fédérale a, comme attendu, relevé son principal taux directeur d’un quart de point ce mercredi et annoncé dans la foulée une accélération du rythme des hausses tout au long de l’année 2017.
L’horizon se dégage pour l’institution dirigée par Janet Yellen qui a levé le voile sur son tableau de marche pour l’année 2017. Si le relèvement de son principal taux directeur, d’un quart de point de 0,50% à 0,75% (soit un an jour pour jour après le précédent relèvement et la deuxième seulement depuis 2008 ), était considéré comme acquis depuis de nombreuses semaines, la Fed a, en revanche, crée une « petite » surprise en annonçant trois hausses de taux au cours de l’année 2017, là où les analystes tablaient sur deux hausses l’année prochaine.
Une perspective qui a quelque peu décontenancé les opérateurs, le Dow Jones mettant ainsi un terme à sept séances consécutives dans le vert. A l’inverse, le dollar s’est largement apprécié, de plus de 1%, par rapport à un panier de devises de référence. Une hausse des taux qui témoigne donc d’une robustesse retrouvée sur le front de l’emploi et de l’inflation, comme en atteste la solidité des derniers indicateurs macroéconomiques.
« Aucun commentaire »
Pressée de questions sur Donald Trump lors de la traditionnelle conférence de presse « post-réunion », la présidente de la Réserve fédérale s’est évertuée à ne répondre, frontalement, à aucune d’entre elles. Se bornant à déclarer « ne pas vouloir donner de conseils au prochain président sur la manière de conduire lui-même sa politique » mais concédant néanmoins, sans nommer le président élu, « qu’il y a une incertitude considérable sur la manière dont la politique économique pourrait évoluer et sur l’effet qu’elle pourrait avoir sur l’économie ».
Donald Trump avait été résolument critique, durant toute la campagne, à l’encontre de la dirigeante de la Réserve fédérale nommé par Barack Obama en novembre 2013, avant une prise de fonction en janvier 2014. Il a notamment sous-entendu, à maintes reprises, vouloir la « débarquer » quand son mandat arriverait à échéance, début 2018. Le président élu n’a en revanche, comme il est de coutume, fait aucun commentaire sur les décisions dévoilées par la Fed ce mercredi.
L’optimisme est de mise
Par ailleurs, les trois hausses de taux évoquées tout au long de l’année 2017 devraient être suivies de trois hausses supplémentaires en 2018 et 2019 afin de ramener la Fed à un « taux normal », en l’occurrence 3%. Outre ces éléments, les membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale ont, énième signe d’un dynamisme retrouvé de l’économie, légèrement relevé leurs prévisions de croissance à 1,9% et 2,1% pour 2016 et 2017, contre une précédente estimation, en date du mois de septembre dernier, de 1,8% et 2%.
Dans le même ordre d’idée, l’institution a également ajusté ses prévisions en ce qui concerne le chômage, anticipant un taux de 4,7% en 2016 (contre une précédente anticipation de 4,8% au mois de septembre) et 4,5% en 2017 (contre 4,6% initialement). L’optimisme est de mise pour la Fed avec cette séquence qui s’ouvre qui pourrait ainsi mettre un terme au resserrement monétaire le plus lent de toute son histoire.
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