Lundi 22 août, le cours de l’euro est passé sous la barre de la parité avec le dollar américain pour la deuxième fois cette année alors que la zone euro continue de faire face à une inflation croissante. En outre, l’Europe devrait faire face à une crise énergétique cet hiver si la Russie cesse l’approvisionnement en gaz naturel.
Selon l’organisme de suivi des taux de change XE, le cours de l’euro est tombé à 0,999 dollar tôt lundi. C’est la deuxième fois cette année que l’euro passe sous la barre de parité avec le dollar.
La chute du cours de l’euro survient quelques jours après que la société énergétique publique russe Gazprom a annoncé qu’elle interromprait une nouvelle fois l’approvisionnement en gaz naturel de l’Europe occidentale pendant trois jours pour réaliser des travaux de maintenance. Cet arrêt pourrait empêcher l’Europe de remplir ses réserves de gaz avant la période critique de l’hiver.
Les prix à terme du gaz néerlandais, la référence européenne en la matière, ont bondi de plus de 18,5 % pour atteindre les 290 euros par mégawattheures, ce qui risque d’aggraver davantage les niveaux d’inflation record actuels de la zone euro.
Selon Dollar Index, la valeur du dollar américain affiche une augmentation de 12,7 % depuis le début de l’année.
Dans une note publiée au début du mois, la société d’investissement LPL a déclaré : « Un dollar américain fort tend à correspondre à un resserrement des conditions financières ». De plus, la note mentionnait que les efforts de la Réserve fédérale américaine pour augmenter fortement les taux d’intérêt continueraient de renforcer le dollar, ce qui contribuera à freiner l’inflation outre-Atlantique.
Le mois dernier, la Banque centrale européenne a annoncé une hausse de 50 points de base de son taux d’intérêt, une première depuis 11 ans, afin de faire face à l’inflation galopante. Peu de temps après, la zone euro a affiché un taux d’inflation annuel de 8,9 %, un record absolu pour le bloc de 19 pays qui utilisent l’euro. Dans ce contexte de forte inflation, la zone euro continue de faire face à l’incertitude entourant l’approvisionnement en gaz naturel russe, qui est essentiel à la fois pour ses industries et pour la production d’électricité dans la région. Le mois dernier, l’Union européenne (UE) a accepté de réduire l’utilisation du gaz de 15 % jusqu’en mars 2023, afin de pallier la pénurie actuelle. Selon un système de suivi officiel, les réserves actuelles de gaz de l’UE sont remplies à 76,92 %, ce qui est encore loin de l’objectif de 85 %.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray
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