Par Nuno TEIXEIRA, Directeur Solutions Institutionnel et Réseaux, NATIXIS AM
Sortir du cadre de la zone euro pour investir, vous y avez déjà pensé ? Diversifier à l’international permet de saisir des opportunités de croissance parfois sans équivalent en Europe et de diminuer son exposition à certains risques, notamment liés à l’appréciation de l’euro.
Multiplier les opportunités d’investissement
Aujourd’hui, le marché de la zone euro représente un peu plus de 10 % de la capitalisation boursière mondiale. Si la zone euro reste un marché de prédilection pour les investisseurs français, les opportunités d’investissement elles, sont plus nombreuses et plus diverses en dehors de cette zone. Les valeurs cotées sur d’autres marchés internationaux, comme les États-Unis, le Japon ou encore les pays émergents, à commencer par la Chine, offrent des gisements d’investissements qui n’ont pas d’équivalent en Europe. On peut donner l’exemple des géants de l’Internet et des technologies, qui sont aujourd’hui des valeurs incontournables, et sont des sources de croissance non négligeables pour les économies et leurs marchés boursiers.
Bénéficier des phénomènes de rattrapage
Aujourd’hui encore ce sont avant tout les États-Unis qui mènent la danse. Certaines économies, comme le Japon ou les pays émergents, affichent un retard significatif de leur cycle économique et monétaire sur celui des États-Unis. Ce retard peut donner lieu à des phénomènes de rattrapage, autrement dit une plus forte croissance et de meilleurs rendements sur leurs marchés actions. En 2018, le potentiel de rattrapage est également une réalité pour la zone euro, en raison du retard accumulé depuis 2008, aggravé par un contexte politique incertain et une politique monétaire moins accommodante qu’aux États-Unis. Toutefois, le rythme et le profil de ce rattrapage sont encore incertains.
Réduire son exposition au risque d’une appréciation de l’euro
Quand l’économie européenne se porte bien la valeur de l’euro monte contre les autres devises. Un euro fort est un bon indicateur de confiance dans les économies de la zone. Toutefois, paradoxalement, un euro plus fort va peser sur les performances des entreprises qui réalisent une partie importante de leur chiffre d’affaires en exportant leurs produits à l’étranger, et donc peser sur les performances des indices boursiers en euro. En 2017, la levée de certaines incertitudes politiques a entraîné une tendance à la hausse de l’euro, un mouvement de rattrapage qui devrait se poursuivre un peu en 2018, avec une perspective de stabilisation et donc un impact limité sur les entreprises.
Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers Distribution. Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 20 et le 27 novembre 2017 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.