Mardi, lors d’un discours au Forum économique mondial (WEF) à Davos, l’investisseur légendaire George Soros a rejoint le club des financiers qualifiant le Bitcoin de bulle.
« Le terme de cryptomonnaie est inapproprié et il s’agit bien d’une bulle car le Bitcoin est fondé sur une espèce de malentendu », a déclaré le financier et fondateur de Soros Fund Management.
« Le Bitcoin n’est pas une monnaie, car une monnaie doit être une réserve de valeur stable. Si cette monnaie peut fluctuer de 25 % en 24 heures, elle ne peut pas être utilisée pour payer des salaires par exemple, ou ils perdraient également 25 % de leur valeur. C’est de la spéculation qui s’appuie sur une malentendu », ajoute George Soros.
L’investisseur s’est forgé une réputation en prenant des décisions capitales basées sur les conditions macroéconomiques durant plusieurs décennies avec son illustre Quantum fund. Ce dernier générait un revenu annuel moyen de 20 %. Jeudi, Seth Klarman, le fondateur de Baupost Group, a également qualifié le Bitcoin de bulle : « les cryptomonnaies sont les bulbes de tulipes de l’ère du numérique ». Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, a tenu des propos similaires lors d’une interview avec CNBC lors du WEF à Davos, ce mardi.
D’autre investisseurs connus affirment le contraire. Bill Miller, directeur des investissements pour le fond de spéculation Miller Value Partner, a affirmé à Consuelo Mack, lors d’un Podcast de WealthTrack, que son fond est composé de Bitcoins à hauteur de 50 % depuis décembre.
George Soros a continué son allocution en abordant les sujets de la technologie de la Blockchain et du krach du Bitcoin :
« Il y a également une technologie de blockchain très innovante pouvant être utilisée dans un but positif ou négatif. À l’heure actuelle, elle est avant tout utilisée pour l’évasion fiscale et par les populations et dirigeants qui s’en servent pour se construire un petit pactole à l’étranger.
Très récemment, il y a eu une conférence en Russie, qui au lieu d’aborder les conditions générales du pays, se penchait sur la question du Bitcoin, parce que c’est ce qui intéresse les dirigeants et cela aura beaucoup d’impact sur sa valeur. Tant qu’il y a des dictateurs en devenir, les choses peuvent mal tourner, car ces dirigeants vont choisir le Bitcoin pour se faire un pécule à l’étranger. J’espère donc que nous ne connaîtrons pas de fracture brutale.
Il s’agit tout de même d’une bulle typique basée sur un malentendu comme la tulipomanie. Mais il est possible de trouver des applications positives à la Blockchain, par exemple, on pourrait aider les migrants à communiquer avec leurs familles et à protéger leur argent. »
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits