Grâce à des prix au mètre carré légèrement en baisse, l’immobilier en zone non-tendue séduit de plus en plus d’acquéreurs comme le souligne Orpi, le premier réseau immobilier en France.
Taux historiquement bas, et prix historiquement hauts. Ainsi peut être résumée l’année immobilière. A Paris, le prix moyen du mètre carré dépasse les 10 000 euros. Ils atteint 4 810 euros à Lyon et 3 292 à Nantes. Mais dans les zones dites non-tendues, le prix moyen n’est que de 2 194 euros. De quoi séduire de nombreux acheteurs qui s’éloignent des centres-villes pour profiter de prix aussi bas que les taux.
« La part de futurs acquéreurs prêts à s’éloigner des centres-villes pour gagner en surface et en confort » est particulièrement remarquable cette année selon Orpi. L’influence des projets du Grand Paris en Ile-de-France, du Grand Lyon en Rhône-Alpes ou du plan de déplacements urbains de la Métropole Aix-Marseille-Provence a permis de booster les villes présentes sur le tracé des nouvelles stations de transports. Ainsi, les villes moyennes à moins d’une heure des métropoles sont devenues des marchés de report très intéressants pour de nouveaux acheteurs à la recherche du meilleur compromis.
Meilleur prix et meilleur cadre de vie
« On remarque que nos clients raisonnent de plus en plus en temps de transport plutôt qu’en localisation, notamment s’ils trouvent un bien qui répond à tous leurs autres critères et pour un meilleur prix, explique Chritine Fumagalli, présidente d’Orpi. L’effet flux tendu entraîne une hausse mécanique des prix ; or, les acquéreurs ont compris qu’en s’éloignant un peu, on pouvait dénicher en zone non-tendue des biens de belles factures et un meilleur cadre de vie. »
En 2019, les prix du mètre carré en zone non-tendue ont baissé de 0,2% quand ils ont augmenté de 2,8% en zone tendue, et notamment de 8,7% à Paris, de 10,4% à Lyon et de 14,2% à Nantes.
Ce que remarque également Orpi, c’est la difficulté de répondre aux nouveaux profils des acquéreurs… et des locataires. Dans un marché du travail où le CDI n’est plus souvent présenté comme la norme, l’entrepreneur et le micro-entrepreneur ont tout de même encore bien du mal à acheter des biens immobiliers.
« On constate une évolution des profils d’acheteurs mais aussi des locataires, le CDI n’étant plus la norme dans un monde du travail où les jeunes entreprennent et changent de trajectoire, observe Chritine Fumagalli C’est pourquoi il est nécessaire de faire évoluer les pratiques en matière d’accès au logement pour mieux correspondre à leur mode de vie. Les dispositifs existants ne vont pas assez loin et ne couvrent qu’une partie des profils. Les mentalités des propriétaires-bailleurs doivent aussi évoluer. » Et celles des agents immobiliers aussi.
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