Le CAC 40 est resté sur ses gardes, ce vendredi, les investisseurs privilégiant la prudence après une statistique solide de l’emploi américain et, dans l’attente, du référendum en Italie de dimanche. Les propos de François Fillon concernant le retour des privatisations, s’il venait à être élu, ont également pesé sur la tendance.
Journée riche en « événements » sur les marchés actions européens et sur un CAC 40 qui a terminé en recul de 0,70% à 4528,82 points, soit son premier repli hebdomadaire (-0,47%) depuis un mois. Après deux trois semaines de relative atonie, consécutives au « Trump Rally » du début du mois de novembre, les indices ont navigué entre une statistique solide de l’emploi outre-Atlantique, contrebalancée toutefois par une légère baisse du salaire horaire, et la crainte d’un « non » au référendum constitutionnel italien qui pourrait plonger le pays dans une crise politique. En effet, si le « non » l’emporte, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, devrait vraisemblablement être poussé à la démission. Une donnée qui a attisé la frilosité des investisseurs.
La publication d’une statistique de bonne facture de l’emploi aux Etats-Unis pour le mois de novembre n’a pas ému outre mesure les marchés. Dans le détail, le département américain du travail a fait état de la création de 178 000 emplois non-agricoles, dépassant les espérances du consensus Reuters qui tablaient sur 175 000 postes. En outre, le taux de chômage est revenu à son plus bas niveau depuis plus de neuf ans à 4,6%, quand le consensus se montrait un peu plus pessimiste à 4,9%.
Le retour des privatisations inquiète
En revanche, le salaire horaire moyen a reculé de 0,1% le mois dernier après un bond de 0,4% en octobre. Ce qui éloigne le spectre d’une politique monétaire « agressive » de la part de la Fed, qui devrait davantage privilégier une normalisation progressive. Une première hausse des taux qui devrait intervenir, selon l’écrasante majorité des observateurs, les 13 et 14 décembre lors de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale.
Autre élément, celui-ci davantage « franco-français », ayant accru l’aversion aux risques des opérateurs, les déclarations de François Fillon. Le candidat des Républicains à l’élection présidentielle a, en effet, plaidé pour une reprise des privatisations dans les entreprises où « la participation de l’Etat ne servait à rien ». « Il faut qu’on reprenne ce processus, qu’on récupère cet argent et qu’on investisse dans les infrastructures », a également ajouté l’ancien Premier ministre. Conséquence immédiate : Peugeot (-0,92%) mais surtout Orange (-1,69%) et Renault (-1,76%) se sont trainés toute la journée en queue du CAC 40.
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